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L’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick a adopté une motion qui reconnaît la violence fondée sur le genre comme une épidémie, c’est-à-dire comme un phénomène nuisible qui touche un grand nombre de personnes.
La députée progressiste-conservatrice Tammy Scott-Wallace a déposé la motion à l’Assemblée législative. Les personnes qui siégeaient le 5 juin l'ont adoptée à l’unanimité.

La députée de Sussex-Three Rivers, Tammy Scott-Wallace, le 5 juin 2025, durant les travaux sur la motion concernant la violence fondée sur le genre.
Photo : Assemblée législative du Nouveau-Brunswick
La motion exhorte le gouvernement à déclarer officiellement que la violence fondée sur le genre constitue une épidémie et une crise systémique dans la province et à s’engager à renforcer la coordination en veillant au déploiement d’efforts soutenus pour prévenir la violence fondée sur le genre et y répondre au moyen d’une approche intersectionnelle.
La motion ajoute qu’il faut agir contre les effets disproportionnés de cette violence sur les femmes autochtones, les femmes noires et racisées, les personnes de la communauté LGBTQ+, les personnes handicapées, les nouveaux arrivants et les membres d’autres communautés.
Des organismes demandent au gouvernement de passer à l’action
Si la motion est applaudie par plusieurs associations qui travaillent dans ce secteur, le Conseil des femmes du Nouveau-Brunswick juge que le plus important pour le gouvernement est maintenant d’agir.
Une déclaration n’a de véritable sens que si elle se traduit par des actions concrètes sur le terrain, prévient la coprésidente du Conseil des femmes, Jennifer Richard dans un communiqué.
La directrice générale de l'organisme, Beth Lyons, espère également que cette motion est un premier pas.
Est-ce qu’on va avoir une priorité accordée aux enjeux liés à l’égalité et l’équité selon le genre? Parce qu’on ne peut pas traiter la violence juste fondée sur le genre. Tous les enjeux qui ont un impact sur les femmes, sur les personnes qui font partie des minorités des genres, sont liés et se renforcent, explique Beth Lyons, la directrice générale de l'organisme.

Beth Lyons, directrice générale du Conseil des femmes du Nouveau-Brunswick. (Photo d'archives)
Photo : CBC
Geneviève Latour, coprésidente du Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick, exprime un avis similaire.
Je pense que ce serait de participer à un exercice de cocréation avec les organismes qui sont sur le terrain, les chercheurs et chercheuses dans le domaine et les survivantes et les victimes de violence elles-mêmes pour voir comment on peut investir pour la prise en charge des victimes, mais aussi pour [réduire] la pauvreté, le racisme, souligne Mme Latour.

Geneviève Latour, présidente du Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick.
Photo : Radio-Canada
La ministre Boudreau promet de l’action
Lyne Chantal Boudreau, ministre responsable de l’Égalité des femmes et ministre responsable des Aînés, a voté pour la motion. Elle rappelle que son gouvernement a annoncé en avril un financement supplémentaire de 9,2 millions de dollars pour lutter contre la violence conjugale, ce qui porte le financement total à 21 millions de dollars.
On va aller directement mettre en place un financement nécessaire pour accompagner, soutenir, les programmes existants, souligne la ministre Boudreau. Ça va contribuer à stabiliser le secteur, les personnes qui travaillent, en offrant des salaires raisonnables, cohérents.
Cela comprendra un soutien administratif pour que le personnel qui fournit les services se consacre davantage à cette tâche.

La ministre Lyne Chantal Boudreau de passage à Dieppe le 17 mars 2025.
Photo : Radio-Canada / Pascal Raiche-Nogue
Le gouvernement a prévu 17 millions de dollars pour les maisons d’hébergement, le logement de transition, la sensibilisation et les services de soutien aux personnes qui subissent de la violence sexuelle, précise Lyne Chantal Boudreau.
Elle ajoute qu’on va travailler sur des lignes téléphoniques de crise et lutter contre la violence infligée aux femmes et aux filles autochtones et aux personnes LGBTQ+.
La ministre promet de travailler conjointement avec l’ensemble des partenaires gouvernementaux et communautaires, pour faire front commun à cette situation que nous vivons présentement.