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Superbe et joyeuse fin du Kunstenfestivaldesarts à Bruxelles avec "Borda" de la chorégraphe brésilienne Lia Rodrigues, une habituée du Kunsten depuis 15 ans. Créé ce mercredi soir, on en sort plein d'énergie et de bonheur. Cette pièce inaugurée à Bruxelles, au Théâtre National, est pour elle, la suite d' "Encantando" qui nous avait enthousiasmé il y a un an au Singel à Anvers.
Depuis 2004, elle développe des actions artistiques et pédagogiques dans la Favela de Maré à Rio de Janeiro et les neuf danseurs de Borda viennent de sa compagnie de Rio.
Lia Rodrigues, c'est la magie et l'incantation, le désir de réenchanter le monde et les corps. Au début de Borda, on ne voit qu'une mer, une montagne de tissus blancs et de plastiques blancs aussi. Peu à peu ils se mettent à bouger, remuer, à faire émerger des formes étranges, animales, fossiles. Le plastique prend des allures de mer qui bruisse ou se hisse en rochers, le blanc forme comme des chrysalides d'insectes, des formes fantômes qui bientôt s'ouvriront pour que des hommes et femmes en sortent, ou plutôt en jaillissent. Quand ils se lèvent enroulés dans ces tissus, ou les portant sur leurs têtes comme des turbans de princes arabes, l'enchantement démarre et ne cessera plus.
Ce blanc rappelle aussi certaines pièces de Maguy Marin comme May B à laquelle Lia Rodrigues avait participé.
Après ce lent et prenant début, vient l'explosion des corps, de la danse folle, du carnaval de Rio au cube, des nœuds dans les corps, des corps à corps dingues. Sur une musique répétitive et envoûtante, on les voit s'emparer de ces plastiques et tissus, en faire des paquets, les jeter en l'air, y plonger.
De ce magma sans cesse mouvant, émergent des danseurs et danseuses bondissants, des femmes déchaînant leur fantaisie, des figures de géantes entourées d'étoffes.
Le spectacle devient une danse d'apparence débridée et sauvage mais totalement maîtrisée par Lia Rodrigues et ses danseurs et danseuses, un concentré de liberté et de créativité. Joyeuse, sensuelle, rebelle.
Et le public de se lever pour applaudir.
Bouleversant "Congo", "Fúria" bacchanale et autres liensEn 2019, elle avait présenté à Bruxelles, dans la cadre du Kunstenfestival "Fúria" qui était déjà une explosion d'énergie, une heure de danse et de transe. C'était une pièce aussi de rage contre la violence au Brésil. Ensuite avec "Encantado" et ici "Borda", elle laisse la place au pur plaisir, à la joie qu'elle communique aux spectateurs, à la beauté des mouvements, des corps et des tissus.
Encore jusqu'au 31 mai (avec aussi au Kunsten le spectacle de Willian Kentridge)
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