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Il y a longtemps que je ne me suis pas occupé de mon Palmipède préféré, Le Canard Enchaîné. Cette rédaction de bobos parisiens qui se disent anticléricaux, mais qui laissent les soldats d’Allah islamiser la France, et préfèrent s’en prendre aux cathos, c’est bien moins dangereux. Ce journal prétendument satirique qui a fait élire Mitterrand en 1981 en flinguant Giscard avec une sombre histoire de bijoux de Bokassa, et qui a brisé Fillon, avec les juges du Pôle Financier, en 2017, pour dérouler le tapis rouge à Macron.

Donc, Le Canard se devait d’apporter sa pierre à la lapidation organisée par les gauchistes contre les écoles catholiques, mais aussi contre la bête noire des bobos gauchos, Pierre-Édouard Stérin.

Nous avons donc droit à trois articles, cette semaine. Un contre un collège catholique appelé « Le Sacré Coeur » à Versailles, victime d’une cabale montée par cinq enseignants gauchistes, par ailleurs incompétents et nuisibles, qui ont multiplié les fautes professionnelles et sont venues dans cette école pour foutre le bordel, et montrer que ces établissements étaient réactionnaires.

Bien sûr, sur les chaînes Bolloré, Gabrielle Cluzel put remettre les pendules à l’heure, mais dans l’ensemble des médias de propagande, on n’entendra que la version de cinq enseignants gauchos dégénérés, alors que l’ensemble des parents d’élèves et des autres enseignants sont du côté du directeur et de la hiérarchie de l’école.

Puis nous aurons droit sous cet article à charge à un autre article de la journaleuse Clara Bamberger. Une vieille connaissance de Riposte Laïque qui s’était distinguée, il y a quelques années, en ciblant Amazon, coupable de relayer, via Fdesouche, des livres mis en ligne par ce site, lui permettant de récupérer quelques précieux euros pour exister. La moucharde avait eu gain de cause, et Amazon avait brisé l’accord. Cette fois, la bougresse s’en prend à un séminaire de formation politique, l’Institut de Formation Politique (IFP), et au contenu de ses stages, sans oublier les intervenants. C’est abominable. Les lecteurs découvriront que dans cette formation, on apprend à déconstruire les déconstructeurs, à armer les stagiaires pour qu’ils aiment la France, son histoire, et sachent militer de manière efficace. Encore plus grave, on apprend qu’y interviennent Alice Cordier, présidente de Némésis, Stanislas Rigault, ancien président de Génération Z, et des catholiques affirmés, sans oublier Thaïs d’Escufon et Charlotte d’Ornellas. La malheureuse Clara est au bord de l’apoplexie, et découvre avec horreur que l’empire Bolloré représente 5 % de l’audiovisuel, et donc que la République est en danger.

Cela se termine, dans la continuité, par un article à charge contre le nouveau Grand Méchant Loup Pierre-Édouard Stérin, coupable d’avoir financé l’IFP, mentionné, ci-dessus, de mettre en place le projet Périclès, avec ses propres sous, de s’être exilé en Belgique pour ne pas payer des impôts en France et financer l’immigration, préférant garder son argent pour aider les patriotes. Et, summum, ce personnage aurait racheter le club de rugby le « Biarritz Olympique », ce qui met en ébullition tout ce que les Basquots ont de gauchos, dont le club est juste au bord de la faillite.

Après un tel tir groupé, Le Canard Enchaîné a largement justifié les subventions dont il est abreuvé, et peut rentrer à la niche.

Paul Le Poulpe