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On murmure son prénom dans les couloirs de l’Assemblée comme on prononce le nom d’un poison : doucement, en guettant l’effet. Ugo, le fidèle roquet du grand chef Mélenchon. Toujours prêt à mordre, surtout les femmes. Marié, père, visage bien propre sur l’affiche. Mais dans l’ombre, ce n’est pas une voix qu’il élève, c’est son sexe. Son sexe entouré d’une toison rousse, sans la moindre honte. Et son obsession ? L’envoyer aux jeunes femmes. N’importe où. N’importe quand.
On le croit militant, il est prédateur. Dans La Meute, on découvre ce que certaines savaient déjà : Ugo souffre – ou plutôt, nous fait souffrir – d’une addiction au sexe, de longue date. Une manie qui dépasse le besoin : c’est un automatisme. Une pulsion.
Je n’ai jamais oublié mon premier face-à-face avec sa nudité. J’avais vingt ans à peine, lui approchait des trente. Le prétexte était classique : “Je veux t’aider”, disait-il. Il parlait de soutien moral, d’accompagnement politique. Il a rapidement bifurqué. Conversation éphémère sur Messenger, mode furtif activé. Puis, sans prévenir, la première apparition de son sexe. Comme une carte qu’on abat sur la table. En pleine nuit. Et puis une autre. Et encore une. Des positions dégoûtantes en signature. Il ne cherchait pas à séduire. Il imposait. Il balançait son intimité comme une grenade, espérant me tétaniser sans doute.
Il voulait venir chez moi pour “faire l’amour”. Il insistait. Encore. Encore. Jusqu’à ce que la nausée me prenne. Ce n’était plus de l’envie, c’était une frénésie. Il fallait que je cède, que je joue cette partie dont je ne voulais pas. Alors j’avais fini par le bloquer. Et tout cela, bien sûr, dans le dos de sa femme.
À l’époque, je me suis tue. Comme tant d’autres. On m’a demandé de le faire. Garder le silence pour ne pas salir le drapeau. Protéger le collectif, camoufler la saleté sous les beaux discours. C’est ainsi qu’on fabrique les monstres. En les laissant opérer en paix.
Et puis, un jour, une autre camarade insoumise m’a parlé. Plus jeune. Mineure, en fait. À l’époque, elle était encore lycéenne et avait dix-sept ans. Elle aussi avait reçu les fameuses images du député. Elle aussi, figée devant l’écran, avait compris trop tard qu’il ne s’agissait pas d’un malentendu. Comment un député, représentant de la République, peut-il bombarder une lycéenne d’images pornographiques de lui-même sans craindre l’effondrement ? C’est simple : il ne le craint pas, parce qu’il est protégé.
La Meute a levé un coin du voile. D’autres langues suivront, je n’en doute pas. Mais pourquoi faut-il toujours qu’il soit trop tard ? Pourquoi devons nous attendre les livres, les drames, les naufrages, pour nommer ce que nous avons vécu ?
Aujourd’hui encore, je repense à cette période avec dégoût, répugnance. Ce n’est pas seulement Ugo qu’il faut regarder en face, c’est l’écosystème qui l’a nourri. Ceux qui savaient, celles qui minimisaient, ceux qui détournaient les yeux.
Le harcèlement sexuel d’Ugo Bernalicis, ce n’était pas un jeu. C’était une méthode. Une stratégie de domination maquillée en maladresse. Derrière chaque photo de son sexe envoyée, il y avait un silence complice, et une hiérarchie prête à effacer les traces.
Ce n’était pas un hasard non plus, s’il traînait souvent ses discours et ses sourires dans les amphis des universités. Il venait soi-disant parler engagement, révolution et avenir. Mais ses yeux cherchaient autre chose. Toujours les mêmes profils : jeunes, idéalistes, impressionnables. Il tendait la main pour parler de République, et glissait, plus tard, dans les messageries privées, son sexe. Derrière le vernis militant, une traque feutrée. Et combien sont tombées dans le piège, croyant être choisies pour leur esprit, alors qu’il ne visait que leur vulnérabilité ?
Emilie Volkova