NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
La majorité des Albertains devront bientôt payer pour se faire vacciner contre la COVID-19. Seules les personnes immunosupprimées, les personnes âgées qui vivent en résidence ou les personnes qui bénéficient de certains programmes sociaux auront accès gratuitement au vaccin.
Le gouvernement de Danielle Smith en a fait l’annonce dans un communiqué rendu public vendredi en fin de journée. Il dit vouloir contrôler les coûts liés aux campagnes de vaccination et limiter le gaspillage des doses.
Les provinces sont responsables de payer pour les doses de vaccins contre la COVID-19 depuis le début du mois d’avril. Auparavant, le gouvernement fédéral payait la facture.
L’Alberta est la première province au pays à prendre une telle décision, qui entrera en vigueur cet automne.
Le coût d’un vaccin n’a pas encore été rendu public, mais le coût d'achat de chaque vaccin par la province est estimé à 110 $.
Dans son communiqué, le gouvernement de l’Alberta cite notamment une directive de l’administration américaine pour justifier sa décision. Le secrétaire à la Santé des États-Unis, Robert F. Kennedy fils, a annoncé le mois dernier que la vaccination contre la COVID-19 n’était plus recommandée pour les femmes enceintes et les enfants en bonne santé.
Or, ici au pays, le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) recommande toujours de vacciner les femmes enceintes, ainsi que les personnes âgées et les travailleurs de la santé, trois groupes qui n’auront plus automatiquement accès gratuitement au vaccin en Alberta.
Des vaccins gaspillés
Dans son communiqué de presse, le gouvernement donne l’exemple de la saison de vaccination 2023-2024, où plus de la moitié des doses de vaccin commandées n’ont pas été utilisées, ce qui aurait mené à un gaspillage de plus d’un million de doses.
Lynora Saxinger, spécialiste des maladies infectieuses et professeure à la faculté de médecine de l’Université de l'Alberta, explique cette situation par la quasi-absence de campagne publicitaire pour inciter les gens à aller se faire vacciner contre la grippe ou la COVID-19 dans les dernières années.
On parle de vaccins gaspillés, mais on n’a pas essayé si fort que ça de les administrer.
Si le gaspillage était un problème, nous aurions certainement pu atténuer ces préoccupations avec le gouvernement, affirme Brittany Zelmer, présidente de l’Association des pharmaciens de l’Alberta, qui dit ne pas avoir été consultée avant cette annonce.
Les pharmaciens choqués et déçus
Brittany Zelmer, dénonce aussi le fait que les vaccins contre la COVID-19 ne seront plus disponibles en pharmacie, contrairement aux vaccins contre la grippe ou le virus respiratoire syncytial (VRS), par exemple. Les Albertains ne pourront recevoir leur dose que dans les cliniques de santé publique.
[Les personnes âgées] devront non seulement payer, mais aussi se déplacer pour recevoir ce vaccin au lieu de se rendre chez leur pharmacien où ils recevront leurs autres vaccins de routine contre les infections respiratoires à l'automne, explique-t-elle.
Nous sommes ouverts à des heures prolongées, nous sommes ouverts le week-end, nous sommes également situés dans des communautés rurales et éloignées, ce qui n’est pas nécessairement le cas des cliniques de santé publique, dit-elle.
De son côté, l’experte en maladie infectieuse Lynora Saxinger critique aussi le fait qu’à première vue, les travailleurs de la santé n’auront pas accès gratuitement à la vaccination contre la COVID-19.
Ça aura des conséquences majeures sur la transmission des infections dans les établissements de soins de santé.
Les Albertains qui souhaitent recevoir leur vaccin contre la COVID-19 cet automne peuvent pré-commander leur dose sur une plateforme du gouvernement. En prévision de la saison de vaccination, le gouvernement a déjà commandé environ 485 000 doses, soit assez pour immuniser un Albertain sur dix.
Samedi, Radio-Canada a demandé une entrevue avec la ministre des Soins de santé primaires et préventifs, Adriana LaGrange, ce qui a été refusé.
Un courriel a également été envoyé afin d’obtenir des précisions sur le coût des vaccins, mais Radio-Canada n'avait pas reçu de réponse lors de la publication de cet article.
Vendredi soir, le bureau de la ministre des Soins de santé primaires et préventifs avait déclaré dans un courriel envoyé à La Presse canadienne que les commandes de vaccins étaient basées sur des facteurs tels que le nombre de doses administrées, le gaspillage et le nombre d'Albertains susceptibles d'être exposés à un risque de maladie grave.
Nous suivons les directives nationales qui ne recommandent plus la vaccination systématique contre la COVID-19 pour les adultes en bonne santé et non âgés, en raison du risque plus faible de maladie grave et de la forte immunité au niveau de la population, précisait le bureau d’Adriana LaGrange.
Le gouvernement ne prévoit aucune modification des autres programmes de vaccination, y compris celui pour la grippe ou le VRS.
Avec des informations de La Presse canadienne