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Après avoir gagné des élections à titre de « Capitaine Canada », Doug Ford et son gouvernement ont déposé jeudi leur budget. Au grand dam des Franco-Ontariens, le financement du ministère des Affaires francophones se voit coupé de 2,7 millions de dollars cette année.
Sans grande surprise, les droits de douane américains planent sur le budget provincial de l’Ontario. Au point où le document budgétaire, intitulé Un plan pour protéger l’Ontario, commence ainsi : « Nous avons un plan pour protéger les travailleurs, les entreprises et les collectivités contre les tarifs imposés par les États-Unis et l’incertitude économique qu’ils ont engendrée au cours des dernières semaines et des derniers mois. »
Au total, le mot « tarif » (au singulier ou au pluriel) se retrouve 111 fois dans le document de 251 pages. Le mot « francophone », lui, n’y est qu’à trois reprises. Le budget total du ministère des Affaires francophones passe de 14 millions de dollars en 2024-2025 à 11,3 millions en 2025-2026.
De manière plus détaillée, le budget ontarien prévoit un financement de base de 8,7 millions de dollars pour le ministère des Affaires francophones en 2025-2026, soit 300 000 $ de moins que l’année précédente. S’ajoute à cette somme un financement limité — soit une allocation particulière — de 2,6 millions. L’an dernier, ce financement limité était de 5 millions de dollars. Il s’agit donc d’une diminution de presque la moitié de cette part du budget ministériel.
Éducation et français
L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario avait demandé que le financement de l’Université de Sudbury, une « institution phare en français dans le Nord » ontarien, soit explicitement intégré dans le budget. Cette demande n’a pas été exaucée.
Ce seront même tous les établissements d’éducation postsecondaire qui devront se serrer la ceinture, puisque leur financement sera progressivement réduit jusqu’en 2027. Leur budget passera de 13,3 milliards de dollars en 2023-2024 à 12,8 milliards en 2027-2028.
Du côté de l’éducation primaire et secondaire, le gouvernement Ford a annoncé un investissement de « plus de 30 milliards » sur 10 ans pour « construire plus d’écoles et de places en service de garde ». Parmi les constructions annoncées, deux nouvelles écoles francophones : l’une à Sudbury, l’autre à Ottawa. Le budget prévoit aussi la construction d’une école conjointe francophone et anglophone à Blind River.
En déficit
Le déficit anticipé par le gouvernement ontarien l’an dernier sera finalement plus important que prévu, comme ce fut le cas au Québec. En mars dernier, le ministre québécois des Finances, Eric Girard, avait annoncé que le déficit de la province s’élèverait au-dessus des 11 milliards de dollars prévus.
En Ontario, le déficit attendu de l’année 2025-2026 est de 14,6 milliards de dollars, alors qu’on prévoyait l’an dernier être en mesure de le réduire à 4,6 milliards. Ce déficit est « le résultat d’une incertitude économique accrue liée à l’imposition de tarifs douaniers et à la menace à la souveraineté nationale du Canada », est-il écrit dans le budget déposé par le ministre Peter Bethlenfalvy. L’incertitude économique actuelle nécessite qu’on « investi[sse] dans les services publics et les mesures de soutien aux entreprises », explique le gouvernement ontarien.
Ce reportage bénéficie du soutien de l’Initiative de journalisme local, financée par le gouvernement du Canada.