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Le Canada, trop taxé pour gagner la Coupe Stanley?

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Dans un article publié le 18 juin 2025 pour The Hub, Sean Speer, rédacteur en chef de la publication et ancien conseiller économique principal du gouvernement Harper, offre une réflexion éclairante et provocatrice sur les liens entre fiscalité et performance sportive professionnelle. À travers le prisme de la victoire consécutive des Panthers de la Floride à la Coupe Stanley, Speer met en lumière une réalité souvent ignorée dans les débats sur la compétitivité : le rôle déterminant de la fiscalité personnelle dans l’attraction — et la rétention — des talents, y compris dans la LNH.

La parité dans la LNH : une illusion fiscalement biaisée

Comme le rappelle Speer, le plafond salarial instauré par la LNH en 2005 visait à rétablir une certaine équité entre les clubs riches et ceux de marchés plus modestes, interdisant aux franchises mieux nanties d’acheter des alignements de superstars comme on l’a vu jadis avec les Rangers de New York ou les Red Wings de Detroit. Mais ce que peu d’observateurs avaient prévu, c’est que ce mécanisme de parité allait mettre en évidence, voire amplifier, les disparités fiscales entre les différentes juridictions nord-américaines.

Autrement dit, si toutes les équipes disposent d’un budget équivalent pour les salaires, ce n’est pas le cas pour ce que les joueurs conservent réellement après impôts. Ainsi, un dollar versé à Toronto ou à Montréal n’est pas équivalent à un dollar versé à Sunrise, en Floride — et c’est là que le bât blesse pour les équipes canadiennes.

L’« efficacité contractuelle » : un avantage fiscal déguisé

Speer mobilise un concept de plus en plus discuté dans l’analyse des performances sportives : l’efficacité contractuelle. Il s’agit de mesurer dans quelle mesure les joueurs livrent une valeur sur la glace supérieure à ce que leur salaire représente sur la masse salariale. Une équipe qui aligne plus de joueurs « efficaces » maximisera ses chances de succès dans le cadre d’un plafond rigide.

Les Panthers, selon Speer, incarnent ce modèle à la perfection. Des joueurs comme Sam Bennett (joueur par excellence des séries) ou Sam Reinhart (auteur de quatre buts lors du match décisif) sont cités comme des exemples de contrats hautement rentables. Matthew Tkachuk, vedette de l’équipe, gagne 9,5 millions $ US… ce qui équivaut à environ 6 millions nets en Floride, où aucun impôt sur le revenu n’est perçu à l’échelle de l’État. Pour un joueur canadien des Maple Leafs de Toronto d’atteindre le même revenu net, il lui faudrait un salaire brut de 11 à 12 millions $, selon les estimations de Speer.

Ce différentiel de 2,5 millions $ représente, à l’échelle du plafond salarial, la différence entre une bonne équipe et une équipe championne : c’est le coût d’un bon attaquant de troisième trio ou d’un défenseur top-4. Et multiplié à l’échelle d’un alignement complet, cet écart devient monumental.

Cinq Coupes Stanley en six ans pour des équipes à faible fiscalité

L’auteur souligne que ce n’est pas un hasard si cinq des six dernières Coupes Stanley ont été remportées par des équipes situées dans des États américains à faible ou nulle imposition : les Panthers (Floride), le Lightning de Tampa Bay (Floride) et les Golden Knights de Vegas (Nevada). Ces équipes ont systématiquement réussi à obtenir plus de valeur pour chaque dollar versé, non pas par magie ou simple génie managérial, mais grâce à un avantage compétitif majeur : leur environnement fiscal.

Le plafond salarial, censé égaliser les chances, a en réalité cristallisé des écarts structurels liés à la politique fiscale. Et si les joueurs, souvent jeunes et au sommet de leur carrière, tiennent compte du climat, de l’ambiance ou de la direction d’équipe, il ne fait aucun doute que la question du revenu net pèse lourd dans leurs décisions contractuelles.

Pas une affaire de hockey, mais un symptôme national

Speer ne plaide pas pour que la LNH introduise un mécanisme de péréquation fiscale, comme le ferait un État-providence bien intentionné. Ce n’est pas à la ligue de corriger les désavantages fiscaux de certains marchés, affirme-t-il, mais aux gouvernements concernés.

Ce qu’il met en cause, au fond, c’est la capacité concurrentielle du modèle fiscal canadien dans un monde où le talent peut circuler librement. Le problème ne se limite pas au sport : ce que les Panthers exploitent en Floride, d’autres entreprises américaines l’exploitent face au Canada dans les secteurs de la technologie, des finances, ou encore des arts. Au-delà du taux marginal d’imposition (qui est déjà plus élevé au Canada), c’est surtout le seuil d’entrée dans la tranche supérieure qui mine la capacité du pays à retenir les individus à revenus élevés — les mêmes qui, souvent, créent de la valeur économique, culturelle ou sociale disproportionnée.

Une leçon d’économie appliquée à la glace

Speer conclut son analyse par une mise en garde : il serait dangereux de sous-estimer l’effet incitatif de la fiscalité sur le choix du lieu de résidence et de travail des talents hautement qualifiés. Ce que démontre la performance des Panthers de la Floride, c’est qu’un environnement fiscal plus favorable peut, à salaire égal, permettre de former une équipe plus compétitive, d’attirer les meilleurs éléments, et de maximiser la performance collective.

L’article de The Hub, au-delà de la Coupe Stanley, dresse un constat sévère mais lucide sur l’état de notre régime fiscal. Le Canada ne peut espérer rivaliser avec les États-Unis — ou même avec certaines provinces canadiennes plus compétitives — tant qu’il ne réévalue pas sérieusement les effets désincitatifs de son propre système fiscal.

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