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Des acteurs dans l’industrie du tourisme se disent inquiets après que le gouvernement manitobain a demandé aux Canadiens de restreindre leurs voyages non essentiels dans la province. Ils affirment que le secteur connaît déjà une mauvaise saison en raison des feux de forêt.
Le gouvernement a indiqué, lundi, que le nombre d’évacués s’élève à 21 000 et que la demande pour les chambres d’hôtel à travers la province dépasse l’offre.
Selon l'Association des hôtels du Manitoba, il y a environ 15 000 chambres dans la province. C'est loin de suffire pour héberger les 21 000 évacués. De nombreux évacués ont trouvé refuge dans des centres ou dans d’autres villes canadiennes.
La majorité des promoteurs touristiques du Manitoba sont de petites et moyennes entreprises, dont beaucoup dépendent d'une saison estivale bien remplie pour survivre, explique Louise Waldman, la vice-présidente de Voyage Manitoba.
C’est le cas de Jeremy Faure, propriétaire de Voyageurs Houseboats à Whiteshell. Il gagne l'intégralité de ses revenus entre le 16 mai et le 1er octobre.
Le message qu’aucun touriste ne doit venir dans la province, ça va nous affecter non seulement moi, mais les autres membres de l'Association des entreprises du nord de Whiteshell, explique-t-il.

Pour Jeremy Faure, le propriétaire de Voyageur Houseboats, les mois d'été sont cruciaux pour son entreprise.
Photo : Houseboats
Ça pourrait représenter la fin de toutes sortes d’entreprises ici dans la région parce qu'on ne peut pas absorber une année d’annulation.
Ma première réservation de la saison, j’ai dû l’annuler parce que le parc était fermé, raconte Jeremy Faure. L’entrepreneur affirme qu'il a plus que jamais besoin d'accueillir des voyageurs en été pour compenser un mauvais début de saison.
Gab-Riel « Pit »Turenne, le propriétaire d'Aikens Lake Wilderness Lodge, dit lui aussi que plusieurs groupes ont reporté leur voyage à cause des feux de forêt. Il craint que la demande de la province n'entraîne davantage de reports ou d'annulations.
Je crains que ce type de message ne soit très préjudiciable à notre secteur.
Gab-Riel « Pit »Turenne a déjà perdu des revenus avec des annulations de dernière minute. Son établissement et celui de Jeremy Faure restent pourtant ouverts. Les deux entrepreneurs continuent à payer leurs factures et leur personnel.
Un message dépourvu de clarté et de subtilité
De nombreux acteurs du secteur touristique critiquent le manque de clarté de la part de la province.
Nous cherchons à éclaircir la déclaration de la ministre Naylor, car nous reconnaissons que de nombreuses personnes dans différentes parties de la province seront touchées, dit Louise Waldman.
C’est un message très fort qui manque de subtilité.
Bien que Jeremy Faure comprenne la gravité de la situation, il estime qu’il devrait y avoir une distinction entre les hôtels de Winnipeg et ceux d'ailleurs.
Aucune des entreprises dans le nord de Whiteshell n’a été contactée pour recevoir des évacués, dit-il.
Gab-Riel « Pit »Turenne fait le même constat. On n’est pas une ressource ou une solution pour le problème des feux de forêt, mais ce message va quand même affecter notre entreprise, déplore-t-il.
Jeremy Faure estime que, si la province veut bannir les voyages non essentiels, elle doit mettre en place un système de compensation pour les propriétaires d’hôtel.
Lors d'une entrevue accordée à CBC/Radio-Canada mardi, Lisa Naylor, la ministre chargée de la gestion des urgences, a indiqué que les évacués étaient logés dans 68 bâtiments à travers 14 communautés. Elle ajoute que certains d'entre eux sont dans des refuges collectifs.
La ministre affirme que son gouvernement tente de s'assurer qu'il y a des chambres d'hôtel disponibles à travers la province en demandant aux gens d'éviter les voyages non essentiels dans la province, alors que l'état d'urgence est en vigueur.
Nous faisons de notre mieux pour trouver un endroit convenable pour les évacués qui sont encore dans des refuges collectifs, dit Lisa Naylor. C'est pour cela que nous demandons aux gens d'éviter des voyages non essentiels qui comprennent des séjours dans les hôtels.
Elle ajoute qu'il revient à chacun de décider ce qui constitue un voyage essentiel ou non.
Avec des informations de Catherine Moreau et de Josh Crabb