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Le Bas-Saint-Laurent devrait accueillir un total de près de 800 éoliennes d’ici 10 ans

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Même si le Bas-Saint-Laurent pourrait accueillir un total de près de 800 éoliennes d’ici 10 ans, en plus de nouvelles lignes de haute tension, le gouvernement du Québec n’a jamais cru bon d’évaluer les « effets cumulatifs » du développement éolien sur ce territoire « afin d’y assurer une gestion responsable et durable » de la filière.

C’est ce que constate le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) dans son rapport portant sur le projet éolien de la Madawaska, publié lundi. Ce projet impliquant la construction de 45 éoliennes dans la MRC de Témiscouata est développé par Hydro-Québec, EDF Renouvelables Canada et l’Alliance de l’énergie de l’Est.

Si les commissaires du BAPE recommandent d’aller de l’avant avec ce nouveau parc éolien, ils insistent aussi sur les lacunes en matière d’informations concernant les impacts des multiples projets déjà présents dans la région et ceux à venir. « L’absence de vue d’ensemble du développement éolien au Bas-Saint-Laurent, particulièrement dans un contexte de multiplication des projets, empêche une évaluation adéquate de leurs effets cumulatifs, notamment en ce qui concerne la capacité de support des écosystèmes », peut-on lire dans leur rapport.

« La commission d’enquête constate que ni le ministère des Ressources naturelles et des Forêts, ni les municipalités régionales de comté, ni le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs n’ont développé de vision claire du développement éolien au regard de la capacité globale du territoire à supporter ce développement dans la région du Bas-Saint-Laurent, ce qui empêche une évaluation adéquate des effets cumulatifs des projets éoliens dans cette région », insiste le BAPE.

800 éoliennes en vue

Or, le développement prévu fera bondir le nombre d’éoliennes au cours de la prochaine décennie : « la commission d’enquête constate que le Bas-Saint-Laurent pourrait accueillir jusqu’à 800 éoliennes d’ici 2035 sans qu’aucune limite de nombre d’éoliennes ou de superficie occupée n’ait été établie par les autorités gouvernementales ou régionales concernées ».

Le rapport souligne que le Bas-Saint-Laurent compte présentement 10 parcs éoliens, pour un total de 482 éoliennes. Les quatre projets de parcs éoliens en cours dans la région représenteraient pour leur part un ajout de 167 éoliennes. Qui plus est, « le projet de développement de la zone Wocawson d’Hydro-Québec en partenariat avec l’Alliance de l’énergie de l’Est en ajouterait environ 150 d’ici 2035, pour un grand total de près de 800 éoliennes ».

« De plus, Hydro-Québec projette d’implanter des postes électriques et des lignes à haute tension dans un axe Appalaches-Bas-Saint-Laurent, notamment afin de poursuivre le développement du potentiel éolien dans l’Est du Québec », précise le BAPE.

Dans ce contexte, l’organisme recommande au gouvernement du Québec de « procéder à une évaluation des effets cumulatifs du développement éolien à l’échelle de ce territoire afin d’y assurer une gestion responsable et durable », en respect de ces principes du développement durable : « protection de l’environnement », « préservation de la biodiversité » et « respect de la capacité de support des écosystèmes ».

Le rapport du BAPE sur le projet éolien de la Madawaska, tout comme les rapports portant sur d’autres développements prévus de la filière, font notamment état des impacts potentiels pour des d’espèces menacées, pour des cours d’eau, pour des milieux humides, pour des écosystèmes forestiers et pour la préservation des paysages naturels.

Dans un récent rapport sur le « Projet éolien Des Neiges – Secteur Charlevoix », le BAPE a d’ailleurs souligné que « l’évaluation des projets de parc éolien à la pièce ne favorise pas une prise en compte adéquate de leurs effets cumulatifs potentiels. Dans le contexte de la transition énergétique en cours, où une intensification du développement de la filière éolienne est planifiée, la commission d’enquête encourage le gouvernement du Québec à se doter d’une vision plus globale et concertée de cette démarche ».

Est-ce que le gouvernement compte réaliser une étude ou un suivi concernant ces questions soulevées par le BAPE ? « Le plan d’Hydro-Québec d’ici 2035 est clair : on a des besoins énormes et le développement de l’éolien est une opportunité extraordinaire pour le Québec et pour toutes nos régions, en plus d’être essentiel pour atteindre nos cibles énergétiques. Pour cela, il faut tenir compte des réalités régionales. C’est notamment pourquoi nous privilégions une évaluation régionale plutôt qu’un BAPE générique, que nous avons rendu possible avec le PL-81 », fait valoir le cabinet du ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Benoit Charette.

Selon ce que le gouvernement Legault a prévu, cette nouvelle procédure d’évaluation « régionale » est conçue pour « planifier le développement d’un secteur d’activité ou d’un territoire donné ainsi que de déterminer les balises d’acceptabilité environnementale et sociale applicables aux projets et aux activités qui s’y inscrivent ou qui pourraient s’y inscrire ». Dans le cas du Bas-Saint-Laurent, le développement de la filière éolienne est toutefois déjà bien avancé et des projets devraient s’y ajouter au cours des prochaines années, dont le projet Madawaska.

Hydro-Québec prévoit « tripler la production » éolienne d’ici 2035. Les projets devraient donc se multiplier sur le territoire québécois.

Chauves-souris menacées par les éoliennes

Le rapport du BAPE sur le projet éolien de la Madawaska souligne que ce genre de développement de la production énergétique peut représenter une menace supplémentaire pour les populations de chauve-souris, notamment « par le fractionnement et la perte d’habitat », mais aussi en raison des « collisions ».

Or, sept des huit espèces de chauves-souris présentes au Québec sont déjà identifiées comme des espèces menacées ou vulnérables au sens de la législation provinciale, et six de ces espèces ont été recensées dans « la zone d’étude du projet », rappelle le rapport, en insistant sur « l’état critique de plusieurs espèces de chauves-souris au Québec et les menaces supplémentaires constituées par les parcs éoliens ».

Dans ce contexte, le BAPE recommande de mettre en place une mesure généralisée à tous les parcs éoliens « pour prévenir la disparition » de plusieurs espèces, soit le « bridage des éoliennes », qui consiste à limiter leur fonctionnement la nuit lors de périodes de faibles vents.

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