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Les Britanno-Colombiens sont invités à signaler les blaireaux qu’ils pourraient croiser, dans le cadre d’une campagne de protection du blaireau d’Amérique.
Les mois d’été sont parmi les plus meurtriers pour les blaireaux d’Amérique, qui sont considérés comme une espèce en danger en Colombie-Britannique, selon Karina Lamy, biologiste de la conservation des carnivores auprès du gouvernement provincial.
Le plus grand danger pour eux vient des véhicules qui les frappent sur les routes, principalement la nuit, ces animaux étant essentiellement nocturnes.
Vous pouvez voir des femelles qui ont en ce moment deux ou trois petits, mais avec une mortalité de plus 80 % sur certains tronçons routiers, la plupart des jeunes ne pourront même pas survivre jusqu’à l'automne, précise Karina Lamy.
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La province tente de préserver les blaireaux et de réduire le nombre d’individus tués sur les routes, en partenariat avec l’organisme Badgers in B.C., voué à conservation des blaireaux en Colombie-Britannique, et le groupe Simpcw Ressources. Ensemble, ils ont lancé la B.C. Badger Connectivity Initiative afin de mettre en place des points de passage sécuritaires pour permettre à ces animaux de traverser les routes.
Le but est de créer de nouvelles infrastructures routières sur cinq emplacements jugés particulièrement dangereux pour l’espèce.

Il resterait probablement autour de 500 individus dans toute la Colombie-Britannique.
Photo : Wayne Lynch/Parks Canada
L’autre volet de cette initiative consiste à demander aux gens de signaler la présence de blaireaux, qu’ils soient morts ou vifs, sur le site web de Badgers in B.C.
Ces signalements sont partagés avec la base de données provinciale, ce qui aidera à déterminer quels sont les tronçons qui doivent être aménagés pour donner de meilleures chances de survie aux populations.
Les signalements fait par les gens à travers la province sont un des outils les plus importants dont nous disposons, explique Ceryne Staples, qui dirige le programme de conservation des blaireaux au sein de Simpcwúl̓ecw.
Un animal discret
Il est rare d’apercevoir des blaireaux en Colombie-Britannique.
Vous pouvez interroger les gens qui vous diront qu’ils n’ont jamais aperçu un seul blaireau dans des zones où nous savons que ces derniers sont bien présents, fait remarquer Karina Lamy.
Elle ajoute qu’environ 250 spécimens adultes vivent dans les régions de Cariboo, de Thompson et l’Okanagan, et qu’il y en a jusqu’à 160 dans la région des Kootenays, dans la zone frontalière avec les États-Unis.
Les blaireaux d’Amérique sont désormais considérés comme une espèce en danger. Leurs zones de répartition ont fondu en raison des activités humaines, des collisions avec les véhicules et de l'abattage dont ils ont fait l’objet. L’espèce a longtemps été considérée comme un ravageur agricole.
Pour Karina Lamy, les blaireaux d’Amérique sont des créatures paisibles : Je pense qu’il s’agit d’un animal surprenant. Beaucoup de gens pensent que les blaireaux sont des animaux un peu comme le ratel africain, féroces et fougueux. Cela arrive parfois. Mais de l’expérience que j’en ai, ils sont actuellement beaucoup plus calmes et détendus qu’on le croit, même quand ils sont capturés et qu’ils attendent dans un piège que l’on veuille bien les relâcher.

Les blaireaux affectionnent les bords des routes, car le terrain y est favorable pour trouver de la nourriture. (Photo d'archives)
Photo : Gracieuseté de Kerry Hilgen
Elle explique que son groupe est actuellement occupé à attraper des blaireaux à des fins de recherche, et à équiper les animaux de dispositifs capables de les pister de façon à mieux déterminer où se trouvent leurs territoires.
Son équipe a également installé des caméras de surveillance sur les points de passage des animaux.
Nous espérons qu’avez ces informations, nous serons capables de concevoir de meilleures routes en collaboration avec le ministère des Transports et nos partenaires des Premières Nations, conclut la biologiste.
Avec les informations de Courtney Dickson