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Le cas d’un élève suspendu pour son t-shirt de la fierté hétéro rebondit à Fredericton

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La version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.

La suspension d’un élève au Nouveau-Brunswick qui a porté un t-shirt sur lequel il était écrit « fierté hétéro », crée une controverse jusqu’à l’Assemblée législative.

Jaxton McDonald, élève en dixième année à l’école secondaire anglophone de Belleisle, a porté ce t-shirt durant la semaine de la fierté LGBQT+ de son école et il a écopé d’une suspension de cinq jours.

Je voulais porter mon t-shirt pour me sentir inclus, comme n'importe qui d'autre pouvait porter n'importe quel autre t-shirt, explique l’adolescent.

Une pétition déposée à l’Assemblée législative mardi porte la signature de 390 personnes — dont trois députés conservateurs — qui réclament le départ de la directrice de l’école et une nouvelle direction qui reflète les principes d'équité, d'inclusion et de respect de tous les membres de la communauté.

Selon la pétition, la direction de l’école a dit à l’élève que porter ce t-shirt constituait un crime haineux.

Ils m’ont dit que c’était un crime haineux, un acte haineux, et ils ne pouvaient me donner aucune autre raison, affirme le père de l’élève, Rob McDonald.

Ils ne voulaient pas entendre notre version ni la sienne, et ils ne l'ont pas laissé parler. Il n'y a donc pas eu de discussion à ce sujet, ajoute M. McDonald.

Une campagne de mauvaise foi selon le district

Le District scolaire anglophone Sud voit les choses autrement.

Cette pétition semble faire partie d'une campagne de mauvaise foi, utilisant les droits de la personne et la liberté d'expression comme prétexte à un sentiment anti-2SLGBTQ+, affirme Jessica Hanlon, porte-parole du District scolaire, dans une déclaration écrite.

Nous sommes conscients que cette affaire fait l'objet d'un discours sélectif et nous contestons bon nombre des faits énoncés dans la pétition, ajoute-t-elle.

La directrice de l’école, Jennifer McFadden, n’a pas répondu à une demande de commentaires.

Des conservateurs signent la pétition

Le député progressiste-conservateur de Kings-Centre, Bill Oliver, a signé et déposé la pétition à l'Assemblée législative. Ses collègues conservateurs Bill Hogan et Don Monahan ont aussi signé le document.

Bill Oliver dit l’appuyer pour faire connaître les préoccupations de ses électeurs, mais sans se prononcer si porter le t-shirt en question était un geste haineux ou blessant pour la communauté LGBTQ+.

Bill Oliver interviewé durant une mêlée de presse.

Le député progressiste-conservateur de Kings-Centre, Bill Oliver.

Photo : Radio-Canada / Jacques Poitras

Je pense que cela reflète la préoccupation de la communauté. Belleisle est une communauté très tolérante. Vous savez, il n’y a aucun problème de fierté gaie ni de fierté hétéro ou quoi que ce soit, estime le député Oliver. Je pense que c'est simplement la manière dont la punition a été infligée.

En après-midi, le député a envoyé une déclaration aux médias dans laquelle il déclare que chaque histoire a plus d'un côté. Il déplore la polarisation du débat sur l'identité de genre. Malheureusement, il est parfois utilisé comme un outil politique plutôt que comme une voie vers la compréhension. Nous devons résister à cela, écrit M. Oliver.

Le président de l’Assemblée, Marco LeBlanc, a dénoncé la pétition. Trois membres de ce caucus ont signé une pétition enracinée dans la division et l’intolérance, a-t-il déclaré.

La ministre de l’Éducation, Claire Johnson, juge que porter un t-shirt de la fierté hétéro à l’école est problématique et que c’est une occasion d’y réfléchir.

Il y a encore d'importantes conversations à avoir au Nouveau-Brunswick sur les populations vulnérables et la création d'espaces sécurisés dans les écoles, alors j'ai hâte d’avoir ce dialogue important, affirme Mme Johnson.

Peu probable que le slogan soit haineux, selon une avocate

Il est peu probable que porter un t-shirt de la fierté hétéro constitue un discours haineux ou une infraction en matière de droits de la personne, selon l’avocate Kerri Froc, qui se spécialise en droit constitutionnel à l‘Université du Nouveau-Brunswick.

Kerri Froc interviewée par vidéoconférence.

Kerri Froc, avocate en droit constitutionnel à l'Université du Nouveau-Brunswick.

Photo : Silas Brown

Le discours haineux est défini au Canada comme une incitation à la violence. Il ne suffit pas qu’un acte soit blessant pour violer les droits de la personne.

C’est un problème juridique, mais peut-être pas celui auquel ils pensaient, à savoir qu'il s'agit d'un crime haineux, si c'est bien ce qui a été dit. [Les écoles] ont un mandat et doivent trouver un équilibre entre ce mandat et les valeurs de la Charte telles que la liberté d'expression, explique Kerri Froc.

Annabelle Babineu interviewée par vidéoconférence.

Annabelle Babineau, artiste et éducatrice membre de la communauté LGBTQ+.

Photo : Silas Brown

Annabelle Babineau, artiste et éducatrice, rappelle que la fierté LGBTQ+ s’oppose à l'oppression de cette communauté.

Nous transformons en fierté la honte avec laquelle nous avons grandi. C'est pourquoi c’est notre fierté. Nous en avons besoin. C'est pour nous encourager les uns les autres et pour continuer à avancer. Trouver cette joie nous aide à continuer face aux menaces de mort et à toutes ces absurdités, explique Annabelle Babineau.

D’après un reportage de Silas Brown, de CBC et avec des informations d'Alix Villeneuve

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