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La Grèce traverse une vague de chaleur qualifiée de « canicule » par des météorologues, poussant les autorités à fermer mardi l’Acropole d’Athènes aux heures les plus chaudes de la journée.
Avec des températures maximales attendues de 42 °C dans certaines régions du nord et du centre, le pays méditerranéen, coutumier des températures élevées en été, a également interdit le travail en extérieur de 12 h à 17 h locales dans de nombreuses régions, une mesure appliquée régulièrement dans des circonstances météo similaires.
Les touristes, nombreux dans la capitale grecque alors que la saison bat son plein, ne peuvent pas visiter le Parthénon et d’autres chefs-d’œuvre antiques au sommet de l’Acropole entre 13 h et 17 h locales, a annoncé le ministère de la Culture.
Les services météorologiques nationaux EMY ont prévenu que les températures pourraient grimper dans la journée entre 41 °C et 42 °C dans l’est du pays, tandis qu’à l’ouest, entre 38 °C et 39 °C sont attendus.
Cette vague de chaleur a été qualifiée de « canicule » par plusieurs météorologues même si les températures actuelles ne sont pas exceptionnelles en Grèce.
Elle devrait marquer le pas dès jeudi avec des températures dans la capitale grecque qui devraient redescendre à 30-31 °C.
La suspension du travail en extérieur concerne notamment « les chantiers de construction et de travaux publics, les zones de réparation navale » dans plusieurs régions dont la seconde ville du pays, Thessalonique et des destinations touristiques comme les îles Ioniennes ou une partie de Rhodes, selon le ministère grec du Travail.
Livreurs
Les livreurs notamment de repas qui travaillent avec des « deux roues, à trottinettes ou en patins à roulettes » sont également concernés par cette mesure déjà en vigueur lundi et qui expose les contrevenants à une amende de 2000 euros.
Dans le centre d’Athènes, vendeurs de rue et serveurs poursuivaient leur activité. « Il faut faire très attention en particulier à la mi-journée », explique à l’AFP un coursier à vélo, Michalis Keskinidis, 43 ans.
« Il faut boire beaucoup d’eau, des électrolytes et nous faisons des pauses quand nous pouvons pour respirer », ajoute-t-il, casquette et lunettes pour se protéger du soleil.
À Athènes, le thermomètre pourrait monter jusqu’à 38 °C, avec des pointes souvent plus élevées encore dans le centre-ville très bétonné.
La Protection civile grecque a en outre averti que le risque d’incendies dans une partie de la région autour d’Athènes, de l’Attique, et du centre du pays et du Péloponnèse était très élevé en raison de la chaleur et de vents importants.
En Serbie voisine, le Service météorologique national (RMHZ) a également averti que les conditions météorologiques sont extrêmement favorables aux feux de plein air. Parallèlement, le RMHZ a également émis une alerte concernant des averses et des orages dans certaines parties du pays.
Après la Slovaquie lundi, la Hongrie a connu des orages mardi pour la deuxième journée consécutive, accompagnés de vents violents, de pluies torrentielles et, par moments, de grêle qui ont fortement perturbé le trafic ferroviaire.
En Croatie, mardi matin, la ville côtière de Split et ses environs ont été touchés par une tempête.
Il y a quinze jours cette région des Balkans avait été touchée par une vague de chaleur.
Record de visiteurs
L’Acropole d’Athènes avait déjà dû fermer ses portes à plusieurs reprises durant les étés 2024 et 2023, notamment lors d’un épisode caniculaire de deux semaines, inédit dans sa durée, en juillet 2023.
Chef-d’œuvre de la Grèce antique, il abrite principalement le Parthénon, le temple dédié à la déesse Athéna datant du Ve siècle avant notre ère et est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le site a enregistré l’an dernier un nouveau record de visiteurs à quelque 4,5 millions, contre 3,9 millions en 2023, soit une hausse de 15,1 % sur un an.
La Grèce a depuis le début de l’été été plutôt épargnée par les canicules qui se sont pourtant répétées ces dernières années mais a déjà connu plusieurs incendies de forêt, notamment en Crète où des milliers de personnes ont été évacuées, notamment des vacanciers.
Les habitants du sud et de l’ouest de l’Europe ont connu fin juin une vague de chaleur précoce, comme en France, en Belgique et aux Pays-Bas.
La canicule a aussi frappé l’Italie, l’Espagne et le Portugal où un nouveau record de température pour un mois de juin a été relevé, à 46,6 °C.
La mer Méditerranée a connu des canicules d’une « intensité record » en juin
La mer Méditerranée vient de connaître son mois de juin le plus chaud jamais enregistré, avec des canicules marines « d’une intensité record » ayant affecté 62 % de sa surface, a annoncé mardi l’organisation Mercator Océan International. La température moyenne de surface de cette mer fermée, qui se réchauffe plus vite que le reste de l’océan, a atteint une température moyenne de 23,86 °C en juin, battant son précédent record de juin 2022 (23,72 °C), selon Mercator Océan International, opérateur du service Copernicus Marine de l’Union européenne. La quasi-totalité du bassin méditerranéen (88 %) a connu des températures supérieures à la moyenne en juin, particulièrement dans sa moitié ouest, qui a connu des vagues de chaleur marine « atteignant des records d’intensité, de durée et d’étendue », selon un communiqué. Ainsi, 62 % de la surface de la mer Méditerranée a été touchée par des vagues de chaleur marine en juin 2025, « soit l’étendue la plus élevée jamais enregistrée », précise Mercator. « Le mois de juin a été caractérisé par la présence d’un dôme (de chaleur, NDLR) au-dessus de l’Europe, qui a eu un impact significatif sur la mer Méditerranée avec une absence de nuages, une absence de vent et une augmentation du rayonnement » solaire, a décrit l’océanographe Simon Van Gennip, lors d’un point de presse en ligne. Les vagues de chaleur marine peuvent alimenter ouragans et cyclones, dégrader les écosystèmes et provoquer des mortalités massives d’espèces marines, a-t-il rappelé, précisant que les coraux, les gorgones ou les bivalves (moules, notamment) étaient les espèces les plus menacées en Méditerranée. Le premier semestre 2025 a également été le plus chaud jamais enregistré en Méditerranée. D’ici au 12 juillet, Mercator prévoit une diminution sensible des vagues de chaleur marine dans cette région, grâce à un regain de vent qui devrait permettre de mieux répartir la chaleur vers les profondeurs des couches océaniques. Quant à l’océan mondial, il a connu cette année son troisième mois de juin le plus chaud jamais enregistré après 2023 et 2024, selon Mercator, avec une température moyenne de surface de 20,75 °C. Un cinquième de la surface de l’océan mondial a été touché par des vagues de chaleur marine de forte intensité à la fin du mois de juin. Les océans jouent un rôle de régulateur du climat en absorbant 90 % de la chaleur excédentaire générée par les activités humaines.