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Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) a dressé son traditionnel bilan post-1er juillet jeudi, dénonçant une crise du logement « dramatique » et des mesures gouvernementales « insuffisantes ».
Le nombre de ménages accompagnés activement par la Société d’Habitation du Québec (SHQ) se dressait jeudi à 1899, une augmentation de 12,5 % comparativement à la même date l’an passé. Depuis vendredi dernier, la SHQ a reçu plus de 300 demandes d’accompagnement, un nombre qui risque d’augmenter jusqu’à la mi-juillet, selon le FRAPRU.
« On va voir le nombre de ménages locataires qui sont sans logis, qui sont sans bail, qui sont dans une situation d’hébergement [temporaire] augmenter, a déclaré Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU, et il ne faut pas normaliser ces situations. »
Elle dénonce les solutions « néolibérales » adoptées par le gouvernement provincial qui ont mené à la construction de nouveaux logements privés inabordables plutôt que de logements sociaux.
« Les gouvernements en place sont déconnectés de la réalité des locataires », a affirmé Mme Laflamme, ajoutant que les membres du cabinet Legault « ne sont pas pognés dans un logement trop petit pour leurs enfants et eux-mêmes ».
À Montréal, le taux d’inoccupation des logements locatifs sous 1150 $ de loyer se trouvait à 1 %, alors qu’il s’élevait à 5 % pour les logements coûtant plus de 1675 $ par mois, selon le rapport de 2024 de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).
« En 2025, du logement réellement abordable au regard de la capacité de payer des locataires, surtout de ceux qui font les frais de la crise actuelle du logement, ça s’appelle du logement social », a affirmé Véronique Laflamme, ajoutant que la Ville de Montréal devrait taxer les logements vides et utiliser l’argent récolté pour construire des logements sociaux.
Prioriser les logements abordables
Le FRAPRU demande la construction de 10 000 logements sociaux au Québec par an pour les 15 prochaines années, ce qui inclurait des habitations à loyer modique, des coopératives d’habitation et des logements gérés par des organismes sans but lucratif.
Mme Laflamme interpelle les différents niveaux de gouvernement, du fédéral au municipal, soulignant la hausse du budget militaire et les baisses d’impôts au niveau fédéral.
« C’est bien évident que si le fédéral mettait autant d’argent qu’il est prêt à en réserver pour, par exemple, les dépenses militaires, si on décidait de faire de la crise du logement et de la crise de l’itinérance au Canada et au Québec une réelle priorité, on pourrait facilement construire au Canada 500 000 logements sociaux par année », a insisté la porte-parole.
Filet social
Malgré l’augmentation de la disponibilité de services aux locataires, le FRAPRU souligne les régions qui n’ont toujours pas accès à ces services et l’importance de s’assurer qu’un filet social existe partout au Québec.
Questionnée sur les propos récents de la ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, qui a récemment déclaré que les personnes qui peinent à se trouver un logement font face à « d’autres problèmes socioéconomiques », Mme Laflamme a affirmé que ce serait plutôt le stress de perdre son logement qui peut causer d’autres problèmes.
« Il y a bien des locataires qui aujourd’hui n’ont pas de problème, affirme-t-elle, mais sont à un imprévu, une perte d’emploi, un électro qui lâche, une séparation de se retrouver dans cette situation-là de difficultés. Il n’y a personne qui est à l’abri. »