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Le ministre québécois de la Culture, Mathieu Lacombe, espère s’être montré « précurseur » en déposant cette semaine un projet de loi sur la découvrabilité des contenus culturels en français. Il a posé vendredi une première pierre afin qu’à terme, « tout le monde légifère ».
Les ministres de la Culture de 36 États de la francophonie se sont réunis en matinée au Château Frontenac, à Québec, où ils entendent adopter d’ici samedi après-midi un plaidoyer commun sur l’accessibilité des contenus francophones, en ligne ou pas. Des représentants de la France, de la Côte-d’Ivoire, du Maroc et du Vietnam, entre autres, ont participé aux échanges, vendredi matin.
Pour le ministre caquiste Mathieu Lacombe, l’adoption d’une déclaration commune est la première étape vers une meilleure représentation de la culture en français dans l’univers numérique.
« Je souhaite […] qu’à la fin, on arrive avec une déclaration qui sera forte, qui ne sera pas seulement dans les intentions, mais qui sera dans l’action, avec des livrables », a-t-il soutenu en point de presse quelques minutes avant que débute la 5e Conférence des ministres de la Culture de la Francophonie.
D’autres projets de loi à venir ?
Ce plaidoyer pourrait ensuite servir de base à l’adoption d’amendements éventuels à la Convention de 2005 de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Le ministre Lacombe souhaite que les États-membres s’y « engagent à légiférer », comme l’a fait le gouvernement de François Legault cette semaine.
M. Lacombe a déposé mercredi le projet de loi « affirmant la souveraineté culturelle du Québec et édictant la Loi sur la découvrabilité des contenus culturels francophones dans l’environnement numérique ». Celui-ci doit permettre au gouvernement de forcer les plateformes numériques à proposer un minimum de contenu francophone.
Hormis l’Europe, qui a imposé un quota de contenu produit en territoire européen aux plateformes en ligne, peu d’États membres ont proposé des textes de loi en ce sens, ont souligné des fonctionnaires du ministère de la Culture et du ministère des Relations internationales en séance d’information technique, vendredi.
Pour l’Administratrice de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) — et ex-députée à la Chambre des communes —, Caroline St-Hilaire, il est primordial que la 5e Conférence des ministres de la Culture mène à une « déclaration concrète ». « Le numérique a bouleversé les pratiques culturelles », a-t-elle déploré lors d’un discours aux participants.
Selon des données de l’OIF, sur les dix millions de sites Internet les plus visités à l’internationale, près de 60 % des contenus sont en anglais, contre moins de 3 % en français.
Mathieu Lacombe a « bon espoir » malgré tout. « Si la francophonie fait bloc, fait front commun, on sera aussi en mesure, avec les autres pays à l’UNESCO, d’arriver avec une convention qui nous permettra d’affronter les défis du 21e siècle », a-t-il souligné vendredi.