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Safia Nolin et Bibi Club sur une même scène, au théâtre des Muses de Laval, à 10 $ pour les moins de 30 ans ? C’est l’appât que tend pour la prochaine saison Co-motion avec sa série de spectacles Lavalorama, pour faire découvrir ses quatre salles de spectacle lavalloises, et pour attirer le si évanescent spectateur de 18 à 30 ans. Au même prix, il pourra voir aussi Jay Scøtt, le Gong Show ou les premiers pas du prochain spectacle de Jo Cormier. Un lavage des prix à l’eau chaude, pour les rapetisser. Un coup de marketing à la visée claire. Et c’est viable, financièrement, pour la fibre d’un diffuseur ?
Le but est avoué : ramener, avec les prix les plus petits possible, les jeunes dans ses salles. « Avec la pandémie, ils ont perdu la foi. C’est ben tough de les faire revenir », admet la directrice de Co-Motion, étiquette de la Corporation de la salle André-Mathieu.
Avec des choix artistiques qui les visent directement, Geneviève Barrière veut leur faire découvrir la salle André-Mathieu, le théâtre Marcellin-Champagnat, l’Annexe 3 (qui est la salle André-Mathieu en jauge réduite, intime), et le théâtre des Muses de la Maison des arts.
Elle ne cache pas vouloir colliger aussi les moyens de communiquer avec ce public-là. « Juste les rejoindre, c’est un défi… » constate la directrice.
Les artistes et les spectacles ont été choisis précisément « pour parler à ce public-là ». Et il fallait aussi des créateurs qui portaient la cause en leur cœur.
Car « normalement », rappelle Mme Barrière, « un partage des profits de la billetterie se fait avec les artistes. Là, comme les billets sont si peu chers, ça prenait des artistes qui acceptaient seulement un cachet fixe. Qui viennent pour la cause ».
« Safia Nolin est un exemple parfait, souligne Mme Barrière. C’est parce qu’on fait ça vraiment pour les jeunes qu’elle voulait en être. » Elle sera là en octobre. Les autres spectacles courent en novembre, et en janvier et mars 2026.
Tests, essais, tentatives
Ce Lavalorama, c’est un peu un test que mène la directrice de Co-Motion. « Il faut essayer des choses, tenter des initiatives comme celles-là pour emmener les jeunes en salles. »
Cette année, elle y arrive financièrement sans se miner grâce à une subvention… du Fonds régions et ruralité du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation du Québec !
« Laval est une des régions les moins subventionnées en culture », indique Mme Barrière, qui a dû développer conséquemment une agilité en montage financier.
« Tout ce que je peux pogner comme aide, je vais le pogner… Ce fonds, c’est 70 000 $, ça assure cette année. Mais ça ne permet pas la récurrence. »
« Pour créer une marque accrocheuse, pour faire venir les gens à Laval — et je sais qu’il va finir par se passer quelque chose, vraiment, ici… —, il faut faire durer les choses [comme Lavalorama assez longtemps]. Les essayer vraiment. Ça prend au moins trois ans, pour voir ce que ça donne… »
L’an prochain, le financement sera plus difficile, annonce déjà Mme Barrière. « Crisse, tout le monde dit vouloir d’un pôle culturel à Laval, mais personne veut y investir, s’emporte-t-elle. Comment veux-tu qu’on fasse, nous, après ? »
« On va essayer dès cette année d’aller chercher des partenaires. J’ai déjà Hydro-Québec… Peut-être qu’ils peuvent investir un peu plus… Sinon, je vais transformer la formule. Je pourrais faire un show gratuit au collège Montmorency et proposer les quatre autres shows à 20 $ ? » réfléchit-elle d’avance, à haute voix.
« 38 % de ma clientèle vient déjà de Montréal. Moi, là, c’est les 30 ans et moins qui m’intéressent — je pense que c’est eux, la clé », réfléchit-elle, en terminant. Et ça démarre comment, ce Lavalorama ? « Ah, c’est beaucoup trop tôt pour savoir. Les ventes de billets ne se font plus à l’avance, et surtout pas chez les jeunes… » À suivre, donc.