Une étude américaine constate que le nombre de grands requins blancs dans les eaux côtières de la Nouvelle-Écosse a doublé depuis 10 ans. Toutefois, la sécurité des baigneurs n'est pas menacée pour autant, estiment des experts.

Pour le biologiste marin Fred Whoriskey, de l’Université Dalhousie, c’est un signe d’un écosystème en santé.

Depuis plus de 20 ans, on met en œuvre des mesures de conservation pour tenter de rétablir la population de cette espèce qui était en voie d'extinction, explique-t-il. Maintenant, après toutes ces années, on commence à voir une augmentation de la population [de grands requins blancs].

La population de phoques – la principale source de nourriture des requins blancs – a également augmenté dans les eaux canadiennes et néo-écossaises.

En Nouvelle-Écosse, les requins blancs se tiennent généralement assez loin des plages, indique Fred Whoriskey. La dernière attaque fatale [d’un humain] par un requin était dans les années 1800, précise-t-il.

Toutefois, en 2023, une chienne est morte après avoir été attaquée par un requin près de Liverpool, dans le sud-ouest de la province.

La situation est cependant différente à Cape Cod, dans l’État américain du Massachusetts, où une colonie de phoques s'est établie près des côtes et attire les requins blancs plus près des plages.

On a commencé à voir de plus en plus de requins blancs près de nos côtes au fur et à mesure que la population des phoques augmentait, observe Greg Skomal, un biologiste marin du programme de recherche sur les requins de l’État du Massachusetts. Donc, on a eu plus d'attaques sur des humains. Depuis 2012, il y en a eu trois, dont une qui a été mortelle.

À Cape Cod, un système d’alerte a été mis en place pour avertir les nageurs et les surfeurs lorsqu'un requin se trouve dans les parages. Toutefois, seuls les requins munis d'un marqueur électronique déclenchent ce système.

D’après un reportage de Paul Légère