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Une nouvelle qu’on a poussée un peu sous le tapis dans les dernières semaines est le fait que les célébrations de la fête du Canada à Montréal ont été annulées – et ce, pour la deuxième année de suite! La raison officielle étant que la grève des travailleurs municipaux et les demandes de l’administration Plante compliquent trop la vie aux organisateurs.
En théorie, ça devrait choquer qu’un État soit incapable d’organiser des célébrations pour sa fête nationale dans sa deuxième métropole ; c’est un scandale, non? Je veux bien croire que Valérie Plante rend la vie difficile à n’importe qui voulant faire un projet à Montréal, mais on ne parle pas d’une petite parade anodine : c’est la fête du pays.
Juste une semaine avant, la Saint-Jean-Baptiste s’est déroulée sans souci à Montréal, de même que la F1 annuelle.
On me répondra que les Québécois n’aiment pas le Canada, que pour eux c’est un état qui les opprime, qui ne mérite pas d’être célébré. Tous les arguments indépendantistes, quoi? Je veux bien, mais si c’est vraiment le cas, ça voudrait dire que tout le monde est indépendantiste, ce qui n’est clairement pas le cas – et ce, malgré la récente hausse d’appui à l’indépendance, notamment dans la jeunesse. Il existe sûrement quelqu’un dans la grande ville qu’est Montréal (1.8 millions d’habitants) qui veut bien célébrer le Canada Day?
Le Canada a un historique de mal gouverner malgré la bonne volonté que le Québec veut bien lui accorder. Les Québécois lui ont donné le bénéfice du doute en 1980, quand le premier référendum sur la souveraineté a échoué avec un cuisant 59% contre. Qu’est-ce que le Canada a fait avec cette victoire claire et nette? La constitution de 82 et le Lac Meech. Deux coups de poignard dans le dos. Au deuxième référendum de 1995, le Non l’a remporté par les fesses, avec seulement 50.58% contre – dans des circonstances douteuses, il faut le dire… Sans oublier qu’en 15 ans, la confiance des Québécois à l’égard du Canada avait fondu de presque 10%, ce qui représentait une condamnation claire de la gouvernance canadienne de ces années-là.
Est-ce que le Canada a corrigé son approche après 1995? Pas vraiment, non. C’est plutôt les souverainistes, traumatisés et découragés qui ont lâché prise.
Le seul geste de “nation building” que le Canada a offert au Québec par après fut la Motion sur la Nation Québécoise en 2006 par Stephen Harper, une motion largement symbolique réalisée par un gouvernement n’ayant pas la cote au Québec. La seule vraie chose tenant le Québec tranquille dans la confédération depuis, ce sont des pots de vins sous la forme de péréquation.
Si l’on examine les réseaux sociaux pour trouver le camp du Non sur Internet, ce qu’on se rend compte, c’est que les fédéralistes ne semblent pas tant croire au Canada ; ils ne croient simplement pas au potentiel québécois. “Un Québec Indépendant serait communiste et confisquerait la propriété privé”, “An independent Quebec is gonna put all anglophones in prison camps” ou “C’est ce que les Poutine et/ou Trump veulent pour envahir le Canada”. Le Canada est ici un peu comme un gardien de prison qui empêche le Québec d’aller faire des niaiseries une fois indépendant. Revenons un peu sur terre, le Parti Québécois, le seul parti indépendantiste majeur au Québec (Québec Solidaire n’étant ni indépendantiste ni un parti majeur) est un parti de centre-gauche social-démocrate comme il y en a plein en Occident. On peut et on doit le critiquer, mais l’idée que sa venue au pouvoir et/ou l’indépendance du Québec sous sa gouverne serait un événement catastrophique, voire apocalyptique, est ridicule. En fait, la réalité que personne ne veut dire – ni les partisans, ni les opposants – c’est à quel point un Québec péquiste hors Canada serait très peu différent du statu quo.
Le soutien à l’indépendance est maintenant à 48% chez les jeunes Québécois entre 18 et 34 ans. Le Parti Québécois est bien placé dans les sondages. Clairement, il y a présentement un momentum pour l’indépendance. Je demeure pessimiste à l’idée qu’un troisième référendum serait gagnant, mais force est de constater que le Canada et ses partisans vendent très mal leur projet. Personne ne dit “Le Canada est bon pour le Québec, et voici pourquoi”, “Les Québécois sont Canadiens et gagnent à l’être”, etc.
Le Canada a les grosses cartes de son bord (armée, finance, médias, pouvoir institutionnel) mais si la seule chose qu’il peut offrir au Québec est la peur de ce qu’il arriverait sans lui, (alors même qu’il est lui-même un pays à la dérive), alors il risque d’avoir une mauvaise surprise et de le payer cher.