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La Russie ne peut pas se permettre la paix : “Elle vit sous perfusion militaire, son système dépend de l’économie de guerre”

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Trois ans après le début de la guerre en Ukraine, la Russie a profondément changé. Son économie, réorientée vers la production d'armement et l'effort de guerre, carbure désormais aux canons, aux chars et aux primes de recrutement militaire. Plus de 1 000 nouvelles recrues par jour au plus fort de la mobilisation, des salaires dopés, des usines tournant jour et nuit : le Kremlin a tout misé sur la guerre. La Russie en tire, pour l'instant, des bénéfices politiques et économiques. Quitte à ce que les perspectives de paix paraissent presque impossibles.

Le mois dernier, les forces militaires russes ont gagné plus de 250 km² sur le territoire ukrainien. Un succès militaire relatif, mais qui permet à Vladimir Poutine d'ignorer un peu plus les appels européens à la paix et les critiques croissantes de Donald Trump, visiblement frustré par l'absence de cessez-le-feu. Une aubaine pour le chef d'État, qui ne semble pas enclin à envisager la moindre paix.

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La Russie ne peut pas se permettre de réduire ses dépenses militaires, car l'industrie de la défense est devenue le moteur principal de la croissance."

Car selon plusieurs sources interrogées par le Wall Street Journal, la militarisation tous azimuts de la Russie rendrait toute désescalade très compliquée. "La Russie ne peut pas se permettre de réduire ses dépenses militaires, car l'industrie de la défense est devenue le moteur principal de la croissance", affirme Alexander Kolyandr, du Center for European Policy Analysis (CEPA). Qui ajoute que le pays "vit sous perfusion militaire, car son système dépend aujourd'hui grandement de l'économie de guerre".

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Depuis le début du conflit, des milliards de roubles ont été injectés pour soutenir la production d'armes russes, faisant grimper les salaires dans des régions pauvres et offrant un semblant de prospérité. Une paix soudaine priverait cette économie de guerre de son oxygène. Et renverrait à la vie civile des centaines de milliers d'hommes entraînés, souvent traumatisés, sans perspective claire de réintégration. Une possibilité presque inenvisageable pour Vladimir Poutine, qui reste "très sensible à ce que les gens pensent et veulent", selon Alexander Kolyandr. Rappelons qu'après la Seconde Guerre mondiale, l'URSS de Staline avait évité de renvoyer les troupes russes chez elles. "Il considérait les vétérans de retour comme une menace et en a envoyé beaucoup au goulag pour se débarrasser des tensions internes qu'ils pouvaient provoquer", précise le quotidien.

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Les voisins de la Russie sont donc très inquiets. En Estonie et au Kazakhstan, certains redoutent que Moscou, incapable d'arrêter la machine en route et soucieuse de ne pas ramener ses vétérans chez eux, ne cherche un nouveau front. Ainsi, au Kazakhstan, la frontière russe est surveillée de près, avec des soupçons que le Kremlin ordonne à des troupes de se diriger vers le nord du pays d'ex-URSS, là où vit encore une grande population ethnique russe. Pour la Russie, "réduire les dépenses publiques, surtout militaires, demande une grande prudence", ajoute Alexander Kolyandr. "Trop d'intérêts se sont accrochés à ce manège. Le ralentir brutalement pourrait tout faire dérailler".

Comme en 1945 ?

D'après Alexander Kolyandr, si les combats venaient à cesser en Ukraine, l'armée russe devrait continuer de recruter. "L'industrie de défense, même ralentie, maintiendrait une production destinée à reconstituer des stocks en grande partie hérités de l'époque soviétique et largement entamés sur le front".

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À certains égards, la situation actuelle rappelle donc celle des États-Unis d'après 1945, ou encore celle de l'Allemagne dans les années 1930, lorsque l'industrie militaire jouait un rôle majeur dans la croissance économique. Mais la comparaison trouve vite ses limites. Là où les avancées militaires américaines ont parfois irrigué le secteur civil, permettant la commercialisation de la pénicilline ou encore participant à l'essor d'internet. Mais" il est peu probable que l'industrie de défense russe parvienne à générer des innovations susceptibles de doper durablement l'économie".

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