Language

         

 Publicité par Adpathway

La réouverture du croisement de Portage et Main aux piétons : comment en est-on arrivé là?

2 week_ago 15

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

À Winnipeg, les piétons pourront à nouveau traverser la rue au croisement de l’avenue Portage et de la rue Main à partir de vendredi. Il était interdit de traverser à pied cette intersection emblématique depuis la fin des années 1970.

Plusieurs contextes et dates clés ont marqué l'histoire de cette intersection jusqu'à sa réouverture.

Pendant des décennies, tout ce qui se trouvait dans la région qui constitue aujourd'hui le centre de Winnipeg était concentré autour du fort Garry. Ainsi l’endroit près de la confluence des rivières Rouge et Assiniboine a été considéré comme étant le centre de la communauté urbaine.

C'était le centre du commerce. C'était le centre du peuplement , note Gordon Goldsborough, chercheur en chef de la Société historique du Manitoba.

Aux yeux de certains, le Upper Fort Garry a donné naissance à Winnipeg, selon le chercheur. Mais un fait majeur a principalement tout changé au milieu des années 1800.

1859

Henry McKenney, a ouvert le premier hôtel de Winnipeg, dans un ancien bâtiment situé entre Upper Fort Garry et Fort Douglas, à l'emplacement actuel de Point Douglas.

Des bâtiments entourés d'une grande clôture en bois.

Upper Fort Garry est souvent perçu comme l'endroit qui a donné naissance à Winnipeg. Voici le fort en 1880. (Photo d’archives)

Photo : Gracieuseté des Bruce Decker fonds/ Archives du Manitoba

L'hôtel était très populaire, mais l’entrepreneur a décidé de vendre l'établissement pour ouvrir un magasin à l’angle nord-ouest de Main et de Portage

Au début, cela semblait insensé, mais avec le temps, bien sûr, cela s'est avéré être une véritable chance, a expliqué Gordon Goldsborough. En l'espace de quelques années, tout le monde s'est rendu compte de la sagesse de cette décision.

Le magasin a connu un succès marquant et a créé un effet d'entraînement. En 1869, il y avait 33 bâtiments situés près de l'intersection.

1979

Alors que la croissance économique au centre-ville de Winnipeg avait pris du retard, la Ville a signé une entente avec Trizec Corporation, qui avait promis de bâtir deux tours de bureau et un hôtel au croisement de Portage et de Main.

L'entreprise a également construit un espace commercial souterrain, qui servait de passage chauffé aux piétons, à l'abri du vent et du froid pendant l’hiver, selon Jino Distasio, professeur en géographie urbaine à l’Université de Winnipeg.

À partir des années 1960, la Ville a commencé à étudier la possibilité de ne pas mélanger les piétons et les véhicules à cette intersection, selon la Winnipeg Architecture Foundation.

Depuis 1979, il est interdit de traverser le croisement sans descendre les escaliers ou l'ascenseur pour passer en dessous de la rue. Des barrières ont été érigées pour faire respecter cette réglementation

Le travail de rue pour creuser dans la terre près de l’intersection.

Le réaménagement de l’intersection, pour y inclure le corridor souterrain, en 1977. (Photo d’archives)

Photo : Gracieuseté de l’Université du Manitoba

2014

En 2004, le maire de Winnipeg Glen Murray a tenté de susciter un soutien pour la réouverture de l'intersection, mais les propriétaires fonciers autour du secteur n'étaient pas intéressés par le projet.

Son successeur, Sam Katz, s'est opposé à l'idée, qui est passée aux oubliettes jusqu'en 2014, année où il a choisi de ne pas se représenter. Le candidat à la mairie, Brian Bowman, s'est alors engagé à rouvrir l'intersection d'ici 2019 s'il est élu.

La question controversée a fait l'objet d'un plébiscite lors de l’élection municipale de 2018.

Une majorité de 65 % des votants ont dit non à la réouverture et le nouveau maire élu, Brian Bowman, a donc prias acte du résultat du plébiscite et a gardé fermée l’intersection.

Le débat enflammé autour de l'intersection surprend le professeur en géographie urbaine à l'Université de Winnipeg, Jino Distasio.

Quel est l'intérêt de l'ouverture ou de la fermeture de ce carrefour supplémentaire par rapport à l'ensemble du système et du réseau de transport complexe ? s’est-il demandé.

Malgré sa popularité, le croisement de Portage et Main n’est même pas le croisement le plus occupé à Winnipeg, selon le professeur.

Ce n'est pas différent de n'importe quel autre carrefour que l'on trouve dans n'importe quelle autre ville du monde, où les gens traversent la rue.

2024

En février 2024, le conseil municipal a appris que la ville devra prévoir une facture de 73 millions de dollars pour remplacer la membrane qui entoure le corridor piétonnier souterrain, qui s'était dégradé.

De plus, le remplacement pourrait seulement durer une quarantaine d’années.

Il est temps de prendre une décision de bon sens, a affirmé le maire actuel Scott Gillingham, qui n’avait pas soutenu les efforts de réouverture de l’intersection auparavant. Selon une motion qu'il a introduite, il est possible de rouvrir le carrefour à un coût bien moindre, autour de 20 à 50 millions de dollars.

En mars 2024, sans consulter le public, le conseil municipal a voté à 11 voix contre 3 en faveur de la réouverture de l’intersection.

Je pense que nous avons parcouru un long chemin pour nous rendre compte [...] qu'il ne s'agira de rien d'autre que la bonne chose à faire au bon moment, affirme Jino Distasio.

Je pense vraiment que ce sera l'événement non événementiel le plus intéressant de l'histoire du centre-ville de Winnipeg.

Selon un rapport publié en novembre dernier, le coût du réaménagement de l’intersection pour les piétons est de presque 17 millions de dollars. Les travaux consistent à enlever les barrières, refaire le croisement et installer de l’éclairage.

Le coût pour démanteler le corridor souterrain reste à déterminer.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway