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La mobilisation s’organise contre le projet de mine de graphite La Loutre

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La mobilisation s’organise contre le projet de mine de graphite à ciel ouvert La Loutre, en Outaouais, en vue des référendums qui se tiendront le 31 août prochain dans cinq municipalités environnantes. À quelques semaines du scrutin, le projet de l’entreprise Lomiko Metals semble bien loin de faire l’unanimité.

« Êtes-vous favorable à l’implantation d’un projet minier de graphite à ciel ouvert ? » C’est la question qui sera posée aux citoyens de Lac-des-Plages, Saint-Émile-de-Suffolk, Chénéville, Lac-Simon et Duhamel.

Le projet controversé est situé à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Mont-Tremblant. Si la mine voyait le jour, elle serait exploitée durant près de 15 ans.

Le président du Regroupement de protection des Lacs de la Petite-Nation (RPLPN), Louis St-Hilaire, explique la mobilisation contre le projet est bien en marche. Environ 125 bénévoles font du porte-à-porte pour sensibiliser les citoyens, de la documentation a été imprimée et des pancartes sont affichées dans les municipalités visées.

« C’est un référendum consultatif, ce n’est pas un référendum décisionnel », précise-t-il. En d’autres mots, même si la population se prononçait contre le projet, il ne serait pas bloqué pour autant.

« C’est en plein cœur de ce qui est le joyau récréotouristique de la place », dit-il. Le projet se trouve à proximité du Centre touristique du Lac-Simon, un populaire lieu de villégiature géré par la Société des établissements de plein air du Québec.

Transport incessant, bruit, poussière, risques pour le réseau hydrique et la biodiversité : « C’est incompatible avec la nature de la région », soutient M. St-Hilaire. « C’est un choix qui est à faire. […] Est-ce qu’on veut être une économie minière, ou est-ce qu’on veut continuer à développer ce qu’on est en train de faire [notamment avec des projets d’aires protégées] ? »

Le milieu des affaires au front

« L’opposition rejoint vraiment tout le monde, poursuit M. St-Hilaire. Ce n’est pas qu’un groupe d’opposants, ce sont à la fois des résidents et des gens d’affaires. »

Geneviève Gagnon, présidente de La Grande Quincaillerie, d’Évolution Structures et de Location Gagnon, fait la même lecture de la situation. Elle prend la parole au nom d’un regroupement de gens d’affaires de la Petite-Nation opposés à la construction d’une mine, qui représente plus d’une centaine d’entreprises.

À son avis, ce projet « n’a aucun sens compte tenu de la vocation et des assises sur lesquelles l’économie de notre région s’est développée », dont le tourisme et la villégiature. Le projet nuirait aux entreprises, qui bénéficient des plans d’eau et des forêts de la région, selon elle.

« Il y a un vent de solidarité, peu importe le domaine dans lequel on est », indique Mme Gagnon. Travailleurs autonomes, commerces de détails, épiciers, terrains de camping, boutiques artisanales, pharmacies, cafés… L’opposition est « tous azimuts », dit-elle. Les commerçants craignent « la dévitalisation, la dénaturalisation de la région ».

Une question d’accessibilité sociale

La Loutre vise à extraire du graphite, un minerai utilisé dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques. Le projet est dans les cartons depuis six ans et l’entreprise a notamment bénéficié d’une subvention de 8,35 millions de dollars américains du département de la Défense des États-Unis.

Fin 2021, les 25 municipalités qui composent la MRC de Papineau, en Outaouais, souhaitaient pouvoir protéger leur territoire contre le développement minier. En septembre 2022, le premier ministre François Legault assurait qu’« il n’y a aucun projet minier qui va se faire sans qu’il y ait une acceptabilité sociale ».

Deux ans plus tard, Investissement Québec refusait une demande d’aide financière de l’entreprise, entre autres en raison du manque d’acceptabilité sociale. Des ministres avaient confirmé que le projet n’obtiendrait pas de soutien financier du gouvernement du provincial.

Le projet n’est pas mort pour autant. « Le gouvernement n’a pas dit : “On refuse le projet” », pointe Louis St-Hilaire, du RPLPN. D’où la nécessité de tenir des référendums, pour rendre « très clair » l’opposition des citoyens et des entreprises.

Au cabinet de la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, on précise que « la communauté peut tenir un référendum si elle le souhaite » et que les citoyens pourraient s’exprimer dans le cadre d’un examen par le Bureau d’audiences publiques pour l’environnement, « si l’entreprise se rend jusque-là ».

« Les demandes d’autorisation de travaux à impact [que doivent obtenir les titulaires de claims] font partie de[s] mesures qui permettent d’atténuer les impacts de l’exploration minière sur la population », ajoute le cabinet. « Dans la mesure où l’entreprise respecte les critères, le gouvernement n’a pas le pouvoir de les refuser ».

Après que Québec eut refusé la demande d’aide financière de Lomiko Metals, cette dernière s’était dite « déçue » de la prise de position du gouvernement, la qualifiant de « hâtive ». Au moment où ses lignes étaient écrites, l’entreprise n’avait pas répondu à la demande d’information du Devoir.

Ce reportage bénéficie du soutien de l’Initiative de journalisme local, financée par le gouvernement du Canada.

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