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Ces lauréats de la prestigieuse distinction économique estiment que la France peut « montrer la voie au reste du monde » avec l’impôt sur les ultrariches.
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Sept prix Nobel exhortent la France à adopter un impôt sur les ultra-riches. (Photo d’illustration du milliardaire Bernard Arnault présentant les résultats du groupe LVMH en 2024)
ÉCONOMIE - « Ils possèdent l’équivalent de 30% du PIB » de l’Hexagone. Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, sept prix Nobel d’économie ont appelé ce lundi 7 juillet à mettre en place un impôt minimum sur les patrimoines des plus riches en France, sur le modèle de la « taxe Zucman », rejetée au Sénat en juin à l’heure où la France cherche des pistes de recettes.
Cette taxe vise à imposer un taux minimum d’imposition sur les très grandes fortunes, en particulier celles dépassant 100 millions d’euros, comme celles de François Pinault et de Bernard Arnault. Le but : s’assurer qu’elles contribuent à hauteur d’au moins 2% de leur patrimoine, en impôts, rappelle France Culture.
Avec l’impôt sur les ultrariches, « la France a l’occasion, de nouveau, de montrer la voie au reste du monde », écrivent ces lauréats de la prestigieuse distinction économique. Parmi eux, les Nobel d’économie 2024 Daron Acemoglu et Simon Johnson, ceux de 2019 Esther Duflo et Abhijit Banerjee, ceux de 2001 George Akerlof et Joseph Stiglitz, ainsi que celui de 2008 Paul Krugman, la plupart de nationalité américaine.
Montrer l’exemple
Selon ces économistes reconnus à l’international, « les ultrariches sont particulièrement prospères en France. Les milliardaires mondiaux possèdent en patrimoine l’équivalent de 14% du PIB de la planète, d’après le magazine Forbes ; les Français près de 30 % du PIB hexagonal.».
Taxer les patrimoines au travers d’un impôt plancher exprimé en pourcentage « est efficace, car il s’attaque à toutes les formes d’optimisation, quelle qu’en soit la nature », poursuivent ces économistes. « Il est ciblé, car il touche principalement, parmi les contribuables les plus fortunés, ceux qui ont recours à l’optimisation fiscale. »
Les auteurs saluent aussi les discussions internationales allant en ce sens et la proposition au G20 d’instaurer un impôt minimal mondial sur les milliardaires équivalent à 2% du patrimoine, rejetée l’an dernier.
Malgré tout, « le mouvement international est lancé », affirment-ils, jugeant qu’« il n’y a pas de raison d’attendre la finalisation d’un accord international, il faut au contraire y oeuvrer en montrant l’exemple, comme la France a su le faire par le passé » avec l’instauration de la TVA en 1954.
Rejet au Sénat
Ce texte survient après le rejet au Sénat en juin d’une proposition de loi inspirée par l’économiste français Gabriel Zucman, prévoyant d’appliquer une « contribution différentielle » visant les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, initialement adoptée à l’Assemblée nationale.
L’objectif était de s’assurer que ces contribuables ultra-riches payent bien au moins 2% de leur fortune en impôt, et empêcher ainsi les effets d’évitement observés dans la fiscalité de certains multimillionnaires, en mesure de structurer leur patrimoine pour en diminuer la fiscalité.
Cette proposition de loi avait donné lieu à un débat animé entre les économistes favorables et ceux très opposés à la mesure.