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La ligne téléphonique contre le racisme, offerte en plus de 240 langues par la Colombie-Britannique, a fait l’objet de 807 appels depuis sa création en mai 2024. La procureure générale de la province, Niki Sharma, souhaite faire connaître davantage l’offre de ce service auprès de la population.
Pour des raisons de confidentialité, le gouvernement ne partage pas l’origine ethnique des personnes ayant le plus souvent appelé la ligne.
Nous nous basons sur des rapports [comme celui de 2020] sur le racisme vécu par les Autochtones dans les services de santé en Colombie-Britannique , dit-elle, tout en précisant que Victoria collige d’autres données sur les incidents à caractère raciste.
Mais Teresa Wat, la porte-parole en matière de Tourisme, des Arts, de la culture, du Commerce et des Initiatives de lutte contre le racisme, veut connaître l’origine ethnique des personnes qui passent un appel.
Le gouvernement devrait nous donner une ventilation par ethnie, qu'il s'agisse de la population autochtone, des Juifs, des musulmans, des Chinois ou des Pendjabis , décrit la politicienne qui croit que l’éducation contre le racisme doit commencer dans les écoles primaires.

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1-833-457-5463 Ligne d'aide anti racisme
Photo : Radio-Canada
Les préposés aux appels sont des employés de United Way basés à Vancouver, précise Niki Sharma. Ils dirigent les gens vers des services communautaires qui peuvent les aidés après une agression à caractère raciste.
D’autres données contribuent à brosser un portrait de l’endroit où les incidents surviennent davantage. Ce sont sur les lieux de travail (22 %) et lors de la prestation de services (17 %) que la plupart des remarques ou insultes racistes surviennent.
Puisque le gouvernement provincial est surtout derrière la prestation de service, la procureure générale souhaite se pencher sur ce secteur.
Des organismes derrière le projet
Plusieurs organismes en Colombie-Britannique notent l’importance d’une telle ligne d’appel pour relater des incidents racistes.
C’est le cas de Djaka Blais, directrice générale de Hogan's Alley Society, un organisme qui représente l’héritage de la communauté afro-descendante de Vancouver.

Djaka Blais, directrice générale de l'organisme Hogan's Alley Society, constate l'impact négatif du racisme sur la santé mentale.
Photo : Radio-Canada / Wildinette Paul
Mme Blais est persuadée de l’importance de cette ressource.
Avoir une expérience de racisme, c’est une expérience isolante. On ne sait souvent pas vers qui se tourner pour avoir de l’aide.
Elle applaudit que cette ligne d’appel mette la victime d’un incident raciste avec des ressources dans la communauté. En un an, 2329 références ont été faites par la ligne d’aide.
Pour Boma Brown, ces chiffres sont le reflet d’une triste réalité et sont conservateurs . La directrice générale du Support Network for Indigenous Women and Women of Colour à Victoria a reçu près de 200 participants qui lui ont été référés par la ligne d’appel.
Cela devrait démontrer aux Britanno-Colombiens que le racisme existe encore , déplore-t-elle.
Le racisme a des effets réels sur la santé d'une personne. Cela peut prendre la forme d'une dépression, d'une anxiété, d'un syndrome de stress post-traumatique .
Publicité insuffisante, croit l’opposition
Depuis 2021, Teresa Wat demande la création d’un tel service.
Elle déplore le fait que ce service n’a vu le jour qu’après la pandémie de COVID-19, où l’isolement et les incidents racistes contre la population asiatique en particulier étaient prévalents, dit-elle.
« De nombreuses personnes de ma circonscription [de Richmond North Centre] ne sont pas au courant que cette ligne d’appel existe », fustige-t-elle.
Or, Mme Sharma souligne qu’une initiative similaire en Californie a seulement reçu le tiers des appels dans sa première année d’opération.
Nous en faisons beaucoup plus, considérant notre plus petit poids démographique , mentionne-t-elle. Elle se félicite aussi que 94 % des personnes ayant appelé le service sont satisfaites de l’aide qu’elles ont reçue.
Niki Sharma souhaite que cette ressource soit mieux connue du grand public. Elle convient qu’il reste du travail à faire pour mettre les Britanno-Colombiens davantage au courant de l’existence de cette ligne d’appel.
Avec des informations de Wildinette Paul