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L’autisme change la façon dont une personne interagit avec le monde, communique et perçoit les informations. Établir des connexions avec les autres peut être tout un défi pour les personnes autistes. Malgré les obstacles, les Vancouvérois Avy, Davonna et Scott ont trouvé une activité qui leur permet de s'épanouir et de tisser des liens avec une communauté : la costumade.
Aussi connue sous le nom anglais de cosplay, la costumade est une activité qui consiste à créer et porter le costume d’un personnage de fiction. L'activité peut s'inspirer de sources diverses comme les mangas, bandes dessinées, jeux vidéo, films, séries télévisées, livres, et même de certaines personnalités publiques. Au-delà du simple fait de se déguiser, la costumade constitue une véritable forme d'art et d'expression personnelle.
Un monde de costumes où l'on peut être soi-même
Comme le rappelle Vanessa Sophie, coordonnatrice des communications à l’Alliance canadienne de l’autisme, être en communauté, trouver un endroit où l’on se sent bien, c’est important évidemment pour tout le monde. Mais pour les personnes autistes, encore plus.
Ces dernières subissent parfois de la discrimination en grandissant parce qu’elles sont perçues comme différentes et essayent en quelque sorte de se camoufler et de s’adapter, ce qui est une source de stress et de fatigue conséquente.
De manière paradoxale, la costumade leur donne l’occasion d’être eux-mêmes en incarnant un autre personnage.

Vanessa Sophie, coordonnatrice des communications à l’Alliance canadienne de l’autisme, est elle-même une personne autiste.
Photo : Radio-Canada / Alexandre Lamic
Pour Avy Mowle, ne pas être capable d'échanger avec les autres, ne pas savoir quoi dire ou comment agir en société est une grande source de stress. Avy rentre parfois dans la bulle des gens, pose beaucoup de questions sur les sujets qui l'intéressent et aiment toucher les textures des matériaux. Une façon d'être qui n’est pas toujours bien accueillie par les autres.
Les adeptes de costumade passent beaucoup de temps à créer méticuleusement leurs costumes et accessoires et accueillent généralement très bien l'intérêt qu’on porte à leurs créations.
En cosplay, dit Avy, il est plus acceptable socialement de demander : “Est-ce que je peux regarder de plus près les matériaux que tu as utilisés? Est-ce que je peux examiner de plus près les techniques que tu as utilisées pour ce costume?“
J’ai une anxiété sociale qui est exacerbée par mon incapacité à communiquer avec les gens ou par le fait de ne pas savoir quoi dire, qu’elle est la bonne chose à dire.
Une communauté accueillante, peu importe les différences
Avy sent qu’elle peut poser les questions qu’elle veut et peut être elle-même au sein de la communauté de la costumade.
Quand on est autiste, je dirais que le plus grand défi est l’anxiété, parce qu’on essaie constamment de s’intégrer.

Pour Davonna Struthers, la costumade lui permet de se sentir elle-même
Photo : Radio-Canada / Alexandre Lamic
Pour Davonna Struthers, il est difficile de trouver des points communs avec les gens. Je ne dirais pas qu'il faut forcément être autiste pour avoir quelque chose en commun. Ce n'est généralement pas le cas, ce sont généralement vos loisirs. Mais parfois, vous êtes très précis sur ce que vous aimez, alors pour d'autres choses, votre cerveau vous dit simplement : “je m'en fiche“, dit-elle.
Et ce point commun est la costumade que Davonna pratique depuis plus de 25 ans.
Pour elle, coudre et travailler les tissus lui permettent d'être dans son univers comme s'il n’y avait plus rien autour d’elle, un sentiment qu’elle apprécie beaucoup.
Selon Davonna, la communauté de la costumade compte beaucoup de personnes neurodivergentes et est très accueillante, quel que soit le genre de la personne, ses origines ethniques ou ses spécificités neurologiques.
Quand j'incarne mon personnage, j'essaie aussi d'arborer un sourire éclatant. Je peux dire que ça m'aide à me remonter le moral comme un petit coup de dopamine.
Scott aime beaucoup que les gens le questionnent sur ses costumes. Cela l'aide à briser la glace et cela lui fait du bien d’avoir des interactions avec des gens qui ont reconnu son personnage. Il a un sentiment de reconnaissance, celui d'être allé au bout de sa création. Comme il le rappelle, la communauté de la costumade est très accueillante.
J'ai peut-être des hauts et des bas, mais j'essaie toujours de m'assurer de ne pas être seul sur mon chemin, car il y a beaucoup de gens qui sont capables de me soutenir de manière positive et de me faire avancer, dit-il.

Ici, Scott Betson incarne le personnage de Bernard dans Bernard et Bianca.
Photo : Radio-Canada / Alexandre Lamic
Selon Vanessa Sophie, parfois des parents ou même de la famille, des amis peuvent se dire : si cette personne, si mon enfant, si mon ami est trop dans sa passion, peut-être qu’elle va s'éloigner des autres. Au contraire, c’est là où elle va pouvoir être elle-même, rencontrer des gens qui sont comme elle, s'épanouir.
La costumade a donné à Avy, Davonna et Scott l'occasion d’exprimer pleinement qui ils sont.

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La communauté qui s'adonne à la costumade encourage l'expression créative sous toutes ses formes.
Photo : Radio-Canada / ALEXANDRE LAMIC
L’autisme est une condition neurodéveloppementale complexe qui se manifeste par un large éventail de caractéristiques et de niveaux de fonctionnement. Les personnes autistes peuvent présenter des forces et des défis uniques ainsi que des comportements et des intérêts spécifiques. La nature même de l'autisme implique que chaque personne autiste est différente et possède son propre profil de compétences et de besoins.
Comprendre cette complexité et cette diversité est essentiel pour favoriser l'inclusion, l'acceptation et le soutien adapté aux personnes autistes.