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La ministre Glatigny convie les acteurs de l'école à une "mise au vert" dès vendredi

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Objectif: faire le point avec l'ensemble des acteurs sur les réformes menées dans le secteur, dix ans après le lancement du Pacte pour un enseignement d'excellence.

L'annonce de ce brainstorming avait été faite par la ministre en mars dernier, au moment où elle avait évoqué une possible mise sur pause de l'allongement du tronc commun, suscitant quelques remous dans le monde de l'école.

Mesure phare du Pacte pour un enseignement d'excellence élaboré en 2017, cet allongement d'un an du tronc commun a pour ambition de réduire les inégalités en offrant à tous les élèves francophones un même bagage polytechnique de la maternelle jusqu'à la fin de la troisième secondaire. Alors dans l'opposition, le MR était contre cette mesure d'allongement.

Ce nouveau tronc commun a depuis lors été progressivement mis en œuvre. Il concerne aujourd'hui tous les élèves de la maternelle jusqu'à la fin de 5e primaire. Il doit être étendu à la rentrée prochaine à la sixième primaire, avant de passer ensuite dans le secondaire. Son arrivée en 3e secondaire est théoriquement prévue pour la rentrée de 2028.

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Mais la ministre Glatigny s'interroge sur l'opportunité de franchir le pas. La libérale dit s'inquiéter de la fatigue exprimée par le corps enseignant par rapport au rythme des réformes successives menées ces dernières années, mais aussi d'un risque accru, selon elle, de décrochage scolaire.

Tout aussi gênant, cet allongement du tronc commun devrait entraîner la perte de plusieurs centaines d'emplois de profs dans l'enseignement qualifiant, et ce moins d'un an avant les prochaines élections de 2029.

Sondés par Belga, la grande majorité des acteurs historiques du Pacte d'excellence appuient toujours la mesure d'allongement, et son calendrier.

Le secrétariat général de l'enseignement catholique (SeGEC), qui scolarise plus de la moitié des élèves du secondaire en FWB, se dit d'ailleurs fin prêt pour 2028.

"Nous venons tout juste de terminer un séminaire de formation de 7.000 enseignants sur ce sujet", fait valoir Arnaud Michel, son directeur de la communication. Le SeGEC se dit toutefois ouvert au dialogue initié par la ministre. "Nous voulons jouer le jeu de l'échange organisé ce week-end".

Le pouvoir organisateur Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE, ex-Communauté française) reste lui aussi attaché à l'allongement, "tout en s'autorisant la souplesse nécessaire pour l'adaptation de certaines dispositions pédagogiques", dit sa directrice de la communication, Cécile Marquette.

A l'exception du syndicat libéral minoritaire, les autres syndicats des enseignants restent eux aussi attachés à l'allongement du tronc commun dès 2028, comme prévu.

"Mettre l'allongement du tronc commun sur pause va créer plus d'anarchie", estime Luc Toussaint, président de la CGSP-Enseignement. "Des milliers d'enfants sont déjà embarqués dans le processus", rappelle le syndicaliste.

Même son de cloche auprès de Bernard Hubien, secrétaire général de l'Union francophone des associations de parents de l'enseignement catholique (Ufapec). "Mettre sur pause l'allongement, c'est impossible! À moins de vouloir faire tomber tout le Pacte d'excellence!", s'alarme-t-il.

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"Je rappelle que pour ce tronc commun, un nouveau référentiel a été élaboré comme un tout cohérent sur neuf années (de la 1re primaire à la 3e secondaire, ndlr). Si on ne fait pas cette dernière année, on va donner quoi comme cours à ces élèves qui vont entrer en 3e secondaire en 2028?", interroge le président de l'Ufapec.

Selon lui, la ministre Glatigny a "une mauvaise compréhension" de ce qu'est réellement ce tronc commun. "Pour elle, c'est de l'enseignement général alors qu'il s'agit en réalité d'un vrai programme polytechnique!", insiste-t-il.

Interrogé mercredi par Belga, le cabinet de la ministre précise toutefois que l'ordre du jour de la "mise au vert" ne portera pas exclusivement sur la seule question -délicate- du tronc commun.

"La réflexion portera également sur l'évaluation des réformes déjà menées dans l'enseignement fondamental, la qualité des apprentissages et les attendus au terme de l'enseignement obligatoire, et le rythme des réformes", a indiqué sa porte-parole.

"Il nous semble nécessaire de prendre le temps pour mener une réflexion quant à la suite, et de définir une nouvelle méthode de travail pour penser les six années du secondaire, en particulier alors que la crise sanitaire, mais aussi l'arrivée de l'IA, par exemple, ont changé la donne dans les écoles".

Outre l'élargissement des sujets abordés, la ministre a aussi décidé d'ouvrir la liste des invités. Celle-ci ne se limitera donc pas aux seuls acteurs historiques du Pacte d'excellence.

"On a constaté, au fil du temps, un effilochement du soutien des réformes. À titre d'exemple, la plupart des syndicats ne sont plus assis à la table du Pacte. Il est donc nécessaire d'insuffler une nouvelle dynamique impliquant tous les acteurs", selon elle.

Au total, c'est pas moins d'une centaine de personnes qui sont ainsi attendues cette fin de semaine par la ministre au Palais des Académies. Ce choix n'est toutefois pas du goût de tout le monde.

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"On ne sait pas exactement qui sera présent à cette réunion", s'alarme notamment Roland Lahaye, le secrétaire général de la CSC-Enseignement, qui redoute une manœuvre de contournement des acteurs du Pacte.

"Le danger, c'est que plus vous avez d'intervenants, plus la ministre pourra faire son marché parmi les avis exprimés pour dire en fin de compte que les réformes n'ont plus tout le soutien des acteurs et qu'il faut donc changer les choses", s'inquiète-t-il.

"Je pense qu'on nous réunit pour pouvoir dire qu'on nous a réuni et ensuite changer le Pacte. Mais j'ai envie de rappeler à la ministre que l'accouchement du Pacte fut douloureux. C'est un savant équilibre! Si on y touche, tout risque de s'effondrer".

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