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Une piste cyclable du boulevard St. Georges à Moncton sera réduite pour des raisons de sécurité. La Ville affirme qu’il s’agit d’une situation temporaire, mais cette décision déplaît aux cyclistes.
En 2024, des travaux d’asphaltage ont permis de bonifier une piste cyclable au centre-ville de Moncton. Pour ce faire, des voies de circulation permettant de tourner à gauche pour les automobilistes ont été supprimées, à l’intersection du boulevard St. George et de la rue Wellington.
Depuis, la Ville reçoit de nombreux commentaires de la part d’automobilistes inquiets, explique René Lagacé, directeur de l’ingénierie de la Ville de Moncton.

René Lagacé, directeur de l’ingénierie de la Ville de Moncton.
Photo : Radio-Canada
C'était des préoccupations qui étaient reliées plutôt à la sécurité et non pas à des délais. On a observé des manœuvres qui étaient assez agressives depuis qu'on a enlevé les voies pour tourner à gauche et on a trouvé que l’intersection devenait moins sécuritaire non seulement pour les automobilistes, mais aussi pour les piétons et les cyclistes.
La ville a donc fait marche arrière et a décidé de remettre les voies permettant aux automobilistes de tourner à gauche.
On parle maintenant d’un manque dans la piste cyclable d'environ 80 m, précise René Lagacé.
Il ajoute toutefois que la piste sera déplacée, dans un avenir proche, ce qui plaira aux cyclistes.
C’est temporaire, parce qu’on veut bâtir cette piste cyclable là à l'extérieur de la bordure de route. On veut le faire en 2026, sinon, ça va être en 2027.
À la suite de ces travaux, la municipalité prévoit avoir des pistes cyclables plus larges avec des voies pour les véhicules plus étroites, ce qui devrait permettre de réduire la vitesse à laquelle les automobilistes circulent.
On va installer aussi des séparateurs entre les pistes cyclables et les voies pour les véhicules, qui vont donner un élément de protection aux cyclistes, ajoute M. Lagacé.
Favoriser le transport actif
Le président de la Coalition pour le transport actif de Moncton, Calvin Martini, se dit déçu de voir la réaction des automobilistes à cette piste cyclable.
Il dit comprendre la pression que ce débat impose sur la Ville et les conseillers municipaux, mais croit qu’il faut plutôt encourager le transport actif dans la municipalité où la vitesse sur les routes ne cesse de croître, selon lui.

Calvin Martini, président de la Coalition pour le transport actif de Moncton.
Photo : Radio-Canada / Kristina Cormier
Mais je ne pense pas que ça soit une question de leadership, nous voulons avoir une vision pour la ville, une ville plus lente et plus sûre pour tout le monde, dit Calvin Martini.
En attendant l’autre projet de réfection de cette piste cyclable, les cyclistes auront un choix à faire.
Maintenant, nous serons obligés de rouler dans le trafic, ce qui va décourager les gens. Nous finirons probablement par aller sur le trottoir, ce qui est en soi illégal, mais c'est plus sécuritaire.
Il espère que cela n’influencera pas le nombre de cyclistes à circuler dans la municipalité.
Je pense que nous ne devrions pas exiger des gens qu'ils possèdent une voiture pour pouvoir participer à notre société. Nous devrions soutenir un large éventail de moyens permettant aux gens de s'engager.
Comme l’explique le directeur de l’ingénierie de la Ville de Moncton, la communauté a été construire pour la circulation automobile. Toutefois, la municipalité vise une évolution.
Réintégrer le transport actif dans nos routes devient un défi, mais on [s’engage] à relever le défi, lance René Lagacé.
D’après le reportage de Kristina Cormier