La nouvelle mairesse de Montréal s’engage à créer 500 places supplémentaires en halte-chaleur pour itinérants d’ici à Noël. La crise de l’itinérance prend une telle ampleur que les Montréalais de tous les quartiers doivent accepter la présence de refuges pour sans-abri dans leur voisinage, pour prévenir des drames dus au froid mordant.

« Pour nous, l’itinérance est la priorité des priorités. Tant qu’il y a des gens qui dorment dans la rue, tout le reste devient secondaire », a lancé Soraya Martinez Ferrada en annonçant son plan hivernal pour aider les centaines de personnes itinérantes, lundi matin.

« Chaque tente est un rappel que nous avons collectivement échoué comme société », a renchéri Claude Pinard, président du comité exécutif de la Ville.

Flanqués de représentantes de la Santé publique et des organismes communautaires, la mairesse et le numéro deux de la Ville ont annoncé la création de la « cellule de crise » vouée à éliminer les campements de sans-abri d’ici quatre ans. La priorité numéro un est de protéger contre le froid hivernal les centaines de citoyens jetés à la rue par la crise sociale qui frappe fort à Montréal.

Quelque 233 places en halte-chaleur doivent ouvrir leurs portes d’ici deux semaines dans huit ou neuf sites, selon la Ville. La signature des contrats avec les organismes communautaires qui offriront ces places au chaud est prévue dans les prochains jours.

L’administration municipale estime plausible que près de 300 places supplémentaires s’ajouteront d’ici à Noël, en plus des 233 places d’ici deux semaines. Près de 3000 places en halte-chaleur seront ainsi accessibles pour les itinérants tout l’hiver — et non seulement lors des périodes de froid extrême, comme dans le passé.

La cellule de crise prévoit aussi de fournir aux campeurs des tentes, des sacs de couchage, des chaufferettes et d’autres équipements permettant de résister au froid. La mairesse a répété qu’aucun campement ne sera démantelé.

D’autres détails suivront.