Talonnée et bientôt dépassée par Toulouse en nombre d’habitants, Lyon s’inquiète de sa perte de vitesse dans le concert des métropoles européennes. Une mélopée qui s’installe entre Rhône et Saône depuis l’arrivée des élus écologistes. Mais au-delà des confrontations politiques, la métropole lyonnaise demeure la principale aire d’attractivité en France derrière Paris, selon le dernier Baromètre EY. En 2024, 48 projets d’investissement étrangers se sont installés dans la 2^e aire urbaine de France pour un total de 871 emplois créés, devant la métropole Aix-Marseille-Provence (36 projets) et celle de Toulouse (30 projets).

Industrie, enseignement supérieur et connexion, les points forts de Lyon

Lyon conserve une bonne perception de la part des investisseurs internationaux, poursuit EY. À la question «au cours des trois prochaines années, laquelle des villes françaises (à l’exclusion de Paris) sera la plus attractive pour les investissements étrangers ?» 40% ont répondu Lyon, 37% Marseille puis viennent Lille (20%), Nice (19%) Nantes (18%), Bordeaux (17%) et Toulouse (13%).

«Nos précédentes éditions ont mis en évidence les solides fondamentaux dont bénéficie la capitale des Gaules : une excellente connexion au reste de l’Europe, un réseau d’établissements d’enseignement supérieur de qualité et un important ancrage industriel. Derrière ce duo, la concurrence d’images est vive. Lille, idéalement située au cœur de la mégalopole européenne, parvient à se distinguer et capte l’attention de 20 % des dirigeants», détaille EY.

Auvergne-Rhône-Alpes tire son épingle du jeu

Dans le concert des régions européennes, Auvergne-Rhône-Alpes maintient par ailleurs une position de poids pour les investissements étrangers avec 146 projets en 2024, la plaçant en 4^e position derrière la région Nord-Rhénanie-Westphalie (180 projets), l’Île-de-France (258 projets) et le Grand Londres (265 projets).

La région Auvergne-Rhône-Alpes se classe également en deuxième position pour l’accueil des projets d’investissements étrangers industriels en Europe avec 68 projets derrière la région de Marmara Orientale en Turquie. Enfin, 14 projets d’investissement étrangers dans les centres de R&D ont eu lieu dans la région en 2024. Un chiffre en baisse de 36% toutefois qui place Auvergne-Rhône-Alpes en 8^e position dans ce classement dominé par l’Île-de-France (31 projets).