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Pour éliminer les barrières interprovinciales, le Nouveau-Brunswick a choisi une méthode différente de ses voisins, la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard. Certains doutent de son efficacité.
Depuis le début de la guerre commerciale avec les États-Unis démarrée cet hiver, les provinces canadiennes cherchent des moyens d’être moins dépendantes économiquement de leur voisin du sud.
L'une des premières solutions envisagées est de trouver de nouveaux marchés, y compris à l’intérieur même du pays. Mais si les provinces ne le faisaient pas déjà avant, c’est que chaque province agit presque en vase clos, car chacune a ses propres règles, ce qui complique le commerce.

Le Nouveau-Brunswick a choisi d'opter pour des ententes au cas par cas quand la Nouvelle-Écosse a préféré de légiférer. (Photo d'archives)
Photo : Getty Images / rustycanuck
Selon une nouvelle étude de l’Institut économique de Montréal (IEDM), la levée des barrières interprovinciales pourrait faire croître l’économie du pays d’environ 215 milliards de dollars.
En Atlantique, cela représenterait des gains de 15 milliards pour les quatre provinces.
Pour lever ses barrières, certaines provinces, dont la Nouvelle-Écosse en tête de lice, ont adopté des projets de loi. Elle lève ainsi toutes les barrières au commerce de marchandises, de service et aux investissements entre les provinces et territoires du Canada.
Cela signifie notamment que toutes les autres provinces qui adoptent une loi similaire, peuvent automatiquement vendre leurs produits en Nouvelle-Écosse sans coût ni frais additionnels.
Mais du côté du Nouveau-Brunswick, on a plutôt choisi de signer des protocoles d’ententes au cas par cas. Des ententes bilatérales ont déjà été signées avec l’Ontario et Terre-Neuve-et-Labrador.
Selon la première ministre, la province n’a pas besoin de faire des changements de loi pour la réciprocité.
On a vu que sur plusieurs choses, on peut juste décider qu’on va reconnaître avec notre régulation, explique Susan Holt, qui souligne qu’une loi est en préparation concernant la mobilité des travailleurs.

Le Québec est le premier partenaire commercial au pays pour le Nouveau-Brunswick. Pour le Québec, il s'agit de son deuxième partenaire, très loin derrière l'Ontario. (Photo d'archives)
Photo : Getty Images / edb3_16
Des discussions sont également en cours pour signer des ententes avec la Nouvelle-Écosse et le Québec, le plus gros partenaire national du Nouveau-Brunswick. Si celle-ci venait à être signée, cela pourrait entraîner des gains de 9,2 milliards pour les deux provinces.
Toutefois, ces deux provinces voisines sont loin d’un accord. Ça va prendre beaucoup de conversations avec eux autres. Ils ont un environnement vraiment différent pour leur main-d'œuvre et c’est peut-être moins une priorité pour eux autres que pour nous autres, exprime Mme Holt.
La FCEI veut que les gouvernements rendent des comptes
Ces ententes au cas par cas ne sont pas la stratégie préférée par des représentants des petites et moyennes entreprises.
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) demande plus de concret à Fredericton.
Louis-Philippe Gauthier, vice-président Atlantique de l’organisme, estime que ces ententes sont une marque de bonne volonté, mais n’engagent pas légalement le gouvernement à agir.

Louis-Philippe Gauthier, vice-président Atlantique de la Fédération canadienne de l'entreprise idépendante.
Photo : Radio-Canada
Elles ne mettent pas non plus en place un calendrier d’application.
On préférerait voir les gouvernements adopter des projets de loi, comme ça a été fait en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard, parce que là, la question demeure entière : quand est-ce qu'on va avoir une mise à jour de la province sur ces deux ententes là, quelles seront les prochaines [ententes]? Et quand est-ce que les entreprises et les gens qui veulent avoir de la mobilité seront en mesure de le réaliser?
Il applaudit toutefois que les provinces, quelles que soient leurs méthodes, agissent enfin à propos de cette demande de longue date de la FCEI. Il appelle toutes les provinces à être moins fermées et à lever le maximum de barrières.

Kim Wilson, PDG de la Chambre de commerce pour le Grand Moncton.
Photo : Radio-Canada
Du côté de la Chambre de commerce du Grand Moncton, on réclame également plus de clarté au gouvernement.
Sa PDG, Kim Wilson, soutient la décision de la levée des barrières, mais estime que ses membres n’ont pas assez de détails pour faire des décisions et savoir où investir. Ils ont besoin de savoir comment ça va fonctionner et quand les mesures seront en place.
Elle souhaite que les entrepreneurs soient entendus par le gouvernement prochainement.
Avec des informations de Frédéric Cammarano