Chaque quatrième week-end de juin, des clubs de radioamateurs de partout en Amérique du Nord se réunissent pour établir le contact les uns avec les autres.

Pour le club d'Halifax, en Nouvelle-Écosse, c'était aussi l'occasion cette fin de semaine de se préparer à toute éventualité, notamment en cas de désastre.

Les membres du club ont participé au Field Day, ou Jour de terrain, un marathon de 24 heures, concours informel annuel parrainé par l'Union internationale des radioamateurs.

Tous les clubs membres sont invités à se brancher, syntoniser et essayer d'établir le contact avec le plus grand nombre de régions.

Scénario catastrophe

Pour les adeptes, c'est l'occasion de montrer de quoi ils sont capables en situation d'urgence.

Ils simulaient en fin de semaine une panne de communication majeure, un scénario où seules leurs radios pourraient opérer.

C'est plausible et il faut être prêt à toute éventualité, soutient Wayne Harasimovitch.

Il donne comme exemple un cas bien connu en Nouvelle-Écosse, celui de la tragédie du vol 111 de Swissair, qui s’est écrasé à l’été 1998 près de Peggy's Cove, emportant 229 ersonnes.

Un problème était qu’il n’y avait pas de communication, pas de cellulaires. La police ne pouvait pas communiquer. Nous étions sur place, se rappelle Wayne Harasimovitch.

Plus récemment, en 2022, lorsque l'ouragan Fiona a frappé les Maritimes, le club de radioamateur a été mobilisé.

Tandis que certains perfectionnent leur compétence en code morse, d'autres mettent à l'essai des techniques plus modernes, comme l'envoi de courriels grâce aux ondes radio et au réseau Winlink.

Les bénévoles ont formation et un permis. Ce n'est pas qu'un passe-temps, c'est du sérieux : le club est un partenaire officiel des bureaux des mesures d'urgence de la Municipalité régionale d'Halifax et du gouvernement de la Nouvelle-Écosse.

D’après le reportage de Stéphanie Blanchet