La braderie piétonne estivale à Kensington Market est de retour ce dimanche, mais pour combien de temps? Après l’annulation à la dernière minute de l’édition du mois de mai, l’avenir de l’événement populaire reste incertain.

Les organisateurs se disent à la recherche de solutions pour améliorer la sécurité et la présence de vendeurs illégaux.

Le festival se déroule depuis plus de 20 ans le dernier dimanche de chaque mois, de mai à octobre, période durant laquelle une grande partie du quartier est fermé aux véhicules tandis que piétons, vendeurs et artistes de rue investissent les rues.

Le président de la Zone d'amélioration commerciale de Kensington Market (KMBIA), Mike Shepherd, dit se sentir à l’aise d’organiser l’événement du 29 juin, car il croit que les vendeurs externes seront dispersés dans la ville en raison des festivités de la Fierté et ne convergeront pas nécessairement vers Kensington Market.

En mai, l'événement avait été annulé en raison de l’afflux de vendeurs externes et de la vente d’aliments non réglementés et de substances interdites, selon la KMBIA. Une situation qui selon eux dénature l’identité de l’événement et génère du mécontentement. Et pour ce qui est de juillet et des mois suivants, on verra comment ça se passe , déclare M. Shepherd.

De l’aide extérieure

Pour l’instant, la KMBIA étudie des options pour aider à mieux organiser l’événement à l’avenir.

Parmi celles-ci figure la possibilité de trouver de nouveaux organisateurs pour le gérer à leur place. M. Shepherd indique que la KMBIA est actuellement en discussion avec l’équipe derrière le Do West Fest à Little Portugal, ajoutant que ce festival a eu beaucoup de succès pour gérer ces mêmes problèmes.

Mais cela pourrait avoir un coût supplémentaire. Selon les registres municipaux, la KMBIA a augmenté son budget dédié aux événements et festivals de 18 % cette année. Chaque dimanche piétonnier coûte environ 10 000 $, et le budget inutilisé de mai sera placé en réserve, précise M. Shepherd.

Un sondage auprès de la communauté

La KMBIA a également publié lundi un sondage communautaire demandant aux résidents et aux commerçants leur avis sur les solutions possibles, telles que la présence policière dans les rues, davantage de sécurité ou un changement de fréquence du festival.

En attendant les résultats, certains commerçants disent que le festival est un soutien financier essentiel, tandis que d'autres accueillent favorablement la pause du mois dernier.

Jessica Silva, de CrazyLoko Vintage, dit qu’elle perd environ la moitié de sa clientèle au profit de vendeurs illégaux qui s’installent devant son commerce pour vendre d’autres vêtements rétro pendant le festival.

Ils nous enlèvent de la clientèle [alors que] nous sommes ici toute l’année à essayer de joindre les deux bouts, estime-t-elle.

Bien qu’il y aura quatre agents de sécurité supplémentaires lors de l’événement de dimanche, M. Shepherd dit qu’il est difficile de faire venir plus d’agents municipaux pour sévir contre les vendeurs illégaux.

Il espère que l’événement piétonnier de juin lui donnera l’occasion de discuter avec les vendeurs illégaux et de régler la situation de manière amicale, avant de devoir prendre des mesures plus fermes.

Avec les informations de Naama Weingarten, de CBC