Le Canada gagnerait à être protégé par des missiles venus de l’espace tirés par la Corée du Nord, la Russie ou encore la Chine, croit le premier ministre Mark Carney, déjà vendu à l’idée du grand projet militaire spatial annoncé par Donald Trump.

« Oui, c’est une bonne idée d’avoir des protections pour les Canadiens [des] missiles », a tranché le chef du gouvernement devant les journalistes parlementaires mercredi.

Mark Carney a fait la promotion en bonne et due forme d’un projet du gouvernement des États-Unis de créer un immense système de protection antimissile baptisé mardi par le président Donald Trump « Dôme d’or ». Le Canada aurait tout à gagner en participant à cette aventure conjointe plutôt qu’en tentant de se défendre seul contre les menaces.

« Il y a de vraies menaces pour le Canada, et nous avons le choix. Allons-nous créer une protection pour nos villes et notre pays, ou non ? Selon notre gouvernement, il faut le faire. »

Un avantage du fameux « Dôme d’Or » serait selon lui de mettre à l’abri les citoyens canadiens non seulement des missiles conventionnels, mais aussi « les potentiels missiles qui peuvent venir de l’espace, dans un futur pas si lointain. »

Il est allé jusqu’à évoquer l’identité des pays prêts à saccager la terre de nos aïeux : « c’est la Corée du Nord, la Russie et peut-être la Chine », a-t-il mentionné par leur nom.

Mardi, le président américain, Donald Trump, a explicitement dit que le Canada allait financer une partie de son « Dôme d’Or », dont le prix estimé à 175 milliards est contesté par les experts. Ce système de défense inclut l’envoi d’équipement militaire en orbite.

« Le Canada nous a appelés et ils veulent en faire partie. On va leur parler. Ils veulent de la protection eux aussi. Comme d’habitude on aide le Canada comme on peut », a-t-il précisé Donald Trump.

Le cabinet du premier ministre Mark Carney a rapidement confirmé que des discussions avaient lieu à ce sujet et soutient avoir été élu pour renégocier la relation avec les Américains en matière de défense. « Ces discussions portent naturellement sur le renforcement du NORAD et sur des initiatives connexes telles que le Dôme doré [sic] », a précisé son bureau dans un courriel au Devoir.

Les deux pays collaborent déjà au sein du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord, appelé NORAD.

L’expression « Dôme de fer » fait référence à l’un des systèmes de défense d’Israël, qui protège le pays des attaques par missiles, par roquettes et par drones. Ce système a intercepté des milliers de roquettes depuis sa mise en service en 2011 et a un taux d’interception d’environ 90 %, selon l’entreprise militaire israélienne Rafael, qui a participé à sa conception.