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La Seine est-elle finalement baignable ? La question à 1,4 milliard d’euros

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Les autorités françaises ainsi que les organisateurs des Jeux avaient fait de l’assainissement de la Seine un argument pour l’obtention et l’organisation des JO. L’État et les collectivités franciliennes ont alors investi 1,4 milliard d’euros pour rendre baignables le fleuve et son principal affluent, la Marne.

Après un siècle d’interdiction et des travaux colossaux entrepris en amont du fleuve et dans la capitale, le rêve est « presque » devenu une réalité. Mais la qualité de l’eau du fleuve, dépendante des caprices de la météo sur les plus de 400 km de son cours avant Paris, est toujours insuffisante lorsqu’il pleut un peu plus qu’une petite pluie, faisant déborder les bassins de rétention des eaux usées.

Pas de quoi changer la communication de la ville et du gouvernement pour qui l’objectif a été atteint, même si au lendemain de l’ouverture officielle, la baignade grand public a été interdite – les conditions météo et les mesures bactériologiques de la Seine laissant craindre des infections pour les baigneurs.

Fermeture des bassins de baignade au lendemain de l’ouverture 

Au lendemain de leur inauguration en grande pompe, les trois sites parisiens de baignade dans la Seine ont été fermés en raison des pluies qui ont touché la capitale. « S’il pleut plus de 10 millimètres en moins de 12 heures […] on n’ouvre pas la baignade en attendant les résultats de la qualité de l’eau », a expliqué Pierre Rabadan, adjoint aux sports à la mairie de Paris.

Les sites du bras Marie (4e arrondissement, centre), de Grenelle (15e, ouest) et de Bercy (12e, est) étaient toujours fermés le mardi 8 juillet, la mairie de Paris espérant une réouverture mercredi matin. Et « en dehors des trois sites, la baignade dans la Seine reste interdite » comme elle l’est depuis 1923″, a insisté Pierre Rabadan, adjoint aux sports à l’Hôtel de ville.

L’été dernier, les pluies record enregistrées pendant les JO avaient rendu l’eau impropre à la baignade des athlètes, notamment à cause des taux ponctuellement trop élevés de bactéries fécales (Escherichia coli et entérocoques). Car comme les eaux de pluie et les eaux usées se mélangent dans un unique réseau, la seule solution en cas de précipitations abondantes est de déverser le trop-plein dans la Seine.

Depuis 2016, État et collectivités locales franciliennes ont investi environ 1,4 milliard d’euros pour rendre la Seine baignable, avec notamment la mise en conformité de la collecte des eaux usées. Stations d’épuration modernisées, construction de bassins de rétention (dont celui d’Austerlitz et ses 50.000 mètres cubes de volume), raccordement au réseau d’assainissement des 255 bateaux parisiens…

Avec les 2000 nouveaux branchements aux réseaux d’assainissement opérés depuis, la Seine est désormais dépolluée en amont des sites parisiens à 80 % de ce qui était attendu, a expliqué à l’AFP le préfet de la région Ile-de-France, Marc Guillaume.

Une baignade sous étroite surveillance et sous conditions

Lors des Jeux, le déroulement des épreuves avait déjà été fortement perturbé, avec plusieurs contretemps (annulations d’entraînements, reports d’épreuves) liés à des taux ponctuellement trop élevés de bactéries fécales.

La baignade ouverte pour le public le 5 juillet se déroule donc sous haute surveillance et sous conditions, au point que chaque baigneur devra faire évaluer son aisance aquatique par un maître-nageur avant de nager en autonomie dans les bassins – la plupart sans fond avec une profondeur de 3,50 mètres en moyenne.

Car le fleuve est un plan d’eau vivante qui reste un milieu dangereux, rappellent les autorités. « Il y a un risque de noyade à cause de la vase et des plantes agrippantes, de forts courants, le risque d’hydrocution et le trafic fluvial », rappelle la sous-préfète Elise Lavielle, précisant qu’il y avait eu « treize décès dans la Seine en 2024 » et déjà « trois cette année ».

Les contrôles sont aussi renforcés auprès des conducteurs de bateaux, alors que Paris est le premier port fluvial européen pour le transport de passagers.

Des indicateurs – vert, jaune, rouge – diront chaque jour si l’eau est propre à la baignade, en termes de pollution et d’intensité du courant. Si les voyants sont au rouge, la baignade sera interdite. « On a commencé à tester la qualité de l’eau de la Seine début juin. Sur la première semaine, l’eau était impropre à la baignade sur une seule journée car il avait plu », a précisé l’élue.

L’eau est analysée par des sondes en instantané chaque jour et des prélèvements en culture sont effectué tous les 3 jours par l’Agence régionale de santé (ARS) pour connaître le taux de bactéries fécales Escherichia coli (E. coli) et entérocoques.

Mais pour France Nature Environnement Ile-de-France, ces relevés restent « insuffisants ». Le Seine contient notamment « de nombreux virus pour lesquels il n’y a pas d’indicateur », regrette Michel Riottot, président d’honneur de l’association.

Hépatite, gastro-entérite, affections cutanées… Autant de pathologies qu’on risque d’attraper en avalant trop d’eau contaminée, s’inquiète cet ancien ingénieur de recherche du CNRS qui a travaillé sur le microbiote intestinal.

Risques toujours présents de gastro, conjonctivite, otite ou d’infections de la peau

Malgré les efforts pour améliorer la qualité de l’eau, la Seine reste polluée. Les analyses régulières montrent la présence de bactéries pathogènes, comme les Escherichia coli (E. coli) et les entérocoques. Ces micro-organismes proviennent principalement des rejets d’eaux usées, des débordements des égouts lors de fortes pluies et des effluents agricoles charriés par les affluents.

Selon l’ARS, les niveaux de ces bactéries dépassent souvent les seuils autorisés pour la baignade, rendant l’eau potentiellement dangereuse. Nager dans une eau contaminée peut entraîner des infections cutanées, des conjonctivites, dermatites, troubles gastro-intestinaux (diarrhées, vomissements), otites externes, ou, dans de rares cas, des infections plus graves comme la leptospirose, une maladie transmise par l’urine de rongeurs.

Le seuil de qualité « suffisante » de l’ARS ne permet pas d’écarter tous risques sanitaires, selon Damien Mascret, médecin et journaliste interviewé par France 3. »Pour moi, la recommandation, c’est que les gens vulnérables et fragiles ne doivent pas se baigner dans ces eaux qui sont aléatoires », a-t-il commenté.

Les enfants, les personnes âgées et celles ayant un système immunitaire affaibli sont particulièrement vulnérables. Pour minimiser les risques, il est crucial de respecter les interdictions de baignade lorsque les analyses indiquent une mauvaise qualité de l’eau.

Les autorités publient régulièrement des bulletins sur le site de la mairie de Paris. Les baigneurs doivent éviter de nager la bouche ouverte, se laver soigneusement après la baignade et signaler tout symptôme (éruptions cutanées, fièvre) à un médecin.

Alors la Seine est-elle finalement baignable ? C’est une question de point de vue.

Pour les autorités, sans aucun doute, vu les sommes déployées pour la dépolluer alors que les finances publiques sont au plus mal et que l’on demande toujours plus d’efforts aux Français. Du point de vue de l’amélioration de la qualité de l’eau pour la faune et la flore, certainement, on recense 36 espèces de poissons en Seine contre seulement 4 en 1970, selon le Siaap (Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne).

Mais aux vu des restrictions renforcées de baignade, de l’interdiction en dehors de ces 3 sites, d’une ouverture fluctuant aux caprices de la météo, rien n’est moins certain.

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