Après l’attaque du 7 octobre 2023, au cours duquel des terroristes du Hamas ont franchi la frontière et massacré environ 1200 Israéliens, et pris 251 otages, Israël a bénéficié du soutien indéfectible des États-Unis, du Royaume-Uni, du Canada, de l’Australie, du Japon et de l’Union européenne.
Mais une grande partie de ce soutien a disparu au cours des derniers mois, et plus particulièrement depuis la semaine dernière.
Le 19 mai, le Canada, le Royaume-Uni et la France ont publié un communiqué commun avertissant Israël qu’ils prendraient des « mesures concrètes » s’il n’interrompait pas son offensive militaire à Gaza et ne levait pas les restrictions imposées à l’aide humanitaire dans le territoire.
Le même jour, l’Australie, le Japon et la Nouvelle-Zélande ont signé un communiqué commun avec 20 autres pays, dont l’Allemagne – auparavant un allié fidèle – dans lequel ils demandent à Israël « d’autoriser immédiatement une reprise complète de l’aide à Gaza » et de laisser les Nations unies et les organisations humanitaires « sauver des vies, réduire les souffrances et préserver la dignité ».
Ils ont également appelé au retour d’un cessez-le-feu et à « travailler à la mise en œuvre d’une solution à deux États ».
Le 20 mai, la représentante de l’UE aux Affaires étrangères, Kaja Kallas, a déclaré que l’Union réexaminait son accord d’association avec Israël, qui comprend des dispositions relatives au libre-échange, du fait de la situation « catastrophique » dans la bande de Gaza.

« La pression est nécessaire »
Mme Kallas a déclaré aux journalistes que « la pression était nécessaire pour changer la situation ».
Le président américain Donald Trump et son administration n’ont pas ouvertement critiqué Israël, mais ces derniers jours, la Maison-Blanche ou le département d’État n’ont pas non plus défendu la position d’Israël.
Le 16 mai, la question a été posée à M. Trump concernant son soutien à la dernière offensive israélienne.
Il a répondu aux journalistes : « Je pense que beaucoup de bonnes choses vont se produire au cours du mois prochain, et nous verrons bien. Nous devons également aider les Palestiniens. Vous savez, beaucoup de gens meurent de faim à Gaza, nous devons donc regarder les deux côtés. »
Le 21 mai, deux employés de l’ambassade d’Israël ont été abattus alors qu’ils sortaient d’un événement organisé au Musée juif de Washington.
Les victimes ont été identifiées comme étant Yaron Lischinsky et sa petite amie, Sarah Milgrim.
Le suspect s’appelle Elias Rodriguez, 30 ans, de Chicago, mais rien n’indique pour l’instant qu’il soit affilié au Hamas.
Le 21 mai, la Campagne Contre l’Antisémitisme, dont le siège est à Londres, a envoyé à Epoch Times une déclaration affirmant que les militants pour une « Palestine libre » étaient « tout sauf pacifiques, et qu’ils avaient maintenant versé du sang ».

Épées de fer
M. Netanyahou a réagi aux attaques du 7 octobre 2023 en lançant l’opération « Épées de fer », qui a coûté la vie à 858 membres des forces de défense israéliennes (FDI).
La bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, a été pilonnée par des frappes aériennes, des tirs d’artillerie et de chars, et des drones armés.
Un cessez-le-feu a été conclu en janvier – et plusieurs otages ont été remis en échange de prisonniers palestiniens – mais il a pris fin le 1er mars.
Israël affirme que le Hamas détient toujours 58 otages, dont 23 seulement seraient encore en vie.
Les 2,3 millions de Palestiniens de la bande de Gaza – qui ne fait que 40 kilomètres de long et, à certains endroits, 6,5 kilomètres de large – vivent dans les décombres des bâtiments démolis et peu sûrs. Le 25 avril, le Programme alimentaire mondial des Nations unies a affirmé qu’il avait épuisé ses stocks de nourriture.
Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, fait état de 53.573 Palestiniens tués et de 121.688 blessés.
Le 21 janvier, le chef d’état-major général sortant des FDI, Herzi Halevi, a fait savoir que près de 20.000 terroristes du Hamas avaient été tués à ce jour.
Le Hamas a perdu la plupart de ses dirigeants, dont Yahya Sinwar, le cerveau des attentats du 7 octobre 2023, mais ne s’est pas rendu.

Benjamin Netanyahou veut finir le travail et, le 16 mai, l’armée israélienne a publié sur le réseau social X : « Au cours des dernières 24 heures, l’armée israélienne a lancé de vastes attaques et mobilisé ses forces pour s’emparer des zones contrôlées dans la bande de Gaza, conformément à l’ouverture de l’opération ‘Les Chariots de Gédéon’ et à l’extension de la campagne à Gaza, pour atteindre tous les objectifs fixés dans la guerre à Gaza, notamment la libération des otages et la victoire sur le Hamas ».
C’est alors que la pression internationale s’est exercée pour que les hostilités cessent et que l’aide puisse être acheminée pour prévenir toute famine dans la bande de Gaza.
Arguments sur le plan d’aide
Le 22 mai, Jens Laerke, porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies, a fait savoir que 90 camions d’aide transportant des médicaments, de la farine et des produits alimentaires étaient finalement arrivés à Gaza.
M. Netanyahu a assuré qu’une aide supplémentaire serait fournie dans un avenir proche, après la création par Israël d’une « zone stérile » où la population palestinienne – à l’exception du Hamas – pourrait être déplacée, « pour des raisons de sécurité ».
Ce plan prévoit qu’un groupe soutenu par les États-Unis, la Fondation humanitaire pour Gaza, gère des « sites de distribution sécurisés ».
L’ambassadrice américaine par intérim auprès des Nations unies, Dorothy Shea, a indiqué au Conseil de sécurité, au début du mois, que Washington travaillait avec Israël pour permettre à la Fondation humanitaire pour Gaza de commencer à travailler à Gaza d’ici la fin du mois.
Mais l’ONU s’oppose au plan israélien et le 19 mai, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a annoncé que le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, « rejetait fermement tout déplacement forcé de la population palestinienne ».
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