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Le levier pour financer la retraite est-il pour vous?

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En matière de retraite, quiconque est en période d’accumulation finit un jour ou l’autre par se demander s’il est en retard ou en avance dans la réalisation de cet objectif parfois lointain.

C’est le cas de Michael, qui écrit : « J’ai 38 ans, des revenus annuels de 50 000 $ et un coût de vie personnel de 4000 $ par mois. Ma résidence personnelle est payée (500 000 $). Je maximise mes investissements REER et j’ai accumulé 40 000 $ dans mon CELI et 20 000 $ dans le REEE de mon enfant. Je me demande s’il serait pertinent de réemprunter sur la valeur de ma maison (marge hypothécaire à un taux de 5,45 %), par exemple 50 % de sa valeur marchande, pour investir ce montant. Suis-je dans la bonne voie ? Et si je le fais, faut-il investir le montant immédiatement ou une somme mensuelle correspondant à l’équivalent du paiement d’intérêt ? Quelle option gagne la course ? »

Un couteau à double tranchant

Ce que décrit Michael est le prêt levier. Il s’agit d’une stratégie générant de la valeur ajoutée dans l’hypothèse où le rendement après impôt obtenu dans les investissements est plus élevé que le coût d’emprunt. Évidemment, cette stratégie s’adresse aux investisseurs qui présentent une tolérance aux risques élevée, puisqu’il s’agit de miser sur un portefeuille composé essentiellement de titres de croissance.

Les intérêts payés sur l’emprunt sont déductibles du revenu de placement, si le placement est détenu hors des comptes enregistrés, comme c’est le cas pour notre lecteur. Au Québec, ils sont uniquement déductibles des revenus de placement. L’objectif de la stratégie est ainsi de multiplier l’enrichissement. Mais elle implique aussi, dans le cas de pertes dans les investissements, une amplification de celles-ci puisqu’il faut toujours payer les intérêts sur l’emprunt, peu importent les résultats.

Avec la hausse des taux d’intérêt dans les dernières années, le prêt levier a perdu en popularité. Mais peu importe le contexte, il s’agit d’une solution financière qui s’adresse surtout à ceux qui ont de bonnes connaissances financières et un profil d’investisseur rationnel.

Analyser la pertinence

Au-delà du fait d’être prêt à assumer ce genre de risques, la pertinence d’y avoir recours doit être analysée. En effet, même si vous avez le profil parfait pour l’utiliser, il faut d’abord vous demander si cette avenue est absolument nécessaire pour atteindre vos objectifs.

Une planification de la retraite permettrait d’abord à Michael de vérifier si sa situation actuelle lui permet d’envisager la retraite à 55 ans sans cette stratégie. Si tel est le cas, le prêt levier deviendrait alors un couteau à double tranchant : si le résultat est positif, l’indépendance pourrait être devancée. À l’inverse, elle pourrait être retardée !

Selon les informations qu’il a fournies avec sa question, Michael présente des surplus de caisse jusqu’à 55 ans, mais la retraite est financée à 55 ans pour sept ans environ, même en ajoutant les cotisations aux comptes enregistrés actuels. En ajoutant le prêt levier de 250 000 $, la simulation démontre une amélioration de quelques années, environ trois années.

Cet impact peut sembler minime, mais il est normal puisque les normes de projection en planification financière utilisées ne présentent pas un écart significatif entre le rendement projeté (8 %) et le coût d’emprunt (5,45 %). Ainsi, même si les intérêts sont déductibles, cette comparaison théorique fait ressortir que le succès du prêt levier dépend vraiment de la capacité de l’investisseur à dégager des rendements solides. Et ceux-ci sont tout sauf garantis.

L’investissement forfaitaire ou graduel

Notre lecteur devrait-il investir les 250 000 $ immédiatement en entier ou investir par somme fixe ? La réponse à cette question est difficile à trancher, car les marchés financiers restent imprévisibles.

L’investissement immédiat permettrait de générer un rendement potentiel accru dans l’éventualité où les marchés sont en hausse. Le principal critère décisionnel ici pourrait donc être l’horizon temporel ; plus il est long, plus l’investissement unique est à envisager. Dans le cas contraire, l’investissement par somme fixe gagnerait à être retenu. En période de volatilité, les investissements réguliers peuvent offrir l’avantage de profiter des baisses du marché, réduisant ainsi le coût moyen d’acquisition des investissements. En outre, cette approche peut atténuer l’impact émotionnel des variations du marché.

Comment réagirait notre lecteur si l’emprunt de 250 000 $ était associé à un placement en baisse de 10 % à la fin de la première année ? Si la volatilité à court terme est une préoccupation et que l’horizon est plus court, il devrait envisager d’étaler les investissements. Toutefois, même dans ce cas, un rythme plus soutenu d’investissements réguliers pourrait constituer un meilleur compromis.

Des facteurs de réflexion complémentaires

Le remboursement mensuel des intérêts peut affecter les liquidités disponibles pour d’autres objectifs. Par exemple, puisque les intérêts sur le prêt se remboursent mensuellement, il faut véritablement comprendre qu’ils sont exigibles, peu importent les rendements. Dans le cas de notre lecteur, un déficit de caisse est à envisager pendant ces périodes.

Le prêt levier est généralement plus adapté aux investisseurs qui ont la capacité financière de rembourser le prêt, peu importent les rendements du portefeuille. Dans le cas contraire, la simulation doit tenir compte du fait que, pour rembourser le prêt, certains titres détenus devront être vendus et susciteront du gain en capital imposable.

Dans la situation de Michael, il est probable que la maximisation du régime enregistré d’épargne-études (REEE) et du compte d’épargne libre d’impôt (CELI) devrait être un objectif prioritaire. Avant de s’engager dans une stratégie de levier, une analyse approfondie de sa situation financière, réalisée avec un professionnel, est fortement recommandée. En effet, il n’y a pas de miracle avec le prêt levier : il s’agit d’une stratégie puissante, mais risquée, qui nécessite une compréhension approfondie des mécanismes financiers.

Ce texte fait partie de notre section Opinion, qui favorise une pluralité des voix et des idées. Il s’agit d’une chronique et, à ce titre, elle reflète les valeurs et la position de son auteur et pas nécessairement celles du Devoir.

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