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«La petite dernière»: lesbienne et musulmane pratiquante

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Au Québec, Hafsia Herzi vient de briller en tant qu’actrice dans La prisonnière de Bordeaux. À Cannes, toutefois, c’est comme réalisatrice qu’elle est là, avec La petite dernière, d’après le roman de Fatima Daas, présenté en compétition vendredi. Il s’agit d’un récit initiatique, celui d’une jeune femme de 19 ans qui tente de concilier sa foi musulmane et son homosexualité.

Elle se prénomme Fatima et lorsqu’on la rencontre, elle s’apprête à passer le bac. Sportive et studieuse, Fatima n’a que des amis garçons et refuse les codes imposés de la féminité, ce que lui reprochent ses deux sœurs, mais pas sa mère. On pense ici à cette touchante — et révélatrice — scène où cette dernière offre un chandail de football à Fatima en précisant : « Tu vois, c’est pas des bijoux. »

Très rapidement, pour le compte, la réalisatrice établit sa capacité à faire parler l’image : voir ce plan montrant Fatima de profil, à la fenêtre, vêtue du hidjab qu’elle ne porte que pour sa prière matinale, suivi de ce plan identique mais inversé où elle apparaît cette fois en camisole, ses cheveux ondulant dans la brise. C’est là une manière simple mais fort belle d’établir la dualité, le tiraillement de Fatima.

Photo: June Film, Katuh Une scène du film «La petite dernière» de Hafsia Herzi présenté à Cannes

Il faut également voir comment, lors de ses premiers rendez-vous avec des femmes, Fatima, casquette vissée sur la tête, ment sur son prénom et son héritage culturel. Lorsque la possibilité d’un vrai amour se manifeste, il n’y a plus de casquette et plus de mensonges. Ce sont de petites choses, des éléments de l’ordre du suivi narratif, qui concourent à la réussite du film.

Certaines séquences s’impriment carrément dans la mémoire, comme lorsque Fatima s’enfonce dans les buissons, son amoureuse agrippée à elle, la caméra à leur suite, le son mouillé de leurs baisers se mêlant au bruissement des feuilles. C’est sensuel, c’est charnel.

Tout n’est, cela dit, pas de la même tenue : il y a des longueurs et des redites. Il reste que la mise en scène de Hafsia Herzi est intelligente pour les raisons évoquées, mais surtout parce qu’elle est attentive au visage subtilement expressif de Nadia Melliti, qui porte sans peine le film sur ses robustes épaules. Une révélation, que cette jeune actrice.

François Lévesque est à Cannes à l’invitation du festival et grâce au soutien de Téléfilm Canada.

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