À seulement trois semaines du festival de la Fierté de Toronto, l'organisation demande l'aide des gouvernements fédéral et provincial, faisant face à un trou budgétaire de 900 000 $ après la perte de plusieurs commanditaires majeurs.

Kojo Modeste, directeur général de Pride Toronto, réclame l'équivalent de 1 % des 200 millions de dollars que l'événement génère, dit-il, en revenu imposable chaque année.

Le budget du festival annuel se chiffre normalement à 5 millions.

Plus tôt ce printemps, Pride Toronto a reçu une subvention de la Ville de 350 000 $, à la suite du retrait de plusieurs commanditaires comme Home Depot, Google et Nissan.

Face aux défis auxquels nous sommes confrontés, nous ne demandons que très peu.

Le directeur tient à rassurer les participants que la situation n'aura pas de répercussions notables sur le déroulement du défilé LGBTQ à la fin du mois. Il n'écarte pas toutefois une réduction de la programmation l'an prochain, sans financement additionnel.

Selon le directeur général de Pride Toronto, il y a un lien direct entre les nouvelles politiques adoptées par la Maison-Blanche vis-à-vis des initiatives d'équité, de diversité et d'inclusion et le retrait de ses commanditaires au cours des derniers mois.

De nouvelles sources de revenus

Depuis, l'organisme s'appuie sur des dons de particuliers et d'autres commanditaires canadiens.

Nous avons réussi à récolter plus de 10 000 $ en dons, a annoncé M. Modeste mercredi.

Le directeur a également tenu à remercier les compagnies canadiennes qui ont donné leur appui à un moment critique pour l'organisation, y compris la Banque TD, Rogers, Loblaws, la Régie des alcools de l'Ontario (LCBO), Shoppers Drug Mart et le syndicat SEIU Healthcare.

 Nous ne pourrions pas faire ce que nous faisons sans eux. 

À la suite du départ de certains commanditaires américains, nous avions la responsabilité d'agir, a indiqué un représentant de la compagnie Loblaws lors de la conférence de presse.

Hausse des coûts d'assurance et de sécurité

M. Modeste soutient toutefois que la situation financière à laquelle est confronté l'organisme n'est pas attribuable qu'à la perte de commanditaires. Selon lui, les coûts liés à la production des festivals de manière générale ont augmenté.

C'est le prix à payer pour [organiser un festival de nos jours], dit-il.

Par exemple, l'assurance qui couvre le festival avait augmenté de 200 % en 2022, lance M. Modeste.

Il fait également état d'une hausse des coûts liés à la sécurité depuis les dernières années.