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TRIBUNE - Après sa victoire, le nouveau président des Républicains va enfin pouvoir doter le parti d’une proposition politique substantielle, estime l’essayiste*. Reste à voir s’il parviendra à réunir suffisamment d’électeurs autour d’une ligne libérale-conservatrice.
*Essayiste et journaliste, Laetitia Strauch-Bonart a récemment publié La Gratitude (Editions de L’Observatoire, 2025).
« Si on veut gagner dans les urnes, il faut gagner les cœurs et les esprits » : par cette affirmation limpide prononcée après sa victoire, Bruno Retailleau, le nouveau président des Républicains (LR) annonce que la droite va enfin, huit ans après l’échec de François Fillon, se doter d’une proposition politique substantielle. Elle sera sans aucun doute, si l’on se fie à la personnalité, au parcours et aux idées du ministre de l’Intérieur, d’inspiration libérale-conservatrice, autrement dit, ancrée dans une tradition de droite née après la Révolution française et dont l’ambition a toujours été, dans des circonstances historiques changeantes, de trouver le meilleur équilibre entre l’ordre et la liberté.
Les premiers d’entre eux, tels Chateaubriand, Guizot ou encore Tocqueville, défendirent une monarchie parlementaire ; leurs successeurs, une République prudente…