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Une élégance inédite, un regard envoûtant.
Guillaume Côté a encore la danse dans le sang.
Mais après 26 ans au Ballet national du Canada, c'est le temps pour lui de tourner la page. Les représentations de son dernier spectacle, Grand Mirage, débutent vendredi à Toronto et se termineront le 5 juin au Centre des arts de la scène Four Seasons de Toronto.
Retour sur la carrière impressionnante du danseur principal.
Guillaume Côté est né le 17 septembre 1981 à Métabetchouan–Lac-à-la-Croix, un village de la région du Lac-Saint-Jean, au Québec. Ses parents, René Côté et Germaine Tremblay, deux enseignants passionnés par les arts ont participé à la mise sur pied d'une école de ballet à Alma. À l'âge de trois ans, Guillaume Côté suit ses premiers cours au Prisme culturel avec sa sœur aînée, Geneviève, et plusieurs cousins.
À 11 ans, Guillaume Côté entre à l'École nationale de ballet du Canada, à Toronto. C'était pour lui un moment qui a changé à jamais sa vie.
Je me souviens que ma mère m'avait posé la question d'une façon quand même très légère : "Ça te tenterait-tu de déménager en septembre?" Je lui ai répondu : "Oui" , raconte M. Côté. C'était le moment où la danse est devenue très importante pour moi.
La transition n'a toutefois pas été de tout repos. Venu d'un milieu francophone, il a fallu qu'il apprenne l'anglais.
Ça a été une grosse difficulté les deux premiers mois. Par contre, j'avais un environnement qui était propice à mon succès, relate-t-il.
En 1998, à l'âge de 17 ans, M. Côté se joint au Ballet national du Canada en tant qu’apprenti. Il suit la même année une formation à l'école d'été du Ballet de Hambourg et, l'année suivante, il effectue un stage à la prestigieuse School of American Ballet.
Mais il n'a jamais oublié ses racines canadiennes.
Je me suis dit : "Pourquoi suis-je ici, à New York, en train de m'investir ailleurs quand je peux être à la maison en train de créer avec des Canadiens dans mon pays?"
Une révolution du ballet

Guillaume Côté et Heather Ogden dans Nijinsky en 2018.
Photo : Source: Ballet national du Canada / Erik Tomasson
En 2001, M. Côté devient le plus jeune danseur de la compagnie à danser le rôle du prince Siegfried dans le Lac des cygnes. Puis, en 2004, il devient danseur principal, un point culminant de sa carrière.
C'était une période de ma carrière où j'étais vraiment au sommet de ma forme, dit-il. Ça s'est aussi présenté dans un temps où je voulais tout donner à la chorégraphe Karen Kain. Je l'admirais beaucoup. C'était vraiment un beau temps. La compagnie faisait des tournées mondiales, j'ai eu la chance de danser à Moscou.
Plus tard, M. Côté a voulu ajouter sa propre couleur aux spectacles.
En tant que gars du Lac-Saint-Jean, j'ai des amis qui viennent de chez moi et pour eux, la danse, ça peut être intimidant, dit-il. C'est quand même très haut de gamme et dispendieux. Parfois, s'il y a des codes qu'on comprend moins. C'est dur.
Il a alors incorporé différents styles de danse dans ses chorégraphies, comme le hip-hop. Je voulais créer des spectacles qui ont des étincelles, qui vont célébrer justement le mouvement, la danse d'une nouvelle génération, raconte-t-il.
Une carrière de questionnement

L'ancienne danseuse principale Xiao Nan Yu et Guillaume Côté dans « The Merry Widow ».
Photo : Source: Ballet national du Canada / Cylla von Tiedemann
Même à l'apogée de sa carrière, Guillaume Côté a vécu son lot de remises en question.
Le ballet, ce n'est pas un travail, c'est un mode de vie, explique-t-il. On est là toute la journée et le soir. C'est ce qu'on mange. C'est comment on dort. C'est notre physique. C'est comme si on faisait les olympiques, mais pendant des années et des années.
Les blessures peuvent aussi mettre des bâtons dans les roues des danseurs, ajoute-t-il. Ça nous fait se questionner vraiment sûr si on veut continuer ou pas, admet M. Côté.
Malgré les difficultés du domaine, il ne peut pas s'imaginer faire autrement.
Si, mettons, j'allais me recycler dans un autre domaine, je pense que ça serait difficile pour moi parce que, justement, je suis habitué à être entouré de gens qui sont passionnés, qui veulent être là.
Un dernier tour de piste
Dire adieu à cette chose qu'on aime tellement, à laquelle on réussit, ce n'est pas facile. En ce moment, je suis plus dans la tristesse, dans la frustration , confie-t-il.
Heureusement, le spectacle Grand Mirage le réconforte dans son deuil. La pièce raconte l'histoire d'un danseur qui se retrouve dans une chambre d'hôtel qui visite plusieurs personnages de son passé et qui fonce vers l'avenir. Un synopsis auquel Guillaume Côté peut s'identifier.
C'est une pièce qui touche la transition, l'idée de mettre des choses en arrière, d'aller de l'avant.
Alors que ce chapitre au Ballet national du Canada tire à sa fin, Guillaume Côté se réinvente petit à petit en se consacrant notamment à la nouvelle génération de danseurs.