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La saison touristique sera affectée par les restrictions en immigration au Québec

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Alors que plus de Québécois choisissent le tourisme local cet été, hôtels et restaurants ressentent les effets des resserrements en immigration avec une saison qui s’annonce déjà un casse-tête du point de vue du personnel d’Alma à Gaspé, en passant par Rouyn-Noranda.

« Les besoins sont criants et on réclame des solutions urgentes pour sécuriser notre main-d’œuvre », dit ainsi Véronyque Tremblay, présidente-directrice générale de l’Association Hôtellerie du Québec (AHQ). L’assouplissement souhaité en priorité, dit-elle, est de revoir le plafond de 10 % de travailleurs étrangers temporaires payés sous le salaire médian réimposé par Ottawa l’automne dernier, ainsi que par Québec pour les régions de Montréal et de Laval.

Résultat : les permis de travail qui viennent à échéance ces jours-ci sont souvent impossibles à renouveler. Même si les joueurs de l’industrie tentent de se faire rassurants, les Québécois et les touristes d’ailleurs pourraient le remarquer durant leurs vacances, avec des heures d’ouverture écourtées, des nettoyages de chambre moins fréquents ou même des hébergements partiellement fermés.

« On voit déjà l’effet des resserrements. Plus les exploitants perdent des travailleurs étrangers temporaires, plus ils doivent se rabattre sur des choix comme fermer certaines journées », admet aussi Martin Vézina, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l’Association Restauration Québec.

« Des gens qui sont là depuis nombre d’années, qualifiés, formés et accueillis par la communauté, on est obligés de les congédier. Pas parce qu’ils ne sont pas bons, mais parce que le gouvernement a décidé de changer le plafond », déplore aussi Geneviève Cantin, présidente-directrice générale de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec.

Dans un contexte où toute la province s’inquiète du contexte économique à cause des tarifs douaniers américains, les grandes associations de l’industrie rappellent que le tourisme est le quatrième secteur d’exportation au Québec. « On parle de 4,1 milliards de dollars en entrée de devises étrangères pour l’année dernière seulement », expose Mme Cantin.

« Il va falloir qu’on arrête de mettre des bâtons dans les roues des entrepreneurs », ajoute-t-elle. « C’est un ajustement, pas une faveur », énonce aussi Mme Tremblay.

Des hôteliers rapportent en effet déjà avoir dû mettre à pied une partie de leurs travailleurs, souvent recrutés à grands frais à l’étranger, alors que 91 % d’entre eux rapportent avoir des difficultés à embaucher pour la saison estivale et automnale, selon un sondage effectué en avril par l’AHQ. La majorité des répondants (70 %) ont plus que le seuil maximal de 10 % de travailleurs étrangers temporaires dans leur équipe. Les mesures récentes les priveront de 3 à 10 travailleurs par établissement, dans des postes difficiles à pourvoir localement.

« Clause grand-père » réclamée

Le plafond était de 30 % pour certains postes il y a quelques mois et les changements sont « survenus trop rapidement », indique Véronyque Tremblay. Face à cette vitesse, les associations de l’industrie réclament le pouvoir d’« au moins sauver notre monde », dit-elle, c’est-à-dire les travailleurs déjà sur place dont les permis vont bientôt expirer.

Jean-François Côté est directement touché et appuie cette idée d’une forme de droit acquis. Propriétaire de six hôtels dans plusieurs régions du Québec, il explique que des emplois en entretien ménager ou dans les postes d’accueil ne trouvent tout simplement pas preneur. Ses établissements de grandes chaînes connues comme Quality Inn ou Comfort Inn comportent jusqu’à 100 chambres, mais ne peuvent pas toujours fonctionner au maximum de sa capacité.

L’hôtel qu’il possède à Rouyn-Noranda a notamment bénéficié de l’élan d’une jeune communauté colombienne : « Nous avions des employés exemplaires, qui ne causaient pas de problèmes et qui ne souffraient pas d’isolement », décrit M. Côté. Devant l’incertitude des renouvellements de permis, des employés colombiens ont décidé de repartir ou de chercher du travail ailleurs. Retour à la case départ pour les gestionnaires, qui font des pieds et des mains pour trouver des remplaçants.

« Je comprends les enjeux de logement et d’intégration, mais je ne pense pas qu’à Alma ça va dénaturer le tissu social des régions. Ils ne vont pas angliciser la région. […] Il n’y a pas de phénomène de ghettoïsation à Rouyn-Noranda ! » pense le propriétaire hôtelier.

« Gardez au moins les travailleurs qui sont déjà ici », exhorte-t-il.

Pas une question de conditions

Les joueurs de l’industrie sont unanimes : ils ont essayé de recruter localement, y compris parmi les étudiants en congé estival pour des postes sans besoin de formation prolongée.

« Aucun exploitant ne se réveille en se disant : “Je suis très heureux de payer des milliers de dollars et de gérer toute la lourdeur administrative pour les travailleurs étrangers temporaires”. Ils préféreraient prendre quelqu’un qui a un statut au Canada », abonde aussi Martin Vézina.

La question des horaires atypiques revient souvent. Les jeunes qui déposent leur CV disent souvent préférer des horaires de jour et travailler durant la semaine, poursuit-il : « Mais les clients ne viennent pas le mardi midi, ils sont là le samedi soir ! »

Le problème est aussi plus aigu dans certaines régions où la compétition est rude entre les entreprises pour recruter. M. Côté précise par exemple que les postes qu’ils affichent sont sous convention collective, mais le marché du travail en Abitibi-Témiscamingue offre des emplois « très généreux ».

Les autres branches du grand domaine bioalimentaire ont pourtant été épargnées par les restrictions, de la production à la transformation : « Notre mandat est aussi de nourrir des gens », remarque M. Vézina. L’agriculture, une activité saisonnière, par définition, ne possède aucun plafond d’embauche à sa main-d’œuvre temporaire : « On a une belle offre multisaison, mais l’été est beaucoup plus important, c’est là que ça se passe, donc on se questionne à savoir pourquoi on n’a aucune exemption », renchérit aussi Mme Cantin.

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