Des pistolets paralysants utilisés par les policiers de Winnipeg ont sauvé des vies et pourraient remplacer complètement le recours aux armes à feu dans le maintien de l'ordre, suggère le chef de police de Winnipeg, Gene Bowers.

La technologie progresse rapidement, et j'espère qu'un jour, nous n'aurons plus jamais de fusillade où quelqu'un perd la vie , a-t-il affirmé vendredi après une réunion du conseil de police de Winnipeg.

Ils sauvent des vies , a-t-il soutenu.

Dans un rapport qu’il a présenté au conseil de police de Winnipeg sur l'utilisation de la force, le chef Gene Bowers a déclaré que le Service de police de Winnipeg avait recouru aux pistolets paralysants 524 fois en 2024.

Il s,agit d’une nette augmentation par rapport à 2023 alors que des pistolets paralysants avaient impliqué 301 cas. La moyenne de leur utilisation au cours des cinq dernières années est de 262 cas, souligne le chef de police.

Gene Bowers a expliqué que le déploiement accru de pistolets paralysants, que la police appelle des armes intermédiaires , a été rendu possible grâce aux améliorations technologiques permettant de les déployer à une plus grande distance.

Selon lui, leur utilisation croissante serait un développement positif au regard du grand nombre d'incidents impliquant l'usage de la force.

Chaque fois que nous n'utilisons pas la force mortelle, c'est une bonne chose. Donc oui, je ne considérerais pas cela comme négatif , a-t-il insisté.

Le rapport présenté par Gene Bowers indique que la police a tiré sur six personnes en 2024, dont quatre mortellement, contre trois fusillades en 2023, toutes mortelles.

Le nombre total de cas d'utilisation de la force, incluant l'utilisation de gaz poivré et de matraques, ainsi que les morsures de chiens, est passé de 863 incidents en 2023 à 968 en 2024, a informé le rapport. La moyenne sur cinq ans était de 788.

L'augmentation a été largement attribuée aux rencontres avec des personnes présentant les effets de la méthamphétamine , selon le rapport du chef de police.

Toutefois, le président du conseil de police de Winnipeg et conseiller municipal de Saint-Norbert-Seine River, Markus Chambers, n’est pas préoccupé par l'utilisation accrue de la force par la police. M. Chambers rappelle que si la force a été utilisée dans 968 cas, la police a été appelée 240 000 fois et que le ratio n’est pas préoccupant.

En regardant les chiffres, je me concentre sur le fait que 99,6 % des interactions avec la police n'impliquent pas l'utilisation de la force , a soutenu M. Chambers.

Dans une démarche de prévention, Marcus Chambers et Gene Bowers ont promis de soutenir la création d'un centre permanent de désintoxication pour les personnes souffrant de psychose à la méthamphétamine et d'intoxication alcoolique.

Vendredi, le premier ministre du Manitoba Wab Kinew Kinew a déclaré que la police et les travailleurs de la sécurité du centre-ville unissaient leurs efforts aux côtés des personnes souffrant de psychose, sans évoquer la création d’un centre de désintoxication.

Avec les informations de Bartley Kives