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Le nombre de plaies de lit graves chez les patients hospitalisés en Nouvelle-Écosse est en forte hausse, révèlent les dernières données partagées à ce sujet.
Chaque trimestre, le ministère provincial de la Santé publie sur sa page des événements graves à déclaration obligatoire le nombre d’ulcères de pression de stade 3 ou 4 apparus après l’admission à un établissement de la [régie de santé] / [Centre de santé] IWK.
Ulcère de pression est un autre terme pour décrire les mêmes lésions que l’on appelle escarre, plaie de pression ou plaie de lit. Celles de stades 3 et 4 sont les plus graves sur une échelle de 1 à 4.
D’octobre à décembre 2024, il y a eu 70 plaies de lit signalées dans les établissements de soins de la Nouvelle-Écosse. La moyenne des deux années précédentes était de 21 par trimestre.
Si le nombre a plus que triplé, c’est d’abord parce que la province catégorise les escarres différemment, a affirmé en entrevue Rochelle Currie, directrice principale de l'amélioration de la qualité à la Régie de santé de la Nouvelle-Écosse.
Certaines plaies de lit sont de stade impossible à établir. La gestionnaire de la régie de santé indique que, d’après des études, les plaies de lit jugées inclassables seraient en fait des plaies de stade 3 ou 4 qui sont en train de guérir, ce qui les rend plus difficiles à identifier et à catégoriser.
Par conséquent, la régie classe ces plaies de stade impossible à établir avec celles de stades 3 et 4, ce qu’elle ne faisait pas auparavant. Cela expliquerait les chiffres à la hausse du dernier trimestre de 2024, selon Rochelle Currie.
Bien que le nombre de plaies de lit signalées a augmenté de 53 % entre le dernier trimestre de 2023 et le dernier trimestre de 2024, elle soutient que l’augmentation ne serait que de 4 % environ, puisque 49 % d’entre elles n’auraient pas été catégorisées l’année d’avant.
Ce n’est pas particulièrement alarmant [...] mais ce n’est certainement pas où nous voulons être en tant qu’organisation, a-t-elle déclaré au sujet des récentes statistiques. Nous reconnaissons qu’il y a place à l’amélioration et nous sommes très, très déterminés à faire ce travail.
La prévention des plaies de pression a été reconnue comme l’une des priorités de l’organisation, dit Rochelle Currie.
Un problème depuis des années
Les plaies de lit sont un problème persistant dans les hôpitaux et autres établissements de santé de la Nouvelle-Écosse.
En 2018, un homme de 93 ans à Sydney et une femme de 40 ans à Halifax sont morts dans des centres de soins après avoir eu de graves plaies de lit.
L'Institut canadien d'information sur la santé fait le suivi des plaies de pression signalées par les hôpitaux à travers le Canada. Il compte les plaies en général sans les décliner par stade, mais ses données démontrent que, depuis cinq ans, ces lésions sont en plus grand nombre dans les hôpitaux de la Nouvelle-Écosse que dans toute autre province.
L’Institut précise toutefois que les comparaisons entre provinces sont risquées, puisque les caractéristiques des patients varient d’une région du pays à l’autre.
Le nombre total de plaies de pression dans les hôpitaux de la Nouvelle-Écosse et le taux d’incidence a doublé il y a deux ans. Rochelle Currie, de la régie de santé, dit que la province n’est pas certaine des raisons qui expliquent ce bond.
Elle affirme que les patients en Nouvelle-Écosse sont en moyenne plus âgés, plus frêles, et ont souvent de multiples problèmes chroniques qui les rendent plus enclins à développer des plaies de pression.
Les plaies de lit pourraient être évitées
L'organisme Patients pour la sécurité des patients du Canada n’accepte pas ces raisons. Sa présidente, Katharina Kovacs Burns, soutient que les plaies de lit ne sont pas comptabilisées adéquatement au Canada, et qu’elles sont plus courantes que ce que les statistiques démontrent.
Elle qualifie les plaies de pression de problème insidieux qui passe trop souvent sous le radar et que l’on détecte trop tard. Elles ne devraient pas progresser aux stades les plus avancés, observe-t-elle. Lorsqu’elles endommagent gravement la peau et détruisent des tissus, elles sont très difficiles à soigner.
Lorsqu’elles atteignent les stades 3 ou 4, on peut être certain qu’il y a eu des lacunes dans l’évaluation des risques ou le repositionnement du patient, selon Katharina Kovacs Burns. C’est ce qui est alarmant.
C'est un événement qui ne devrait jamais se produire. Il est évitable et donc, pour moi, il n'y a pas de niveau acceptable. Cela ne devrait tout simplement jamais arriver, déclare-t-elle.
D’après le reportage de Tom Ayers, de CBC