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La langue traditionnelle, une des clés de la santé autochtone

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Une nouvelle étude menée par l’Université de la Colombie-Britannique a déterminé que les personnes autochtones sont en meilleure santé lorsqu’elles peuvent parler leur langue traditionnelle.

Pour en arriver à cette conclusion, l’équipe de chercheurs a analysé 262 études, tant universitaires que communautaires, menées au Canada, aux États-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Parmi celles-ci, 78 % ont établi un lien entre la vitalité linguistique et la santé d’une personne autochtone.

Outre la santé physique et mentale, les chercheurs ont aussi déterminé que le fait de parler sa propre langue traditionnelle mène à de meilleures connexions sociales et à un plus grand succès scolaire.

Par exemple, dans une étude réalisée en 2007 en Colombie-Britannique, le taux de suicide était plus bas chez les jeunes d’une Première Nation où un grand pan de la population parlait sa langue traditionnelle.

Une des raisons pour lesquelles nous avons mené cette étude, c’est parce que presque tout le monde qui travaille à la revitalisation des langues autochtones dans les Premières Nations nous disait que le fait de se réapproprier sa propre langue avait joué un énorme rôle dans la santé personnelle, explique Julia Schillo, coauteure de l’étude et étudiante au doctorat au département de linguistique de l’Université de la Colombie-Britannique.

Julia Schillo, étudiante au doctorat au département de linguistique de l’Université de la Colombie-Britannique, en juin 2025.

Julia Schillo a mené cette étude avec des collègues de l'Université de la Colombie-Britannique ainsi qu'avec l'aide de l'Université de Toronto et de l'Université de Sydney.

Photo : Fournie par Julia Schillo

Une des conclusions auxquelles Julia Schillo et ses collègues sont arrivés, c’est l’importance d’offrir les soins de santé dans la langue des patients, notamment à l’aide d’une bonne traduction si nécessaire. Sinon, il y a un risque de mauvais diagnostic ou de mauvaise compréhension des instructions données par le médecin.

Les chercheurs donnent notamment l’exemple d’un jeune Inuit qui a eu le mauvais diagnostic à la suite d’un test cognitif parce que celui-ci avait été fait en anglais plutôt qu’en inuktitut.

Or, selon l’étude, les liens entre la langue et le bien-être vont bien au-delà de la simple communication.

La revitalisation des langues autochtones joue un rôle dans l’identité et le sentiment d’appartenance, note Julia Schillo. Ça a beaucoup à voir avec la guérison des traumatismes intergénérationnels, notamment ceux liés au système des pensionnats pour Autochtones.

Ces résultats font écho à ce qu’a vécu Chantu William, une jeune femme qui parle le tsilhqot'in et qui est une survivante de deuxième génération des pensionnats pour Autochtones. Pour elle, le fait d’apprendre sa langue traditionnelle en grandissant a contribué à sa santé mentale et l’a aidée à forger son identité en tant que femme autochtone.

Travaillant aujourd’hui comme éducatrice de la petite enfance dans sa Première Nation, elle est en train d'élaborer une série de guides linguistiques destinés aux parents dont les enfants fréquentent la garderie.

Je suis honorée de pouvoir enseigner le tsilhqot'in aux enfants de la prématernelle et de la garderie. Je suis très reconnaissante de jouer ce rôle dans ma communauté.

Un portrait de Chantu William, membre de la Première Nation tsilhqot'in, en Colombie-Britannique.

Chantu William tente de transmettre sa langue traditionnelle à la prochaine génération.

Photo : Fournie par Chantu William

Chantu William dit que chaque fois qu’elle entend des jeunes et des moins jeunes parler entre eux en tsilhqot'in, son cœur se remplit de joie.

Pour Johanna Sam, également membre de la Première Nation tsilhqot'in et professeure adjointe au département de l’éducation de l’Université de la Colombie-Britannique, la revitalisation des langues autochtones doit absolument faire partie de la réflexion si les gouvernements souhaitent soutenir la santé des peuples autochtones.

Les langues autochtones sont beaucoup plus que de simples mots. Elles véhiculent nos lois, nos histoires et nos connaissances, qui ont contribué à nos communautés depuis des temps immémoriaux, explique Johanna Sam, qui note que certains mots ne peuvent pas être traduits en anglais.

Mme Sam espère des investissements supplémentaires seront faits dans l’enseignement des langues autochtones et que davantage de soins de santé seront offerts dans des langues autochtones.

C'est là un souhait que partagent aussi les chercheurs qui ont mené l’étude de l’Université de la Colombie-Britannique. Ils demandent aux différents ordres de gouvernement d’offrir un financement à long terme à la revitalisation des langues autochtones et de reconnaître que le fait de parler sa propre langue joue un rôle important dans la santé des Premières Nations.

Avec les informations de Santana Dreaver

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