NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
La principale victime de l’affaire des viols de Mazan n’était pas présente à Caen. Mais son fils Florian était présent pour la représenter à cette remise de prix symbolique.
Par Maxime Birken avec AFP
Capture d’écran Instagram
Le fils de Gisèle Pelicot était particulièrement ému au moment de recevoir ce prix remis à sa mère pour son engagement dans la lutte contre les violences sexuelles.
FRANCE - Comme si elle était là. Récompensée au mois de mai du prix Liberté, remis par l’Institut international des droits de l’homme et de la paix, Gisèle Pelicot a été honorée ce mardi 3 juin au Zénith de Caen. Malgré son absence.
Ce prix, qui invite « les jeunes de 15 à 25 ans en France et dans le monde entier, à désigner chaque année une personne ou une organisation engagée dans un combat en faveur de la liberté », avait été décerné le 6 mai dernier à cette septuagénaire, devenue une icône féministe depuis la médiatisation internationale du procès des viols de Mazan où elle avait notamment refusé que le procès se déroule à huis clos.
Attribué après le vote de 10 000 jeunes issus de 84 pays dont la France, le prix lui a donc été remis ce mardi pour son engagement dans la lutte contre les violences sexuelles. Mais en son absence, c’est son fils Florian qui s’est chargé de le récupérer sur scène « sous une immense ovation » des 4 000 jeunes et 25 vétérans américains de la Seconde Guerre mondiale présents à Caen.
Très applaudi lorsqu’il a reçu le prix, le fils de Gisèle Pelicot était même en larmes lorsqu’il a prononcé quelques mots au nom de sa mère. Malgré l’émotion il a évoqué un « grand honneur ». « Ce prix touche ma mère profondément, merci pour elle, maman je t’aime très fort. »
Dans une extrait de son discours partagé sur Instagram par la région Normandie, Florian Pelicot a aussi parlé d’un « immense honneur (...) d’être là aujourd’hui parmi vous et de représenter (s)a maman ». « Vous le savez, ce combat qu’elle a porté pendant 4 mois, est moins pour elle que pour les générations futures, pour les encourager à ne plus baisser la tête », a-t-il souligné.
« Confiance en l’avenir »
Ouissem Belgacem, président du jury, écrivain et ancien footballeur professionnel engagé dans lutte contre l’homophobie, a estimé sur scène que Gisèle Pelicot avait su « transformer la douleur en lumière ». Créé en 2019 en association avec l’Institut international des droits de l’homme et de la paix, le prix Liberté a une visée « pédagogique de sensibilisation à la liberté, à la paix et aux droits de l’Homme » selon la région Normandie. Et permet à son gagnant de remporter une somme de 25 000 euros, que le fils de Gisèle Pelicot a promis de verser intégralement à l’Association de médiation et d’aide aux victimes d’Avignon (AMAV).
« Que la jeunesse, à travers ce prix associe la liberté au respect de l’autre, à l’attention au consentement et au dialogue me remplit de joie et de confiance en l’avenir », avait précédemment réagi Gisèle Pelicot dans un communiqué relayé par l’AFP.
Hasard de calendrier, le jour de cette remise de prix hautement symbolique pour la principale victime de l’affaire Mazan, il a été annoncé qu’un seul des 51 hommes condamnés à Avignon lors du premier procès organisé en fin d’année 2024 serait finalement jugé en appel cet automne devant la cour d’assises du Gard. Les 16 autres qui avaient interjeté appel s’étant désistés les uns après les autres, a appris l’AFP ce mardi de source judiciaire. Lors de ce nouveau procès, cet homme de 44 ans contestera « seulement le quantum » de sa peine et non sa culpabilité.