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En 2024, il n'y a jamais eu autant de permis de construction accordés à Edmonton pour des logements secondaires. Selon des experts, cette tendance s’explique par le fait que les résidents veulent avoir un choix de type de logements plus varié.
Les logements secondaires incluent les logements accessoires et les pavillons-jardins, en plus des logements au sous-sol.
Sathya Rao est propriétaire d’un domicile à Edmonton. En 2021, il a décidé de faire construire un logement au-dessus de son garage afin de loger ses parents.
Son objectif était d’avoir ses parents assez proches en cas d’urgence, mais aussi séparés de son domicile afin de leur permettre d’être indépendants.
Ils sont très contents, dès qu’il y a un problème on peut facilement aller les voir, ils peuvent vivre leur propre vie [...] avec leurs propres habitudes, donc pour eux, c’est facile.

La construction du logement secondaire de Sathya Rao a été achevée en 2023.
Photo : Radio-Canada / Logan Boucher
Selon lui, il y existe aussi d’autres avantages. [Ces logements] permettent aussi d’avoir un petit revenu mensuel. Il y a aussi des réductions d’impôts [possibles] lors des déclarations fiscales, ce qui est intéressant, affirme-t-il.
Par contre, il y existe quelques désavantages, notamment le coût de construction.
Pour son logement secondaire, le propriétaire a décidé d’ajouter un balcon, un système d’air climatisé et un ascenseur pour ses parents. En tout, cela lui a coûté 350 000 $.
Même si c’est un coût élevé, il affirme qu’avoir ses proches à proximité n'a pas de prix.
Ce qui est important pour nous c'était d'avoir mes parents à disposition, de pouvoir les aider et pour ça c'est très bien. On ne regrette vraiment pas le choix qu'on a fait, dit-il.
Sathya Rao explique qu'il y a d'autres considérations à avoir en tête. Il cite les nuisances engendrées par la construction du logement secondaire, surtout en ce qui concerne l'ensoleillement, la vie privée et les travaux.
La preuve par les chiffres
La Ville d’Edmonton, par courriel, affirme que les permis de construction alloués ont doublé entre 2023 et 2024, passant de 1795 à 3619 en 2024.
La majorité de ces permis ont été alloués dans les lotissements, ou des zones en cours de développement.
Le nombre de logements secondaires construits a aussi doublé entre 2023 et 2024 dans la capitale albertaine, passant de 753 à 1492.
À noter également la plus grande part qu'occupent les logements secondaires parmi la totalité des permis complétés à Edmonton.
Une tendance qui se poursuivra, selon des experts
Pour Lindsey Butterfield, vice-présidente des relations gouvernementales de l’organisme BILD Edmonton, ces données ne sont pas surprenantes.
Si vous avez des enfants en études universitaires, ou des parents plus âgés, c'est une excellente occasion pour tout le monde de vivre à un endroit. Nous observons aussi plus de gens qui le font pour atténuer les paiements de prêts hypothécaires, croit-elle.

Lindsey Butterfield est vice-présidente des relations gouvernementales de l’organisme BILD Edmonton depuis juin 2024.
Photo : Radio-Canada / Logan Boucher
Elle pense que l'augmentation observée entre 2023 et 2024 peut être liée à une nouvelle réglementation mise en vigueur par la Ville d’Edmonton en janvier 2024.
Cette réglementation sur le zonage de la ville permet de varier et de densifier la construction de logements.
Selon Lindsey Butterfield, la tendance devrait continuer. Il existe clairement une demande pour ces logements, dit-elle.
Une opinion partagée par le professeur en urbanisme à l’Université de l’Alberta, Neal LaMontagne.
Vous voulez formaliser [la construction des logements secondaires]. Vous voulez qu'ils soient sûrs et viables. Il faut donc s'assurer de disposer d'une voie réglementaire propre pour qu'ils soient développés correctement.

Neal LaMontagne est professeur à l'Université de l'Alberta depuis 2020.
Photo : Radio-Canada / Caleb Perreaux
Il souligne, par contre, qu’il aurait fallu débuter ce processus il y a 20 ans, comme l’ont fait Vancouver et d'autres villes nord-américaines.
Selon la Ville d’Edmonton, la nouvelle réglementation n'est qu'une étape parmi d'autres pour construire davantage de logements et ainsi accueillir les nouveaux habitants à Edmonton, qui devraient être 2 millions d'ici 2050.