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La sécurité des humains avant la fluidité du trafic, dit Valérie Plante

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La sécurité des humains avant la fluidité de la circulation automobile : la mairesse de Montréal, Valérie Plante, assume le virage vers des rues apaisées, qui a transformé la métropole depuis 2017. Les pistes cyclables et les aménagements visant à protéger les piétons changent les habitudes de mobilité : jusqu’à 24 % des déplacements se font à vélo à l’heure de pointe du matin dans les quartiers centraux, révèlent des données toutes fraîches que Le Devoir a obtenues.

Le district De Lorimier, qui englobe une partie du Plateau-Mont-Royal, a résolument adopté le vélo. Pas moins de 23,7 % des déplacements du matin se font sur deux roues dans ce secteur — une part modale presque digne d’Amsterdam ou de Copenhague, a souligné Marianne Giguère, conseillère associée à la mobilité active au comité exécutif de la Ville de Montréal. Environ la moitié des gens se rendent à l’école ou au travail à vélo dans ces paradis cyclistes, mais la métropole québécoise fait des progrès notables.

Des statistiques dévoilées la semaine dernière par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) montrent que le vélo gagne du terrain dans les quartiers centraux de l’île. Une douzaine d’autres secteurs — dans le Plateau, Rosemont–La Petite-Patrie, Verdun, Ville-Marie, Ahuntsic, Villeray et Hochelaga — affichent une part modale du vélo oscillant entre 10 % et 17 % à l’heure de pointe du matin.

La mairesse Valérie Plante a insisté, lors de la séance du conseil municipal, cette semaine : son administration compte continuer la transformation de la mobilité en ville — par l’aménagement de pistes cyclables, de voies réservées aux autobus et d’infrastructures pour les piétons — d’ici à la fin de son mandat, en novembre prochain.

Lundi soir, la mairesse s’est levée pour répondre avec vigueur à un citoyen qui lui reprochait de faire perdre du temps aux automobilistes pour plaire aux cyclistes, à cause du prolongement prévu de la piste cyclable du chemin de la Côte-Sainte-Catherine, près de l’avenue du Mont-Royal.

« Tout le monde a le droit d’être en sécurité, a affirmé Valérie Plante. Entre la sécurité des humains et la fluidité des bolides, des voitures, nous, notre camp, on l’a choisi. La sécurité des gens va toujours primer sur le reste. Quand il y a des collisions et des gens qui meurent, ce sont toujours des gens qui sont à pied ou des gens qui sont à vélo. »

Ce jour-là, la mairesse a défendu son bilan des huit dernières années en matière de mobilité. Elle a reconnu que l’aménagement de pistes cyclables lui « a valu beaucoup de vent dans la face », mais elle garde le cap.

Photo: Annik MH de Carufel Le Devoir Des cyclistes empruntant le REV de la rue Saint-Denis

Cyclistes et piétons en péril

Valérie Plante affirme transformer la ville pour protéger les usagers les plus vulnérables. Elle a fait aménager le réseau express vélo (REV) de la rue Saint-Denis, en 2020, parce que plus de 300 collisions avaient été signalées sur cette artère en moins d’une décennie.

La Ville s’apprête aussi à sacrifier deux voies de circulation motorisée pour construire une piste cyclable et des traverses de piétons sur la rue Hochelaga — une autre artère décrite comme « accidentogène », où 398 collisions ont été recensées en six ans sur le premier tronçon de 2,5 kilomètres qui fera l’objet de travaux cet été.

« Les décès de piétons et de cyclistes sur nos rues sont en croissance et deviennent un fléau au Québec », a souligné récemment au Devoir Sophie Mauzerolle, responsable des transports au comité exécutif de la Ville.

Les collisions ont tué 161 piétons et 23 cyclistes sur l’île de Montréal au cours des 10 dernières années. Il meurt deux fois plus de marcheurs que de conducteurs dans la métropole. C’est autant de piétons décédés que de soldats canadiens tués durant la guerre en Afghanistan une décennie auparavant.

Il faut ajouter à ce lourd bilan 743 piétons et 246 cyclistes qui ont subi des blessures graves. Cela représente 18 autobus bondés de la STM.

Rééquilibrage de l’espace public

« Les faits parlent, les données sont là, on ne peut pas les nier », a lancé Valérie Plante pour justifier les chantiers visant à apaiser la circulation, surtout dans des rues artérielles comme Henri-Bourassa, Saint-Urbain, Hochelaga, Lacordaire et Christophe-Colomb. Neuf collisions graves ou mortelles sur dix surviennent sur ce type d’artère.

L’administration Plante soutient que ses efforts en vue de rééquilibrer le partage de l’espace public, pour faire plus de place aux vélos, aux piétons et aux autobus, portent leurs fruits.

Le vélo se taille une place aussi dans le Vieux-Longueuil, juste de l’autre côté du pont Jacques-Cartier, avec 6,4 % des déplacements à l’heure de pointe du début de journée. Il s’agit d’une part modale du vélo nettement supérieure à celle constatée dans la majorité des arrondissements montréalais — moins de 2 % des déplacements se font sur deux roues dans les quartiers éloignés du centre de l’île.

Un gage de succès

Jean-François Rheault, président-directeur général de Vélo Québec, constate que les cyclistes embarquent lorsque les villes aménagent des infrastructures où ils se sentent en sécurité. Les pistes cyclables sont un des sujets les plus clivants en politique municipale, mais les maires qui misent sur un partage plus équitable de la chaussée ont généralement du succès, souligne-t-il.

L’ancien maire de Vancouver Gregor Robertson vient d’être nommé ministre dans le gouvernement de Mark Carney, après avoir donné un coup de barre en faveur du vélo dans cette ville de la côte ouest. Les maires ou ex-maires de Calgary, Ottawa, New York et Paris se démarquent aussi par leurs victoires électorales sur fond de promotion des déplacements à vélo.

Le parti Ensemble Montréal, qui forme l’opposition à l’Hôtel de Ville, dit appuyer le principe de protéger les usagers les plus vulnérables — aînés, enfants, piétons et cyclistes.

« L’ensemble des élus partagent cette idée. Ce n’est pas le monopole d’un parti politique », a déclaré au conseil municipal la conseillère Alba Zúñiga Ramos, d’Ensemble Montréal.

Elle a reproché à l’administration Plante son manque de consultation avant les chantiers qui transforment des artères importantes partout en ville. L’élimination de cases de stationnement crée beaucoup de frustration chez les riverains. « Il faut travailler ensemble avec les commerçants et les citoyens » touchés par les réaménagements proposés, a-t-elle dit.

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