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Le Canada accueille le G7 dans un contexte tendu : voici ce qu’il faut savoir

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Le Canada, qui assure cette année la présidence du Groupe des Sept (G7) − « un petit groupe d’économies avancées », comme le définit le premier ministre Mark Carney −, s’apprête à accueillir une quinzaine de dirigeants des quatre coins du monde pour un sommet très attendu, à partir de dimanche, à Kananaskis, en Alberta.

Quelle est l’importance de ce sommet aujourd’hui? Qui sont les leaders invités? De quoi vont-ils discuter? Voici cinq choses à savoir sur ce rendez-vous international majeur qui intervient dans un contexte tendu, marqué par une escalade militaire au Moyen-Orient et une guerre commerciale inédite menée par les États-Unis.


Un sommet vieux de 50 ans

Le G7 est un regroupement diplomatique qui réunit sept pays qui figurent parmi les plus grandes économies du monde : France, États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Japon, Italie et Canada.

Lors de sa création, en 1975, le groupe ne comptait que six pays. Le Canada a ensuite été invité à en faire partie un an plus tard, en 1976.

Six hommes posant pour une photo.

Photo d'archives datant du 17 novembre 1975 qui montre les dirigeants lors de la première réunion de ce qui deviendra le G7, à Rambouillet, en France. De gauche à droite : le premier ministre italien Aldo Moro, le premier ministre britannique Harold Wilson, le président américain Gerald Ford, le président français Valéry Giscard d'Estaing, le chancelier allemand Helmut Schmidt et le premier ministre japonais Takeo Miki.

Photo : Associated Press

À l’époque, les dirigeants de ces pays se réunissaient de manière informelle pour coordonner leurs politiques économiques à la suite du choc pétrolier de 1973, la première crise pétrolière qu’a connue le monde. Durant l’automne de cette année-là, les pays arabes de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) avaient augmenté de 70 % le prix du baril de brut pour contester l’appui des pays occidentaux à Israël lors de la guerre du Kippour.

Aujourd’hui, le G7 a toujours une vocation économique, mais, au fil des ans, le sommet est devenu une occasion pour les leaders des grandes puissances de se réunir pour discuter d’enjeux transnationaux pressants, comme la sécurité mondiale, la lutte contre le terrorisme, la crise des réfugiés, le développement international, les changements climatiques et, plus récemment, la transition numérique.

Présidences canadiennes passées du G7

À ce jour, le Canada a été l'hôte de six sommets du G7 :

  • Charlevoix (Québec) en 2018

  • Muskoka (Ontario) en 2010

  • Kananaskis (Alberta) en 2002

  • Halifax (Nouvelle-Écosse) en 1995

  • Toronto (Ontario) en 1988

  • Ottawa et Montebello (Ontario et Québec) en 1981

Qui sont les invités cette année?

En plus de ses pays membres, le G7 invite souvent des dirigeants d’autres grandes puissances à participer à son sommet annuel dans le but d'élargir les discussions, mais aussi pour tenter de résoudre ou d'éviter les grandes crises mondiales.

Fait à souligner : les pays du Groupe des Sept ne monopolisent plus le haut du classement des pays les plus riches, selon le site de la Banque mondiale. Depuis 2010, la Chine occupe la deuxième position de ce classement, talonnant les États-Unis, et, depuis 2022, l’Inde s'est hissée au cinquième rang, dépassant le Royaume-Uni, son ancienne puissance coloniale.

La liste officielle des pays tiers invités à Kananaskis n’a pas encore été publiée par les autorités canadiennes, mais quelques noms circulent déjà, et certains suscitent la controverse plus que d’autres.

Parmi ceux-là figure le premier ministre de l’Inde, Narendra Modi, qui va assister cette année à son septième sommet du G7. Cette invitation marque le début d’un réchauffement diplomatique entre Ottawa et New Delhi, dont les relations sont au plus bas depuis deux ans. La crise a éclaté fin 2023, lorsque l’ancien premier ministre Justin Trudeau a publiquement accusé le gouvernement indien d'être impliqué dans le meurtre d’un militant sikh près de Vancouver.

Le premier ministre indien, Narendra Modi.

Narendra Modi viendra au Canada pour le sommet du G7.

Photo : Reuters / Stringer

M. Carney a défendu sa décision d’inviter M. Modi, affirmant que le sommet abordera des sujets comme la sécurité énergétique et les minéraux critiques, et que l'Inde est un interlocuteur de premier plan dans ces dossiers. Le gouvernement Modi aurait aussi convenu de poursuivre le dialogue sur l'application de la loi, selon le premier ministre.

Selon des informations obtenues par CBC, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane Al-Saoud, dont le pays est l’un des principaux producteurs de pétrole dans le monde, a lui aussi été invité. Même si le prince ne sera pas présent au sommet, cette invitation représente un nouveau signe de rapprochement entre Ottawa et Riyad, dont les liens étaient rompus entre 2018 et 2023. La brouille diplomatique a éclaté après que le Canada eut critiqué l’arrestation d’une militante des droits de la personne par les autorités saoudiennes.

Volodymyr Zelensky.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, à Berlin, en Allemagne, le 28 mai 2025.

Photo : Reuters / Liesa Johannssen

Parmi les autres invités, on retrouve le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, le premier ministre australien Anthony Albanese, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, le président sud-africain Cyril Ramaphosa (président du G20 cette année), le président sud-coréen Lee Jae-myung et le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est également attendue au sommet.


Les principaux points au menu

Puisqu'il est le pays hôte, c’est le Canada qui a déterminé cette année les priorités du sommet du G7, en consultation avec les autres pays membres.

Au premier plan, on retrouve la sécurité mondiale, qui englobe aussi bien la lutte contre l’ingérence étrangère et la criminalité transnationale que la lutte contre les feux de forêt et le renforcement de la paix dans le monde.

Le Canada se concentrera également sur la stimulation de la croissance économique par l'amélioration de la sécurité énergétique, le renforcement des chaînes d'approvisionnement en minéraux essentiels et l'accélération du recours à l'intelligence artificielle.

Ottawa espère aussi conclure des partenariats pour ouvrir de nouveaux marchés et générer d'importants investissements dans les infrastructures.

Ce sommet sera, par ailleurs, l’occasion de faire avancer les discussions en vue d'une paix juste et durable en Ukraine et dans d’autres zones de conflit aux quatre coins du globe, indique le bureau de Mark Carney, dans un communiqué.

Des déplacés palestiniens marchant au milieu de ruines à Gaza, le 4 juin 2025.

Des déplacés palestiniens marchant au milieu de ruines à Gaza, le 4 juin 2025.

Photo : Associated Press / Jehad Alshrafi

Même si la guerre dans la bande de Gaza et la récente escalade des violences entre Israël et l'Iran ne sont pas directement mentionnées dans ce communiqué, les conflits au Moyen-Orient seront au menu des discussions, a indiqué jeudi une responsable gouvernementale.

Autre sujet incontournable : la guerre commerciale lancée par le président des États-Unis, Donald Trump, contre la plupart des pays invités, y compris ses voisins du Nord et du Sud. Plusieurs conversations en aparté sont donc à prévoir en marge du sommet, et la présidente du Mexique a déjà exprimé son souhait de s’entretenir en tête-à-tête avec son homologue américain.

Des dirigeants européens chercheront eux aussi à conclure des accords bilatéraux avec les États-Unis avant le 9 juillet, date de l’entrée en vigueur des tarifs punitifs que l’administration Trump veut imposer à plusieurs de ses partenaires commerciaux. Washington s'est dit ouvert à prolonger cette pause au-delà du 9 juillet pour les pays qui négocient de bonne foi.

Enfin, les tensions avec Pékin ainsi que la stabilité de la région indo-pacifique, notamment en mer de Chine méridionale, sont des sujets qui devront également être soulevés lors de ce sommet.


Attention aux controverses!

Ce ne sont pas les sujets épineux qui vont manquer lors de ce sommet, qui a déjà été le théâtre de hautes tensions diplomatiques. La controverse la plus récente a eu lieu en 2018 lors du sommet de Charlevoix, au Québec, lorsque Donald Trump, à son premier mandat présidentiel à l’époque, a coupé court à sa visite, tout en retirant son soutien au communiqué final sur le commerce.

Donald Trump, assis, semble se faire gronder par Angela Merkel, debout devant lui.

Cette photo, publiée sur Twitter en 2018 par la chancellerie allemande, montre Angela Merkel face à Donald Trump en compagnie notamment du premier ministre japonais Shinzo Abe, bras croisés, lors du sommet de Charlevoix.

Photo : tirée du compte Twitter @RegSprecher

Ironiquement, les désaccords entre M. Trump et les autres pays membres étaient en lien avec un sujet qui est toujours source de frictions aujourd’hui : les droits de douane.

Autre point de discorde : la Russie. Le président Trump a souvent plaidé pour le retour de son homologue russe au sein de ce club restreint. La Russie avait fait son entrée dans le groupe − rebaptisé G8 − en 1997 avant d’en être exclue en 2014 à la suite de son invasion de la Crimée, en Ukraine.

Le 22 mai dernier, lors d’une rencontre tendue avec son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa, qui sera lui aussi présent à Kananaskis, M. Trump a affirmé que la guerre en Ukraine − qui a commencé en février 2022 − aurait pu être évitée si la Russie n’avait pas été écartée du groupe.

Le président ukrainien, quant à lui, espère que les pays membres du G7 vont accentuer encore plus la pression sur la Russie pour faire la paix le plus rapidement possible.

Pour éviter de tomber dans l’impasse, les dirigeants du G7 ne seront pas appelés à signer un communiqué final conjoint à l’issue du sommet. Selon une haute fonctionnaire du gouvernement canadien, impliquée dans l’organisation de ce sommet, de courtes déclarations ciblées portant sur des enjeux divers, comme les minéraux critiques ou les efforts de lutte contre les feux de forêt, seront diffusées.

C’est une façon, selon elle, de parvenir à des mesures concrètes sur certains sujets importants plus rapidement tout en évitant les désaccords au sein du groupe.


Des défis organisationnels de taille

Le sommet du G7 à Kananaskis pose une série de défis logistiques et sécuritaires, et un plan d’évacuation a été mis en place par les responsables au cas où les feux de forêt, qui font rage au Manitoba, en Saskatchewan et dans le nord de l’Alberta, se propagent.

Ces feux ont forcé l’évacuation de plus de 30 000 personnes dans les régions touchées.

Des militaires en uniforme devant un camion de l'armée.

En plus de l'armée canadienne, le Groupe intégré de la sécurité (GIS) pour le sommet du G7 comprend la Gendarmerie royale du Canada, le Service de police de Calgary, le ministère de la Sécurité publique et des Services d'urgence de l'Alberta (y compris les shérifs de l'Alberta) et les Agents de conservation du ministère de la Foresterie et des Parcs de l'Alberta.

Photo : Radio-Canada / Laurence Taschereau

Située en plein cœur des Rocheuses albertaines, la région de Kananaskis ne présente pas de danger imminent, assurent les autorités, qui se disent toutefois prêtes à toute éventualité.

Des efforts ont aussi été déployés pour minimiser les rencontres avec les animaux sauvages, comme les grizzlis ou les cougars, qui sont nombreux à Kananaskis. Le but [est] de protéger le personnel et les partenaires, mais aussi les animaux sauvages qui sont présents dans la région, a déclaré le surintendant Bryan Sundberg du ministère des Forêts et des Parcs de l’Alberta.

Les sommets du G7 sont aussi immanquablement accompagnés de manifestations.

Sur le terrain, les équipes sont déjà en alerte, prêtes à faire face à l’arrivée de protestataires bien qu’ils soient tenus à l’écart des dirigeants présents tout au long du sommet.

Les manifestations seront limitées à des zones désignées : trois à Calgary et une à l’entrée de Banff. Selon les autorités, ces rassemblements seront diffusés en direct aux dirigeants présents, afin que les voix citoyennes soient entendues malgré les restrictions physiques.

Avec des informations de Sophie-Hélène Lebeuf, Annie Verreault et Laurence Taschereau

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