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La valeur des contrats accordés à des firmes de génie explose à Montréal

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La valeur des contrats accordés par la Ville de Montréal à des firmes de génie-conseil a explosé depuis l’année 2012. Les prix des services de génie-conseil ont même « renoué avec la dynamique de surenchère » dans l’industrie de la construction, qui avait été mise au jour il y a 10 ans par la commission Charbonneau, conclut une étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS).

La Ville de Montréal est devenue « dépendante » aux consultants en génie-conseil pour gérer ses projets d’infrastructures. Ce marché de services professionnels est en surchauffe, et dominé par une poignée d’entreprises : cinq firmes ont remporté 76 % des contrats de génie-conseil de la Ville en 2024. La forte demande pour ces services et le faible nombre de firmes soumissionnaires ont « contribué à une surenchère tarifaire », indique l’enquête.

Entre les années 2012 et 2024, les honoraires professionnels des firmes de génie-conseil pour les contrats en infrastructures (de l’eau, du réseau routier ou de l’urbanisme et de la mobilité) accordés par la Ville ont ainsi augmenté de 82 %, une croissance plus de deux fois supérieure à l’inflation, révèle cette étude de 57 pages, dévoilée jeudi.

« La Ville est fortement dépendante de quelques firmes pour la réalisation de ses travaux d’ingénierie, ce qui la place en position de faiblesse », dit Colin Pratte, auteur de l’étude.

Compte tenu de la surchauffe du marché et du nombre limité d’entreprises soumissionnaires, « les firmes sont certaines d’obtenir tôt ou tard un contrat d’une grande ampleur » — ce qui ouvre la voie à des tarifs élevés —, résume ce doctorant en sociologie à l’Université du Québec à Montréal, membre de l’équipe de chercheurs de l’IRIS.

« Baisse de la qualité des services »

Colin Pratte a consacré « des centaines d’heures » à fouiller 531 contrats publics accordés par la Ville à des firmes de génie-conseil entre 2012 et 2024. Il a aussi obtenu grâce à la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics le compte rendu d’une rencontre de la Table d’échange entre la Ville et l’Association des firmes de génie-conseil du Québec (AFG).

« Nous observons une baisse de la qualité des services reçus. Nous notons également un manque de concertation inter-disciplines, ce qui occasionne parfois des erreurs et des incongruités dans le projet. Une implication plus importante des équipes de la Ville est alors nécessaire pour tenter de rattraper ces écarts », indique la Ville dans ce procès-verbal daté du 29 janvier 2024.

Les « crimes économiques » avaient entraîné l’explosion des contrats dans l’industrie de la construction avant la création de l’escouade Marteau, en 2009, mais les hausses constatées aujourd’hui s’inscrivent « dans le cadre de la légalité », précise l’IRIS.

L’AFG confirme le peu d’intérêt de ses membres pour les contrats de la Ville de Montréal. Ces firmes s’intéressent davantage aux contrats nationaux (Hydro-Québec, ministère des Transports, etc.) qu’aux mandats municipaux, jugés plus « lourds » sur le plan administratif. C’est pour cette raison que le nombre de soumissions pour les contrats de la Ville de Montréal est relativement bas, explique Bernard Bigras, président-directeur général de l’AFG.

Il rappelle que l’ensemble de l’industrie de la construction est en surchauffe, avec une hausse des coûts de plus de 52 % entre les années 2012 et 2023. L’AFG multiplie les échanges avec les villes pour trouver des façons d’améliorer la gestion des chantiers.

Consultants sous surveillance

De son côté, la Ville de Montréal rappelle avoir multiplié par quatre les investissements en infrastructures au cours des dernières années, ce qui a contribué à l’augmentation de la valeur des contrats en génie-conseil.

« Depuis les travaux de la commission Charbonneau, tout un changement de culture s’est opéré au sein de la Ville de Montréal. Plusieurs moyens ont été mis en place pour encadrer l’octroi de contrats à des firmes externes », indique l’administration municipale.

La Ville note la création du Bureau de l’inspecteur général — par l’ancien maire Denis Coderre —, qui a le pouvoir d’annuler des contrats pour cause d’irrégularités, ainsi que le Contrôleur général (qui relève de la Direction générale), dont le mandat est de « veiller à l’éthique et à ce que les fonds publics et ressources soient utilisés conformément aux lois et règlements ».

La mise en place de la Commission sur l’examen des contrats, où les services municipaux doivent expliquer les éléments liés à des contrats majeurs, notamment l’augmentation des coûts, fait aussi partie des mesures de surveillance des contrats.

Réduire la dépendance

De plus, la part des services professionnels externes demeure stable depuis plus de cinq ans, indique la Ville. Les services professionnels totaux représentent environ 15 % de la valeur des travaux. De cette proportion, les deux tiers sont attribués à des services de consultants, et le tiers, à des employés municipaux.

L’IRIS recommande néanmoins de réduire la dépendance aux consultants externes. L’embauche d’ingénieurs municipaux contribuerait à rééquilibrer le rapport de force entre la Ville et les firmes privées. La Ville estime de son côté avoir atteint un point d’équilibre dans le recours aux consultants externes.

Les appels d’offres de type entente-cadre, dans lesquels la Ville accorde aux firmes de génie-conseil une banque d’heures étalée sur plusieurs années, ont contribué à la surenchère tarifaire, selon l’étude. L’IRIS souligne que des pays, comme le Danemark et le Royaume-Uni, ont trouvé le moyen de favoriser la concurrence dans ce type de contrat.

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