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« Lamentable » : le défenseur des enfants pourfend la gestion de l’affaire Craswell

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La version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.

Le défenseur indépendant des enfants et de la jeunesse de l’Île-du-Prince-Édouard, Marvin Bernstein, est outré qu’aucun gestionnaire du système scolaire ou fonctionnaire du ministère de l’Éducation n’ait jugé important de l’avertir qu’un enseignant était soupçonné d’attouchements sexuels.

Un enseignant suppléant, Matthew Craswell, a plaidé coupable le 29 avril à des accusations de fabrication, possession et distribution de pornographie juvénile, ainsi qu’à une accusation de contacts sexuels sur une enfant.

Ces contacts se sont produits en avril 2024 à l’école primaire Glen Stewart, à Stratford. Pourtant, la direction des écoles publiques a permis à Craswell de continuer à enseigner jusqu’en août.

Un homme mince portant des lunettes, un complet et une fleur à la boutonnière prend un selfie avec son cellulaire dans des toilettes publiques.

La direction des écoles a laissé Matthew Craswell (photo) continuer à enseigner, malgré les sérieuses allégations à son endroit.

Photo : Facebook / Matthew Craswell

Il a par la suite été révélé que d’autres allégations d’attouchements avaient été faites lorsque Craswell enseignait à l’école primaire West Kent Elementary de Charlottetown, l'année précédente, en juin 2023.

Dans un communiqué, jeudi, le défenseur des enfants, Marvin Bernstein, écrit qu’il est lamentable que personne au ministère de l’Éducation et de la Petite enfance de l’Île-du-Prince-Édouard n’ait communiqué avec son bureau.

Aucune communication

Il déplore d'avoir appris les détails du dossier Craswell par l’entremise des médias, des parents, et des débats à l’Assemblée législative. Il souligne de plus que l’opposition a mentionné son bureau deux jours de suite en Chambre, mais que personne au ministère ne lui a passé un coup de fil.

Il n’y a eu aucune communication réelle, ni de la direction des écoles publiques, ni du ministère, a résumé Marvin Bernstein lors d’une entrevue, jeudi matin.

Des balançoires d'un terrain de jeu avec une école en arrière-plan.

L'enseignant suppléant Matthew Craswell a pu continuer à travailler dans le système scolaire de l'Île-du-Prince-Édouard malgré les allégations de juin 2023 à l'école West Kent Elementary. (Photo d'archives)

Photo : CBC / Jane Robertson

Après des enquêtes internes, la direction des écoles publiques n’a pas rapporté la situation au ministère de l’Éducation, à la police, ou aux services de protection de la jeunesse.

Une démarche préférable aurait été une communication rapide, proactive et directe avec le Bureau du défenseur des enfants et de la jeunesse de la part du ministère de l'Éducation et de la Petite enfance ainsi que de la direction des écoles publiques, souligne par écrit Marvin Bernstein.

Il s’avoue d'ailleurs troublé par le fait que les responsables ne semblent pas au courant de leurs obligations de signaler aux services de protection de la jeunesse des situations dangereuses.

En termes simples, l’obligation consiste à signaler des motifs raisonnables de soupçonner qu’un enfant a été victime de mauvais traitements, qu’un enfant a besoin de protection, et il n’est pas nécessaire de vérifier ou d’enquêter, a-t-il expliqué en entrevue.

Les enseignants et les membres du personnel des écoles ne sont ni des travailleurs des services à l’enfance, ni des détectives, et on ne doit pas s’attendre à ce qu’ils jouent ces rôles, enchaîne le défenseur.

Un homme en complet assis, les mains croisées devant lui, à un bureau en forme de «U», un ordinateur derrière lui, et une boîte de dépliants sur la table.

Marvin Bernstein est le défenseur indépendant des enfants et de la jeunesse de l'Île-du-Prince-Édouard. (Photo d'archives)

Photo : CBC / Steve Bruce

Des échanges constructifs ont eu lieu depuis entre son bureau et le personnel du gouvernement, précise Marvin Bernstein.

En réaction à l’affaire Craswell, le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard a ordonné un examen indépendant des politiques et procédures de la direction des écoles publiques.

Un portrait de David H. Jenkins.

Le juge à la retraite David Jenkins

Photo : Gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard / Louise Vessey

David Jenkins, juge en chef de l’Île-du-Prince-Édouard de 2008 à 2021, a été nommé par la province pour faire cet examen. L’exercice doit commencer le 2 juin.

Le défenseur des enfants et de la jeunesse dit tenir M. Jenkins en haute estime, mais il a des doutes sur l’indépendance d’un examen ordonnée par le gouvernement.

Il faut souligner qu’un tel examen, bien que mené par un tiers parti, reste dirigé par le gouvernement, le ministère de l’Éducation et de la Petite enfance et la direction des écoles publiques, qui contrôlent les paramètres de l’examen, la rémunération de l’examinateur et, ultimement, décident de ce qui sera rendu public et de quelle façon, écrit Marvin Bernstein.

De plus, un examen par un tiers ne garantit aucunement au public qu’un mécanisme sera mis en place pour faire un suivi objectif et public de la mise en œuvre des recommandations contenues dans le rapport, poursuit-il.

Le défenseur pourrait enquêter lui aussi

Marvin Bernstein dit que son bureau pourrait mener sa propre enquête.

Il révisera les conclusions du rapport Jenkins et organisera une assemblée publique avant de prendre une décision.

En bas d'un escalier où plusieurs personnes sont debout dans les marches, un homme en complet regarde de côté et plonge sa main gauche dans la poche intérieure de son veston, comme s'il allait en sortir un revolver.

Rob Lantz, premier ministre de l'Île-du-Prince-Édouard, rappelle l'indépendance du bureau du défenseur. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Darren Calabrese

Jeudi, le premier ministre Rob Lantz a affirmé qu’une enquête du bureau du défenseur de la jeunesse serait la bienvenue.

Il rappelle que le bureau de Marvin Bernstein est indépendant, et que le gouvernement ne peut pas lui dire quoi faire. Il a le pouvoir de lancer toute enquête qu’il juge appropriée, a dit Rob Lantz.

Les droits des enfants « en suspens »

La défenseur critique par ailleurs le gouvernement pour ne pas tenir la moindre assemblée publique sur la sécurité des enfants dans les écoles de l’île. La province préfère attendre la publication du rapport de David Jenkins.

Or, soutient Marvin Bernstein, rien ne prouve que quoi que ce soit ait changé malgré la polémique des dernières semaines.

Les élèves de l’île continuent d’aller à l’école tous les jours, sans qu’il y ait eu de geste immédiat pour s’assurer [...] que les écoles sont des endroits plus sécuritaires qu’ils ne l’étaient avant les récentes révélations, écrit-il.

Les droits des enfants, insiste-t-il, ne peuvent pas être mis en suspens pendant que l’examen est en cour.

La position du Bureau du défenseur des enfants et des jeunes est que les élèves et leurs familles n’ont pas le temps d’attendre, déclare Marvin Bernstein.

D’après le reportage de Stephen Brun (CBC)

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