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Une habitante de Vertou et son ex-compagnon ont été condamnés en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Nantes pour leurs violences conjugales réciproques.
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Par Laurent Fortin Publié le 8 juil. 2025 à 22h12
Les gendarmes avaient été appelés le 16 mai 2025 pour une « altercation sur la voie publique » au niveau de la rue de l’Hôpital, près de la place du Marché, à Vertou. Une femme de 34 ans, de nationalité Nigériane, avait alors « une rougeur à la pommette gauche » et « l’œil droit gorgé de sang », a relaté la présidente du tribunal correctionnel de Nantes.
Un « jeune homme noir » avec « un T-shirt rouge » avait par ailleurs « pris la fuite », avaient rapporté des témoins. L’homme de 31 ans également nigérian avait finalement été retrouvé « alcoolisé » dans le centre-ville de Vertou, avec des traces de « griffures » et de « morsures ». Il avait alors 1,04 gramme d’alcool par litre de sang et sa compagne 0,18 gramme.
Une adolescente de 14 ans qui avait assisté à leur « altercation » avait raconté aux gendarmes que le garçon avait donné « un coup de poing » à celle qui l’accompagnait. Cette dernière lui avait alors « mis la main dans le slip » et lui avait « pris les testicules ».
Il venait d’apprendre le décès de son père
Le prévenu avait en effet pris le téléphone portable de son amie « par jalousie » : il « croyait » qu’elle « parlait à son ex » alors qu’elle était en réalité en train de faire « une vidéo sur Tiktok avec une amie », a-t-elle expliqué à la barre du tribunal correctionnel de Nantes par l’intermédiaire d’une interprète.
Alors qu’il était « parti » dans la rue avec l’appareil, elle l’avait rattrapé « au terminus du bus », « griffé » puis lui avait « serré ses parties génitales » pour qu’il relâche l’appareil, de son propre aveu. Elle l’avait aussi « mordu à l’épaule ». Lui l’avait « frappée à deux reprises ». Ses voisins l’avaient aussi vue faire « une clé de bras » et le « prendre par la gorge ».
La jeune femme était déjà connue des gendarmes : de « nombreux hommes » se rendaient à son domicile, selon ses voisins, et l’un d’eux avec qui elle entretenait « des relations sexuelles depuis six ans » avait « tenté de l’étrangler avec une bretelle de débardeur » a-t-il été rapporté à l’audience. Mais cette première procédure avait alors été « classée sans suites ».
Son compagnon du jour entretenait quant à lui une relation « depuis deux ans » avec sa compatriote mais « sans cohabitation » : ce « peintre non déclaré » arrivé en France en 2018 est « hébergé par un ami » dans le quartier Bellevue, à Nantes. Le jeune Nigérian a expliqué qu’il avait bu ce jour-là « parce qu’il venait d’apprendre le décès de son père ».
La légitime défense pas reconnue
Sa compagne, « agent d’entretien » actuellement « en période d’essai », arrivée en France en 2016 et qui dispose d’un titre de séjour jusqu’en 2031, rêve, elle, d’ouvrir « un salon de coiffure » et de faire venir ses deux enfants de 12 et 15 ans, restés au pays avec leur grand-mère maternelle. Son casier judiciaire était vierge, alors que celui de son ex-compagnon portait trace de deux mentions, dont une pour des « violences conjugales » survenues en 2019 à Marseille (Bouches-du-Rhône) Il avait donc été incarcéré en attendant leur procès.
Ce sont des violences intrafamiliales comme il en existe beaucoup, même si c’est dur de les voir d’habitude : elles se passent le plus souvent à l’intérieur des foyers. Là, on est sur la voie publique, avec des témoins.
Il avait en tout état de cause dénié toute « légitime défense » à la jeune femme quand elle a saisi « les testicules » de son compagnon : il n’y avait pas eu de « violences antérieures », a fait observer le représentant du ministère public. Son geste pour récupérer son téléphone portable était donc « peut-être légitime » mais « disproportionné ». L’avocate de la plaignante avait expliqué que sa cliente avait « besoin » de cet appareil « pour travailler » et avait donc appelé les juges à « tenir compte de ces circonstances très particulières avant d’entrer en voie de condamnation ». Sa cliente avait, quant à elle, demandé au tribunal d’être « juste », tandis que son compagnon voulait juste être remis en liberté « pour assister aux funérailles de son père ».
Le tribunal correctionnel de Nantes l’a malgré tout maintenu en détention : monsieur devra purger quatre mois de prison ferme et sera sous le coup de quatre autres avec sursis à sa sortie. Madame a, elle, écopé de deux mois de prison avec sursis. Tous deux auront interdiction de se recontacter pendant les deux prochaines années.
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