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On est habitué, quand on parle de multirécidiviste, à avoir un portrait de racaille, avec de nombreuses pièces à son dossier, souvent une vingtaine d’agressions, parfois davantage, et jamais de peine de prison à la clé.

Mais cette fois, nous avons affaire à un multirécidiviste d’un autre profil, puisqu’il s’agit de Laurent Indrusiak en personne, le grand chef de la CGT Allier, qui, selon ses amis de Mediapart, n’aurait pas moins reçu que 28 convocations au commissariat ou au tribunal, ce qui paraît constituer le record de France toutes catégories de la répression syndicale. La Vie Ouvrière détaille le palmarès du bougre : dix-sept convocations au commissariat ou à la gendarmerie, neuf passages en audience au tribunal, une mise en examen, deux relaxes, six condamnations. Et six affaire en cours ! De quoi rendre jaloux Pierre Cassen ou Christine Tasin, qui en sont à peu près aux même chiffres, mais eux seulement pour délit d’opinion. Ils n’ont jamais été poursuivis pour coups et blessures ou menaces contre leurs concitoyens. Apparemment, cela ne paraît pas le cas du secrétaire de la CGT Allier.

Certes, lui, contrairement à son voisin cheminot CGT de Haute-Vienne, Frédéric Tronche, n’a pas tenu de propos antisémites à l’encontre d’Éric Zemmour. Mais parmi ses exploits, il est venu foutre la pagaille au conseil municipal de Montluçon, et avait même des trompettes de manifestant. Viré, et embarqué au poste ! Un contrôle d’identité qui tourne mal, violences policières supposées, embarqué au poste ! Refus d’un prélèvement ADN ! Barrage lors de la bataille des retraites, altercation avec une automobiliste, bousculade, plainte de la victime ! Action syndicale dans un bureau de poste, injure contre des cadres, plainte ! Ne déclare pas les manifestations qu’il organise, plainte ! Vandalise la permanence d’un député LR de l’Allier, plainte ! Et d’autres exploits moins connus.

Devant un tel palmarès, deux solutions sont possibles, et nous laisserons nos lecteurs trancher. Vincent Présumey, l’idéologue gauchiste de l’Allier, dirait : « L’homme représente une telle menace pour le patronat buveur de sang de l’Allier que l’appareil d’État de la bourgeoisie s’acharne contre lui ». Mais d’autres, sans doute des fascistes, pourraient dire que ce militant se comporte davantage comme une racaille que comme un chef syndical digne de ce nom, et qu’il choisit la provocation pour se victimiser, mettant en place le fameux le célèbre « provocation-répression-mobilisation » cher à l’agit-prop gauchiste. Chacun choisira.

Rappelons qu’à la CGT, dans l’Allier, on est débordé de travail ! Il faut d’abord mobiliser les camarades à chaque convocation policière ou procès du chef Laurent Indrusiak. C’est souvent, pfff ! Puis il faut les mobiliser pour imposer aux ploucs, dans les campagnes, des clandestins que ces racistes ne veulent pas, ne comprenant rien au vivre-ensemble ! Puis il faut mobiliser les camarades si un chef RN ou Reconquête venait dans l’Allier, pour préparer les contre-manifestations, au nom de la défense de la démocratie, bien sûr. Puis il faut regarder les listes des derniers syndiqués, des fois que le RN ait infiltré chez eux un travailleurs, qu’il faudrait virer, car c’est bien connu, les valeurs du parti de Marine Le Pen sont incompatibles avec celles de la CGT. Puis il faut organiser la venue du terroriste palestinien, bien sûr antisioniste, Salah Hamouri, que la mobilisation locale des proches de Reconquête, du RN et de Marion, soutenus par Riposte Laïque, a fait annuler. Un scandale anti-démocratique, vigoureusement dénoncé par Laurent Indrusiak, keffieh palestinien autour du cou.

Il faut ensuite préparer la plainte que la CGT Allier a promis à ses militants de déposer contre Riposte Laïque, pour des raisons jusqu’à ce jour inexpliquées…

Mais surtout, toutes les forces du syndicat sont mobilisées pour mettre en échec le spectacle historique prévu à Moulins, « Murmures de la Cité ». Ces réactionnaires d’extrême droite ont oublié de parler des grandes grèves ouvrières sous Clovis, sous Louis XIV et sous Napoléon. Un casus belli impardonnable, qui mérite donc l’interdiction du spectacle sacrilège, et une fatwa contre les organisateurs.

On se demande, avec tout ce travail, comment les camarades réussissent à trouver du temps pour défendre les travailleurs.

Après nous être occupés, comme promis, du camarade Laurent Indrusiak, par ailleurs membre de l’instance nationale de la CGT, nous allons nous intéresser bientôt aux communistes locaux, et à leurs repris de justice, et à Viltaïs, et à ses repris de justice.

Ce n’est qu’un début, le combat continue !

Paul Le Poulpe